J'ouvre doucement mes yeux fatigués, je n'ai pas beaucoup dormis. Je n'ai fais que me réveiller et me rendormir toute la nuit, c'est plutôt horrible. Et puis je pouvais cogiter une bonne heure avant de me rendormir aussi. Quelle galère...
J'attrape mon portable au pied de mon lit, et allume l'écran. Il affiche huit heures. Bon, quitte à être en retard, autant ne pas y aller du tout, non ?
Je reste donc allongée, me calant confortablement sous ma couette en serrant mon coussin contre moi, puis je ferme les yeux, me rendormant quelques minutes après.
Finalement, la vibration me réveille à nouveau quelques heures plus tard. Je regarde l'heure. Midi. Je regarde ensuite les messages que j'ai reçue.~ Coucou Petite ! ~
~ Je m'ennuie à mourir aujourd'hui... ~
~ Tu veux qu'on aille au centre commercial ? ~
~ J'ai entendu dire qu'ils font des crêpes à tomber par terre ! ~
Je souris en lisant. L'évocation des crêpes m'a particulièrement fait rire. Un peu de shopping...bah, ça peut pas me faire du mal remarque. Surtout s'il y a une crêpe qui m'attend à la fin. Je lui répond donc.
~ D'accord, Gamin. J'accepte de t'accompagner chercher tes petites crêpes. ~
Il me répond immédiatement.
~ Ok ! Tu finis à quelle heure ? ~
J'ai comme l'impression qu'il ne va pas être content de savoir que je sèche, mais bon, autant lui dire.
~ Je sèche. 14h30 devant chez toi, Gamin. ~
Pas de réponse. Je m'en doutais, il va sûrement me faire une tête toute aigrie quand je vais le voir. Je finis donc par me lever, prendre une douche et vais devant mon placard. Que mettre ?
Je reste un moment devant le nombre incroyable de fringue que j'ai, et finis par choisir. Un jean taille haute, et un t-shirt blanc. Tout ce qu'il y a de plus banal en somme. Je met les fameuses doc martens qui vont à mes pieds presque tout les jours, et embarque un gilet dans mon sac. Ne sait-on jamais. Je vérifie avoir bien pris mon porte monnaie, et sort en fermant la porte de la maison à clé. Je soupire en sentant l'air frôler mon visage. Il fait bon. J'arrive chez lui après une demi heure de marche, et toc à la porte. Je suis légèrement en avance, y m'en voudra pas trop.
Il ouvre la porte et me lance un regard sévère."Je veux bien que tu ne sois pas fan du lycée, et je comprend les raisons, mais sécher deux jours d'affilés..." Commença-t-il immédiatement.
"On parle de moi qui sèche, mais tu m'as pas l'air d'y aller beaucoup toi non plus, au lycée." Repris-je.
"J'ai des horaires très cool, on va dire." Continu-t-il.
Des horaires cool hein ? Je sais pas si je dois croire ce mensonge. Il rentre chercher son sac rapidement, et ressort quelques minutes après en prenant soin de fermer la porte à clé. On se dirige vers l'arrêt de bus. Je paye le trajet cette fois, et on arrive rapidement au centre commercial.
"Alors Petite, on commence par...!"
Sans tergiverser, j'attrape sa main et me met à le tirer jusqu'à la première boutique qui me fait de l'œil. C'était un geste qui m'était venu naturellement, sans faire attention que c'était sa main dans la mienne. Lorsque je m'en suis rendu compte, après quelques pas, j'ai lâcher sa main. Mais il l'a rattraper presque immédiatement, en la serrant un peu plus pour ne plus que je le lâche. Je regarde son visage d'empourprer d'une jolie couleur, tandis qu'il me bafouille une excuse bidon.
"C'est pour pas se perdre...Tu sais, avec la foule."
Je lui lance un sourire malicieux et lui répond.
"Mais y a pas grand monde aujourd'hui."
Il détourne le regard et se met à avancer sans plus de paroles. Je continue de sourire quand je remarque qu'il évite soigneusement mon regard pendant que l'on faisait plusieurs boutiques. J'ai acheter quelques trucs qui me plaisaient, et je lui ai payer un bonnet plutôt sympa. D'habitude j'aime pas les bonnets, mais celui-la lui allait particulièrement bien il faut avouer. On finit donc par s'installer à ce fameux endroits où les crêpes sont dites "à tomber par terre", et je lui force la main pour les payer moi. Je le reconnais d'ailleurs, ces crêpes étaient vraiment bonnes. On finit par quelques boutiques avant de retourner prendre le bus vers dix-huit heures trente. Il commençait déjà à faire nuit. J'ai enfiler mon gilet.
