CHAPITRE DIX

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POINT DE VUE DE TAEHYUNG

Je passais mon temps libre dans cette chambre d'hôpital, à faire la lecture à un beau jeune homme qui était mon petit-ami sans qu'il ne le sache. Plus je le regardais, plus je le trouvais beau et plus je regrettais de ne jamais pouvoir l'aimer.

Ces derniers temps, je rêvais beaucoup d'une vie qui n'était pas la mienne, une vie qui aurait pu se dérouler dans une vie parallèle, une vie où j'aurai pu aimer et être aimé en toute impunité. Dans mes rêves, il n'y avait ni caméras, ni médias, seulement moi, une maison, et celui que j'aimais. Il n'avait pas encore d'identité. Je n'étais pas prêt à lui en donner une ; si mon cœur savait déjà, mon cerveau n'acceptait pas encore. Alors, j'étais là, devant ce lit, devant le corps inconscient de ce beau jeune homme, sans rien éprouver.

- J'avais parié sur toi, tu sais, ce soir-là, durant le repas.

J'eus un petit rire nerveux.

- Qui aurait cru que toi, ce gamin qui a crié assez fort pour briser l'échange de regard de Do Dah-Na et de Min Yoon-Gi, toi qui m'a fait gagné 500 000 wons, oui, qui aurait cru que tu deviendrais mon petit-ami, celui qui me ferait avouer mon homosexualité au monde. So-Rah a raison. Tu es un sacré emmerdeur.

- Tu es coincé avec moi.

Il avait parlé d'une voix très faible, presque inaudible. Il n'avait même pas encore ouvert les yeux.

- Merci, murmura-t-il. De m'avoir sauvé la vie.

- Tu es toujours là où on ne t'attend pas, gamin.

- Tu ne t'ennuiera pas avec moi.  

Je ne pus m'empêcher de rire. 

- Je n'en doute pas une seule seconde. 

Ce fut à lui de rire. Il se stoppa, à cause de la douleur sans doute. 

- La presse est plus définitive que les liens du mariage. 

- Arrête ça, dis-je en souriant. 

Je m'approchai du lit. Machinalement, je lui pris la main. 

- Merci d'être vivant, lui dis-je. 

- Est-ce que So-Rah va bien ? 

- Oui, elle va bien. 

- Tu sais, je me suis jeté devant cette voiture pour lui sauver la vie. L'une de ses amies l'a interpelée alors qu'elle s'apprêtait à traverser la route. J'ai pris sa place parce que cette idiote aurait été foutue de ne pas survivre. Elle semble aller bien mais elle a connu assez de coups durs dans sa vie pour lui donnez envie de ne pas se battre pour survivre. 

Je lui serrai plus fort la main. C'était quelqu'un de bien. 

- Tu n'arrêtes pas d'appeler Jungkook dans ton sommeil. Laisse-moi profiter des avantages de notre relation avant de me quitter pour lui. 

- Je vais chercher un médecin, pour annoncer que tu es réveillé. 

- Tu ne pourras pas fuir tes sentiments pour toujours. 

- Les fuir jusqu'à ce qu'ils disparaissent suffira. 

- Tu l'appelles même dans ton sommeil, ils sont là pour rester. Crois-moi. 

- Et tu toi, tu appelles quelqu'un dans ton sommeil ? 

- Kim Min-Jae.

- Le manager de Dah-Na ?

- Oui. 

Il se tut quelques instants. 

- Je suis amoureux de lui depuis que j'ai quinze ans. Mais il a huit ans de plus que moi, je ne l'ai jamais intéressé. J'ai fait mon coming-out pour attirer son attention, pour qu'il me voit enfin comme un homme, comme un potentiel petit-ami. Mais il ne m'a jamais regardé. Tu ne penses pas qu'il serait temps pour moi de lâcher prise ? 

Il eut un petit rire. 

- Quitte à être foutu, soyons le ensemble, qu'en penses-tu ? 

- La presse est plus définitive que les liens du mariages hein ? Quitte à être foutu, soyons le ensemble, confirmai-je. 

- Quand je sortirai d'ici, nous irons boire un verre et nous porterons un toast à ces idiots qui ne savent pas nous aimer. 

- Faisons ça. Maintenant laisse-moi aller chercher un médecin. 

- Je t'attends là, rit-il. 

UN MOIS PLUS TARD 

POINT DE VUE DE JUNGKOOK

Autour de la table nous étions cinq. Il était tard et je ne sais plus très bien comment nous avions décidé d'aller chez les Do. Sans doute avions nous faim. Ce qu'il s'est passé, à l'origine, je ne m'en souviens pas. Mais connaissant So-Rah, elle avait dû me demander de la raccompagner, Jung-Min en avait profité pour rentrer avec nous et Taehyung avait suivi. En bonne petite amie, elle nous avait invité à manger quelque chose avant que nous ne rentrions, Taehyung et moi. Jusqu'ici, tout était sensé. Cependant, je ne comprenais toujours pas pourquoi il y avait Grand-Mère Do en bout de table. 

POINT DE VUE DE TAEHYUNG 

C'est encore vague, mais si je me souviens bien, Grand-Mère Do était déjà à table quand nous sommes arrivés. Elle buvait du soju et elle nous a invité à en prendre avec elle. Comme So-Rah et Jung-Min étaient encore mineurs, Jungkook et moi avons été les seuls à boire. 

POINT DE VUE DE SO-RAH

A peine avais-je accepté de devenir la petite-amie de Jeon Jungkook que Dah-Na m'avait confirmé ce que je savais déjà : Jungkook et Taehyung étaient amoureux l'un de l'autre. Plus tard, elle nous avait révélé, à Jung-Min et moi, ce qu'il se produisait s'ils étaient ivres dans la même pièce. C'est pour cela que Jung-Min et moi avions veillé à ce qu'ils ne boivent pas d'alcool ensemble. Mais ce soir-là, nous n'avions rien pu faire. 

POINT DE VUE DE JUNG-MIN 

Je pensais vraiment que le fait que So-Rah et moi soyons encore mineurs pour quelques semaines serait le prétexte idéal pour qu'ils ne boivent pas d'alcool. Et par décence pour nous, ils avaient promis de ne pas boire en notre présence jusqu'à ce que nos vingt ans soient officiels. Mais ce soir-là, c'était une personne âgée de la famille Do qui leur demandait de boire avec elle et il leur était impossible de refuser car ils sortaient tous les deux avec des Do, que nos couples soient réels ou non. Nous pouvions difficilement faire quoi que ce soit. Si Dah-Na, malgré son apparence jeune, s'opposait sans cesse à Grand-Mère Do, pour nous qui étions réellement jeunes, cela était inenvisageable. Si seulement ils s'étaient arrêté à un verre... 

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J'espère que ce chapitre vous a plu !!!
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Bisous

Vivienne



Do (BTS : Suga, Vkook) TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant