NOUVELLES D'UN CONDAMNÉ À VIVRE.

PIQÛRE DE RAPPEL.

Je sens des mouvements de vas et vient alors que dans mon rêve je me trouve à l'intérieur d'une salle de classe. Jugé par la pire des personnes qui puissent être...Un adulte au pouvoir! Je me rends compte que quelques choses cloches.
Je me concentre pour lire ma copie sans le moindre succès alors que mon sexe exprime de par des connexions neuroleptiques son contentement.
-"Qu'est-ce qui se passe bordel???!!!" Les lettres se dérobent sous mon regard. Je ne parviens pas à retranscrire le moindre mot, la moindre phrase, la moindre idée, ou la moindre supposition. Je ne ressens que la rédemption au dessous du nombril. Avec en prime, le désir de rester à l'intérieur du péché. La cloche de la fin de la récréation ou de là messe résonne sous les vibrations du serpent à sonnette. Dans les deux cas, la fête est finie.

BBBBBRRRRRUUUUUU
BBBBBBBBBBRRRRRRRRRRUUUUUUUUUU
BBBBBBBBBBBBBBBBRRRRRRRRRRRRRRRRUUUUUUUUUUUUUUU
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Mon téléphone mobile vibre sur je ne sais quoi alors que mes pupilles laissent difficilement apparaître un visage creusé qui gigote au dessus du mien, un visage reflétant un certain âge mais avec un p'tit cul ferme que je tâtonne alors que le lobe droit de mon cerveau se trouve toujours en salle de classe. Très certainement la meilleure façon de me tirer du sommeil.
Lorsque après quelques secondes je reviens à moi dans son entièreté je constate que je n'ai aucune putain d'idée de qui est cette personne. J'ai encore fait le con. Qu'est-ce que je vais pouvoir lui raconter. Je ne serais pas là nommer, ni même où l'on s'est rencontré. Enfin... Jouissons d'abord en cœur si possible et je règlerais les problèmes techniques en amont, à l'instant où elle avalera dans sa chair mes effluves matinales.
Mon visage se décontracte suite à cette réflexion d'une débilitée sans nom tandis que le portable vibre, que je me trouve au sol, et qu'une inconnue gigote sur un demi-mort qui se trouve par chance être moi.
-Tu te réveilles enfin, ça fait bien une demi-heure heure que j'te grimpe dessus.
-J'étais entrain d'apprendre la discipline. Vaste programme en ce qui me concerne.
Il est évident que l'inconnue n'entrave rien à ce que je lui raconte. L'important n'est pas là en cet instant. Elle poursuit son rodéo pendant que je fais un tour d'horizon de la situation. Nous sommes belle et bien chez moi. "Fait chier!". Aucune possibilité de m'évader. Toujours allongés sur le sol en pleine action je constate a nos côtés, trois quatre pochons autours desquels une ribambelle de bouteilles vides, qui venaient compléter la collection. Certains de ces bouts de plastiques contiennent de la poudre blanche en faible quantité. D'autres, quand à eux, sont remplis de cristaux marronâtre. Qu'a t'il bien pu m'arriver pour que je dégringole à ce point?
Je me lèche le bout du doigt, le plante dans un pochon avant de le menée à ma bouche. Le verdict tombe. MDMA. Ceci explique un peu cela. Je me cramponne à nouveau au fessier mystérieux  histoire d'achever le travail commencé. Je me concentre pour finir au plus vite. Mais la mayonnaise n'arrive pas à monter. Tenté si bien que la simulation est mon dernier recours. Je grimace dans un râle exagéré pour lui faire comprendre qu'il est temps de stopper la course hippique... Il ne me reste plus qu'à parvenir à la virer sans la blesser.
-Merci pour tout mon chou. Elle pose ses lèvres sur mon front, se fringue, et se barre.
J'me m'en suis plutôt bien sorti. Félicitations mon grand. Fêtons ça sans dignité.
De l'MDMA fera le taff sans trop de difficulté:
"Trouvons une feuille à rouler!" Répète mes nombreuses personnalités qui ne sont pas totalement réveillées.
Avec l'aide d'une carte Monoprix appartenant sûrement au fantôme sans visage venant de quitter ma tanière, je gave la feuille de grains d'amour avant de l'avaler à l'aide d'un fond de whisky restant dans l'un des nombreux cadavres qui m'entourent.
Le portable teinte pour la seconde fois. Il se trouve sûr un boîtier de CD rongé par des kilogrammes d'acides et affiche le nom de Aude. Ce bout de plastique et de composants électroniques va effectuer en moi une piqûre de rappel que je ne suis pas prêt d'oublier...