Nous sommes installés au fond du bus, mes sacs à cotés de moi. Je remarque Akito commencer à somnoler, je l'ai fais courir un peu partout aujourd'hui, il doit être bien fatigué. Je sens sa tête se poser sur la mienne doucement. Il se redresse en se rendant compte de ça."Tu peux t'endormir sur moi tu sais." Commençais-je.
Il me sourit doucement et se laisse finalement aller au sommeil, sa tête contre la mienne. Je sens son souffle chaud et lent frôler mon visage. Il a l'air paisible comme ça. Je remet en place une mèche de cheveux derrière son oreille, et fais glisser sa tête contre mon épaule doucement. Après un petit moment, le bus s'arrête à notre arrêt. Je le réveille en douceur, et il baille la bouche grande ouverte, une petite larme au coin de l'œil. Il me raccompagne jusqu'à chez moi, et à peine arrivés, la porte de la maison s'ouvre en trombe, laissant place à ma mère énervée. Je soupire d'agacement immédiatement. Akito hausse les sourcils, tandis que ma mère s'approche et...me gifle. Bon, ce n'est pas la première fois, mais j'aurais préféré éviter ce spectacle devant le rouquin. Je lève les yeux au ciel et soupire d'exaspération. Elle commence à parler.
"Deux jours sans aller en cours ! Tu n'arrêteras donc jamais de faire n'importe quoi ?!" Hurla-t-elle.
"Fais moi ton cinéma à l'intérieur, pas en pleine rue." Répliquais-je sèchement.
Elle eut l'air de se calmer un peu, je continue donc.
"Aussi, je suis la avec mon ami, donc si tu pouvais lui épargner tes excès de colère ridicule."
Elle regarde alors Akito, qui avait l'air plus gêné que jamais. Elle soupire, comme pour lâcher prise, et rentre à l'intérieur en invitant mon pot de colle à rentrer. Il avait l'air en dilemme intérieur quant au fait d'accepter ou non, mais il m'a finalement suivit à l'intérieur. Je ne sais pas vraiment ce qui va se passer maintenant. C'est très rare d'avoir de la visite à la maison, enfin, quand elle ne ramène pas un mec, et c'est aussi très rare qu'elle soit...disons, calme.
Ils ont tout les deux sympathiser plutôt...facilement, et bien que la gifle que je me suis prise dois encore faire cogiter Akito, il n'a pas l'air trop mal à l'aise. Ça faisait un moment que je n'avais pas vu ma mère si calme et sobre. En fait, elle avait l'air plutôt contente de découvrir que j'avais un ami. Tellement contente qu'elle a finit par sortir un album de moi plus jeune. Oh mon dieu...
"Lui montre pas ça !" Dis-je en essayant de récupérer l'album, sans succès.
Je vois Akito se retenir de rire, tandis que ma mère fais tourner les pages une à une. Je me résigne alors à les regarder s'amuser devant les photos. Ma mère se lève pour aller faire je ne sais quoi, me laissant donc seule avec lui. C'est alors que le rouquin tire doucement ma joue.
"Aller, boude pas Petite."
Je lui répond un simple "Mmh." tandis qu'il sourit.
"Tu faisais déjà une tête de six pieds de long quand t'étais gamine visiblement." Continu-t-il.
"Et c'est en me disant ça que tu veux que j'arrête de bouder ?"
Il rit tandis que j'éloigne mon visage de sa main.
"D'ailleurs, tu me montreras des photos de toi petit, comme ça on sera quitte." Continuais-je en souriant déjà.
Il hausse un sourcil et rit de nouveau.
"Ok ok ! Petite." Dit-il tout souriant.
Vers vingts heures, il était l'heure pour le rouquin de rentrer chez lui. Je le raccompagne jusqu'à la porte.
"Alors Petite, aujourd'hui ça fait une semaine que l'on se connait. Est-ce que ton opinion du monde a un peu changer ?" Me dit-il sans me laisser le temps de formuler une réponse.
Il se penche vers moi, m'embrasse doucement la joue avant de s'en aller.
Est-ce qu'elle a changer ? Je ne connais moi-même pas la réponse.
Cette nuit la, j'eu beaucoup de mal à m'endormir.
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31 jours pour m'empêcher de me tuer.
RomanceUn jour j'ai voulu mourir. Et ce même jour j'ai fais sa rencontre.