J'ai les cheveux blanc comme neige, des cheveux lisses, long et soyeux.
J'ai des yeux vert, comme le vert d'un arc-en-ciel.
J'ai, comme on peut le dire, un physique avantageux.
J'ai beau avoir tout ça, cela ne me rend pas heureuse pour autant.Mon seul désir: mourir.
Pourquoi ? Eh bien...c'est une histoire particulière.
"Il était une fois, l'histoire d'une fille pas comme les autres" ou dans mon cas, "l'histoire d'une suicidaire" sonnerais mieux.
Je me balade dans ce monde trop étroit pour me laisser respirer. Je regarde les gens autour de moi. En fait, je rentre du lycée. Chez moi, je vais me...
"Aïe !"
Chez moi, je ne vais certainement pas percutée un arbre non.
Je me suis laisser tomber au sol après avoir cogner cet arbre bien plus grand qu'il n'y paraissait, en essayant de comprendre ce qui m'arrivais. Soudain, je vois un bras se tendre face à moi. Mon regard suit le long de son bras, jusqu'à arriver à la courbe de son épaule et pour enfin, visualiser son visage. C'est un homme. Il a des cheveux qui lui tombe sur le visage. Je peux apercevoir dans son regard une sincérité que je ne remarque habituellement pas chez le premier venu. Il a la peau plutôt pâle d'ailleurs."Dis, ce n'est tout de même pas un petit coup contre un arbre qui t'as tuée, rassure moi ?" me dit-il, avec une pointe d'inquiétude dans sa voix.
Je ne m'étais même pas rendue compte que, pendant que je le dévisageais, il attendais encore le bras tendu. Je me résigne finalement à prendre sa main, et il m'aide alors à me lever.
"Quel est ton nom ?" continua-t-il.
"Mon nom...Je m'appelle Alyson Blake."
"C'est un très beau nom ! Moi c'est Akito !" Il me fait un grand sourire, et il parlait d'une voix rieuse.
"Merci de m'avoir aidé, Akito."
J'allais me retourner et partir, mais je remarque qu'il avait l'air un peu perdu dans ses pensées durant un instant. Il avait l'air d'hésiter longuement, un grand dilemme plein la tête."Dis, ça te dirais de venir voir le coucher de Soleil avec moi, en haut de la colline ?" Finit-il enfin par me dire.
"On se connait à peine."
"Justement, c'est l'occasion !"
"Qu'est-ce qui me prouve que tu n'es pas un dangereux psychopathe qui me veut du mal ?"
Il me regarde quelques instants un peu perplexe pour ensuite détourner le regard et éclater de rire.
"Je suis un ado' de dix-sept ans, qu'est-ce que tu veux que je te fasse ?" Reprenait-il en continuant de rire.
"Bof, je sais pas. Ça commence de plus en plus tôt les tueurs en série ou les trucs du genre tu sais..." Poursuivais-je, mon regard se perdant dans le ciel.
"Et bien alors, je te jure que je n'en suis pas un !" S'exclama le garçon, un peu trop enjoué à mon goût.
"Et qu'est-ce qui me fait croire que c'est réellement le cas ?"
"Eh bien, j'ai un adorable sourire qui fait fondre les nanas, et un charisme qui va te dissuader que j'ai envie de te tuer ~" Renchérit-il en me faisant son plus beau sourire.Pas gêné celui-la. Il m'a l'air d'être un sacré numéro...
"Bon, ok." Finis-je par céder, après mûre réflexion. De toute façon, je n'avais rien à perdre...
Il me sourit en réponse, et je commence alors à suivre Akito jusqu'au sommet de la colline. Une fois arrivés on s'installe sur un banc près du bord de la falaise, laissant une vue incroyable sur toute la ville. Quel merveilleux paysage avant de mourir, n'est-ce pas ?
On observait en silence le soleil en train de se coucher."On pourra se revoir ?"
Je tourne un regard surpris vers lui. Son regard était toujours planté dans ce ciel orangé qui était face à nous. Son profil était plutôt...beau. Ses cheveux roux étaient illuminés d'une jolie couleur, et ses yeux dorés étaient éblouissants. Je finis par lui répondre.
"Je ne penses pas non."
"Pourquoi ça ?" me répondit-il, curieux de ma réponse.Bon...autant être franche avec lui, ce n'est pas comme si j'allais le revoir ensuite.
"Je comptais m'ôter la vie en rentrant."
C'est alors qu'il s'étouffe avec sa salive. Je lui tapote le dos pour qu'il reprenne son souffle, et il finit par tourner le regard vers moi.
"On plaisante pas avec ce genre de chose eh !"
"Oui, je sais. Mais ce n'est pas une plaisanterie." Lui répondis-je, de mon air blasé que j'avais pris l'habitude de prendre sans m'en rendre compte.
"Tu n'as pas intérêt à faire ça ! T'y gagnerais quoi ? Des pleurs et du malheur !" continua-t-il, d'un air concerné, alors que l'on se connaissait à peine.
"Et qui m'en empêchera ? Toi ? Tu ne sais rien de moi. Tu ne connais pas mes raisons, ni rien du tout."
"Alors laisse moi au moins du temps pour apprendre tout ça de toi ! Et te donner l'envie de vivre !"
"Pourquoi autant insister ? On ne se connait pas, tu es en face d'une parfaite inconnue, pourquoi tu voudrais m'aider ?"
"Je ne veux pas avoir la mort d'une inconnue sur la conscience justement ! Savoir que tu es morte alors que j'aurais pu t'empêcher de le faire, n'est-ce pas pire que d'essayer de te retenir dans ce monde ?" m'interrogea-t-il, d'un air interrogateur, tandis que je continuais de le fixer de mes yeux vides.
"Je ne sais pas. Je sais seulement que j'en ai marre de ce monde. Une vie en moins sur sept milliard, qu'est-ce que ça changerait ?"Il resta bouche bée quelques instants, et finit par écraser ses mains sur mes joues. J'écarquille les yeux, très surprise par son geste.
"Accepte mon aide !" lança-t-il, beaucoup trop déterminé à mon goût.
"Pourquoi insiste-tu...?"
"Accepte !" continu-t-il.
J'attrape ses mains et le repousse.
"Non !"
"Aller !"
"Raaaah ! Mais c'est que t'es chiant comme mec !"
Je me tourne de l'autre coté pour ne plus voir son visage et je ramène mes jambes contre mon torse. Pourquoi je devrais accepter son aide ? Après tout, je ne le connais PAS ! Il m'énerve, il m'énerve !
Je sens des mains attraper mes épaules et me tirer en arrière."Ah !"
Je suis contre son torse. Je relève la tête vers lui et il me lance un sourire enchanté.
"Dis, petite ?"
"Petite ?" râlais-je, en entendant ce surnom.
"Nous sommes le premier du mois, ok ?" continua-t-il sans prêter attention à ce surnom auquel j'avais réagis.
"Oui, c'est vrai. Nous sommes le premier."
"Si à la fin du mois, tu veux toujours mourir, je ne pourrais rien pour toi, ok ?"
"Hein ? Qu'est-ce que tu racontes ?" le questionnais-je.
"Mais si durant ces trente et un jour, tu me laisses essayer de t'aider, alors peut-être que tu voudra rester dans ce monde, non ?"
Je réfléchissais à ce qu'il me disait. En gros, il voulait un mois entier pour essayer de me rendre le sourire, donc.
"Trente et un jour ?" répétais-je.
"Trente et un jour."
Le compte à rebours était lancé...malgré moi.
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31 jours pour m'empêcher de me tuer.
RomanceUn jour j'ai voulu mourir. Et ce même jour j'ai fais sa rencontre.