✨( 1 ) Fierté

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MOURIR DEBOUT ou vivre à genoux ?

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MOURIR DEBOUT ou vivre à genoux ?

Je sais que la plupart des gens choisiront la première option sans hésiter. Ces personnes là, clameront haut et fort que jamais elles ne pourraient vivre sous la menace de quelqu'un. Sans être spécialement arrogantes, elles s'idéaliseront et s'estimeront courageuses. Cependant, la chute est tout le temps la même. À la première difficulté concrète, elles pileront net, comme un âne résigné à avancer et feront demi-tour en oubliant toute fierté.

« J'ai mes meilleures inspirations philosophiques quand je broie du noir. De mieux en mieux » pensé-je.

    — Mlle Lee.

Sortant de mes sombres pensées, je me redresse à l'appel de mon nom. Je remarque, au bout du dojo, un grand homme qui me fixe de son regard clairvoyant. C'est sa manière pour me faire comprendre qu'il veut que je le rejoigne.

Je me lève du gradin où j'étais assise tout en me préparant mentalement à ignorer « les gnomes ». Je commence à descendre les marches en essayant de ne pas poser les yeux sur eux, mais, mon regard se pose malgré moi sur le troupeau avachis en bas des gradins.

« Manqué »

Au cas où vous vous poseriez la question, j'appelle « gnomes » le groupe apathique de préadolescents qui dégoulinent de sueur à mes pieds. Je passe rapidement devant eux, désireuse de m'éloigner le plus possible. Je ne fuis pas à cause de leur regards noirs, ni même à cause de leur blessure diverses et variées qui, manifestement, sont encore fraîches.

D'ailleurs, je ne fuis pas tout simplement.

Mais si j'avais eu une raison de fuir, ça aurait peut-être été parce que je suis possiblement... passablement... à l'origine de leurs bobos. Un grand rouquin, l'oeil enflé par un oeil au beurre noir me fusille du regard. Je lève les yeux au ciel, exaspérée par un tel manque de respect.

    — Oui maître Moroz ? dis-je.

    — C'est le dernier, vous serez ensuite libérée.

Je ne cache pas un soupir de soulagement.

    — Puis-je néanmoins vous demander la cause de votre affectation ici, cette fois ?

Je grimace en ravalant ma salive. Voilà la question qui tue.

    — On pense que je me suis battue.

    — On "pense" ? répète-t-il.

    — Je ne me suis pas battue Maître ! me défends-je. J'ai seulement fait une démonstration d'arts martiaux à un camarade qui - certes m'avait offensé - mais...

Amanda Lee [tomes 1&2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant