(2) Home sweet home

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LE GRAND PORTAIL BLINDÉ S'OUVRE IMMÉDIATEMENT À NOTRE ARRIVÉE, laissant passer la moto de Laurie

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LE GRAND PORTAIL BLINDÉ S'OUVRE IMMÉDIATEMENT À NOTRE ARRIVÉE, laissant passer la moto de Laurie. Celle-ci salue d'un geste un homme, vieux mais dont la posture montre qu'il est encore plein d'énergie : c'est David, le gardien du Campus. Assis dans une petite cabine où des modules de commande clignotent, il nous fait signe à son tour d'un grand sourire à travers la vitre. Il sort de son poste après avoir commandé la fermeture des portes, qui s'exécutent en un grondement sourd. Ma coéquipière immobilise le véhicule, tandis que l'homme au regard pétillant s'avance vers nous.

    — Bonsoir David, dis-je.

    — Alors les filles, quoi de neuf ? s'enquiert-celui-ci.

David m'a toujours fait penser au grand père que je n'ai jamais eu. Je crois que c'est le cas pour tout le monde ici. Et à l'inverse, la manière dont il pose ses yeux sur chaque élève du Campus est tout aussi révélatrice, comme si lui aussi nous considère tous comme ses petits enfants.

    — Nous étions en mission, informe Laurie.

— Laissez-moi deviner, vous avez assuré.

Il a dit ça d'un ton paternel, le genre de ton qu'on adopte pour faire plaisir aux enfants. Bien que nous ne soyons plus des enfants, Laurie et moi ne pouvons nous empêcher de sourire.

L'écho d'une sonnerie provenant du bâtiment lointain parvient jusqu'à nos oreilles. Elle indique la fin des derniers cours de la journée, et le début du temps libre de tout les agents.

    — J'ai laissé le box
157 ouvert pour toi, ranges-y ta moto mais rends moi les clefs après, déclare-t-il en tendant à Laurie une petite clefs.

Cependant il ne desserre pas sa prise de l'objet.

— N'oublie pas que la bécane ne t'appartient pas.

Le visage de cette dernière s'assombrit.

    — Ce serait plus pratique de je garde les clefs puisque je l'utilise pratiquement tout les jours, bougonne-t-elle.

David me jette un regard pétillant avant de répondre à ma coéquipière.

    — Tu crois que je n'avais pas remarqué que les clefs du box 38 avaient disparues toute la durée de ton voyage à New-Delhi ? Box qui, au passage, contenaient la moto. Et qu'à ton retour, celles-ci sont réapparues comme par magie.

Laurie soupire en s'agrippant un peu plus fort au guidon de la moto en question.

    — Il se peut que je les aies oubliées dans mon sac avant de partir en Inde...

Elle lève la tête en se rendant compte que ni moi, ni David ne réagissons. Avant de soupirer une nouvelle fois.

    — Bon d'accord, capitule-t-elle. Je le fais exprès. Je ne veux pas que quelqu'un d'autre s'approche de ma moto.

Amanda Lee [tomes 1&2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant