Hier soir, en me raccompagnant, le jeune homme aux yeux dorés m'avait proposé une sortie le lendemain, au parc d'attraction du coin. J'ai d'abord pensé que c'était un peu tard comme proposition, qu'on aurait dû prévoir ça au moins une semaine à l'avance, mais il m'avait très exactement dit : "T'inquiète pas ! Je fais souvent ça !" sur un tons enjoué. Alors j'avais finis par accepter. Cela ne faisait que deux jours que l'on se connaissait. C'était encore un peu bizarre de...le voir, lui parler, communiquer. J'étais pas vraiment de nature bavarde. Étrangement à ses cotés, c'était un peu plus facile de parler.
Il est donc plutôt tôt, et Akito vient me chercher. J'avais mis un simple t-shirt long, si long que l'on voyait à peine mon short noir dépasser, ainsi que des baskets tout ce qu'il y a de plus banal. Au bout d'un petit moment à observer ma fenêtre, je finis par le voir arriver au loin. Je descend en vitesse et ouvre la porte avant qu'il n'ait le temps de toquer. J'admire son visage quelque peu surpris, avant qu'il ne reprenne son habituel sourire."Tu m'as vu arrivé par la fenêtre ou quoi ?" dit-il avec amusement.
"T'es pas très loin de la réalité."
"Eh bien eh bien, tu étais trop impatiente de passer une merveilleuse journée à mes cotés ?" continua-t-il dans sa lancée.
"Mmh...à tes cotés, pas vraiment, par contre le parc d'attraction m'enchante plutôt, oui."
"Petite." me lança-t-il pour rétorquer à ma phrase.
"Gamin."
On se regarde quelques instants avant de finalement pouffer de rire. Il attrape mon poignet et me presse jusqu'à l'arrêt de bus où l'on devait se rendre. Après un petit moment, celui-ci finit par arriver. Il a eut la générosité de me payer le trajet, et nous sommes arrivés après une dizaine de minute au parc d'attraction (il était pas vraiment loin faut dire).
"Enfin arrivés !" dit-il de son habituel air enjoué.
Je le regarde s'étirer quelques instants et me dirige ensuite vers le guichet pour payer.
"Halte la Petite ! Je paye."
"Tu m'as payé le trajet en bus, je peux bien payé le parc." râlais-je un peu, ne voulant vraiment pas lui devoir plus que ça.
"JE t'ai invité, c'est normal que je paye non ?" insista-t-il.
"Tu as une logique qui dépasse le stade de ma compréhension." cédais-je finalement.
Il paye donc au guichet, récupère nos tickets et on rentre à l'intérieur du parc. Je relance la discussion.
"Merci, hein."
"De ?"
"Ben, d'avoir payé." continuais-je.
"Ah ! De rien ! On commence par quoi ?"
"Les montagnes russes.
"Eh ben, t'a de l'énergie à dépenser dès le matin ?" Demanda-t-il, en riant légèrement.
"On peut dire ça, oui."
On se dirige, lentement mais sûrement, sans se précipiter ou paniquer de ne pas pouvoir tout faire, vers notre première attraction. Souvent c'est comme ça ; les gens se pressent et ne profite pas réellement au final de leur journée parc d'attraction. Avant d'atteindre les montagnes russes, j'ai senti plusieurs fois une main hésitante frôler la mienne, un regard doré et perçant me regardant lui aussi, avec hésitation. C'était...plutôt mignon.
La file d'attente n'était pas vraiment longue, ce n'était pas les vacances scolaires donc ça aidait un peu je pense. Une fois dans l'attraction, et bien attachés, je sentis le rouquin se crisper à coté de moi. J'avais voulu que l'on se mette au premier rang du wagon, ce qui, sans me le dire, ne devait pas être une décision qui l'avait grandement enchanté. Au final, dès la première grosse pente, il s'était mit à hurler comme jamais, et à se tenir aussi fort qu'il pouvait au wagon. Je ne vous parle même pas des loopings...heureusement qu'il ne m'a pas vomi dessus, c'est le bon coté des choses. En descendant de l'attraction, il a eut besoin de s'asseoir pour, je cite ; "se remettre de ses émotions". J'avais ris presque tout le long de l'attraction, son hurlement étant incroyablement drôle. Il finit par rire lui-même de sa peur bleue, et je m'assois à ses cotés.
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31 jours pour m'empêcher de me tuer.
Любовные романыUn jour j'ai voulu mourir. Et ce même jour j'ai fais sa rencontre.