Coca ?

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Fatiguée, je retourne à mon lit.
Je pleure souvent, c'est vrai. Mais j'ai vécu tellement de choses. Ça a été tellement difficile. On dirait une gamine de quatre ans quand je le dis comme ça... Mais mettez vous à ma place, depuis petite tout le monde me montre du doigt comme si je venais d'une autre planète. Au bout d'un moment, je me suis endormie.
Toute la journée je n'ai fait qu'attendre 15h00, essayant des dizaines de tenues différentes et en me maquillant de tellement de façons différentes que je n'ai pas pu les compter. Mais finalement, j'ai mis un sweat dans lequel je me sentais bien et un jean, je me suis attaché les cheveux en queue de cheval et je ne me suis pas maquillée car je me suis dit que ça n'en valait pas la peine.
À 14h39, je tournais en rond dans mon salon. Je ne savais pas quoi faire. Donc je suis montée chercher mon violon et mon livre et suis descendue avec.
J'ai commencé à jouer, j'avais retenu les notes de Lettre À Elise et je m'entraînais tous les jours. J'ai dû jouer le morceau au moins cinq fois. J'ai regardé ma montre, 15h07.
On a toqué à la porte, je suis allée ouvrir. J'ai souri en voyant Flo.
Moi : Je te laisse pas entrer t'es en retard.
Flo : Maiiis allez !
Moi : Nan.
Flo : Et si je te fais un bisou ?
On dirait des gosses, j'adore ça.
Moi : Mmh, chepa.
Il se pencha et embrassa ma joue, je me sentis rougir.
Je me suis écartée et lui ai fait signe d'entrer. J'ai refermé la porte et l'ai suivi jusqu'au salon.
Il avait déjà vu la pièce la dernière fois, donc il savait où aller.
Flo : Tu me racontes ?
Moi : Assieds toi. Tu veux boire quelque chose ?
Il me répondit en s'asseyant.
Flo : Coca ?
Moi : J'ai.
Je suis allée m'asseoir à côté de lui avec deux canettes dans les mains. Je lui en tendis une.
Moi : J'ai... Eu quelques problèmes dans mon ancienne école.
Flo : Du genre ?
Moi : Harcèlement, insultes,...
Flo : Je suis désolé...
Moi : T'en fais pas... Mais, comment tu as su ?
Il prit mon bras gauche et souleva ma manche.
Flo : Comme ça.
Les cicatrices de la dernière fois n'avaient pas disparu. Et à vrai dire, même si celles là avaient eu le temps de disparaître, il y en avait d'autres.
Flo : Quand tu es tombée, tes manches s'étaient un peu relevées. Je l'ai su comme ça. Tu sais, ça ne résoudra pas tes problèmes.
Moi : Et qu'est ce qui résoudra mes problèmes Florian ?
Flo : Honnêtement ?
Moi : Oui.
Flo : Je n'en ai aucune idée.
Mon téléphone sur la table vibra.
Il se pencha pour lire le message, son visage sembla se décomposer.

On avait le cœur brisé au même endroit..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant