Jour 28 : Une journée entre pote.

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  J'ouvre les yeux et vois mon plafond. Ce plafond que j'ai tant observée pour une raison inconnue.

"Akito."

  Hier soir, il m'a raccompagner chez-moi. Aujourd'hui je pratique la position patate. Je suis perdue dans le temps. Aujourd'hui nous sommes mercredi...non ! Jeudi.
  Je récupère mon téléphone au pied de mon lit et je regarde l'heure. Dix heures quinze. Bon bah je pense que pour les cours d'aujourd'hui, c'est mort. Bon bah tant pis. J'irais demain. Je reçois un message d'Akito.

"Je suppose que tu ne vas pas en cours aujourd'hui, tu dois être morte à cause d'hier. Je peux passer te voir ?"

  Je lui répond presque immédiatement: "Tu peux venir d'ici quinze minutes"
  Je me lève à la hâte et je m'avance vers mon placard. Je sors des fringues simples, tout en noir pour ne pas changer et je me change. Je vais grignoter quelque chose dans la cuisine et finalement on toc à la porte. Je vais ouvrir et vois un sourire affiché sur se visage rayonnant autant que d'habitude. Je lui souris en retour et l'invite à rentrer. Ma mère n'est pas la et c'est tant mieux pour moi. On monte tout les deux dans ma chambre.

-Moi, que je n'aille pas en cours aujourd'hui c'est compréhensible, mais toi, c'est quoi ton excuse ?
-Je devais rendre visite à une petite fille mal élevée. Elle risquait de faire des bêtises toutes seule chez-elle, tu vois ?
-Ah bah oui, évidemment c'est pour le coup un cas plus grave que les cours je comprend mieux.
-N'est-ce pas ?

  Il me sourit innocemment. Je lui pince le bout du nez. On parle un long moment de tout et de rien avant d'être finalement interrompu par la sonnette. Je me lève pour aller ouvrir.

-T'es obligée d'aller ouvrir ?

  Je soupire à sa remarque et arrive finalement vers la porte. Je l'ouvre et vois Shotâ.

-Ah.
-C'est quoi ce "ah" ?
-Non rien. T'a pas cours toi ?
-On a finit plus tôt aujourd'hui. Tu le saurais si tu étais venue en cours !
-Ouais, c'est vrai.
-Bon, t'es occupée la ?
-Heu, oui.
-Et tu fais quoi ?
-Pourquoi je te le dirais ?
-Alyson...
-Je suis avec Akito.
-Oh, je vois ouais. Je suis venu t'amener les cours, tu me laisses rentrer ?
-Sans gêne toi.
-Ouaip.

  Je me décale et il rentre, son sac de cours sur le dos. Il monte directement dans ma chambre et je le suis après avoir fermée la porte. Arrivée dans ma chambre, j'observe les deux gars assis par terre à se regarder dans le blanc des yeux.

-...Mais qu'est-ce que vous faites ?

  Shotâ cligne alors des yeux.

-Rha ! Elle m'a déconcentré !
-Dis plutôt que t'es nul ! Hé hé ~

  Je continue de les regarder, perplexe.

-Heu...
-On a fait le jeu du "premier qui cligne des yeux". Je suis imbattable la dessus.
-Ah ouais...Je peux essayer ?
-Ok ! Shotâ, compte à rebours !
-3, 2, 1, 0 !

  J'ai arrêtée de cligner des yeux en même temps qu'Akito. On se fixe. C'est difficile aussi de garder son calme, ne pas rire face à la tête de l'autre en face. Je regarde ses beaux yeux dorés.
  Au bout d'un long moment, très long moment, je vois des larmes dans ses yeux.

-Tu pleures ?
-J'ai mal aux yeux en fait.
-Genre, tu vas réussir à battre Akito à ce jeu la.
-J'ai même pas mal aux yeux ~

  Je le vois finalement cligner des yeux, en s'essuyant les larmes qu'il avait. Je me mets à rire en voyant ça, clignant à mon tour des yeux.

-J'aime bien ce jeu !
-Alyson, gagnante !
-C'est pas possible tu dois avoir un truc dans les yeux pour réussir à ne pas les fermer !
-N'essaye pas de te trouver des excuses !

  Il passe quelques minutes à râler avant que mon téléphone ne se mette à sonner. Je me lève et déroche dans le couloir.

-Allo.
-Alyson, tu as deux minutes ?
-Papa ? Ouais, qu'est-ce qu'il se passe ?
-La semaine prochaine je viendrais te voir, il faudra qu'on s'occupe des papiers pour ton émancipation.
-Ah, ok.
-Bon, à la semaine prochaine du coup.
-Ouais.

  Je raccroche et je retourne dans ma chambre. Les deux sont affalés sur le sol à fixer le plafond.

-Et qu'est-ce que vous faites maintenant ?
-On regarde le moustique écrasé sur ton plafond.

  Je regarde à mon tour le plafond et vois qu'il y a effectivement un cadavre de moustique.

-C'est si intéressant ?

  Ils me répondent "oui" en même temps. Les mecs, c'est vraiment chelou parfois.
  On reste un long moment à discuter, Shotâ m'a fait rattraper mes cours et au bout d'un moment ils ont finit par rentrer chacun de leur coté. Je me jette sur mon lit et observe mon portable. Sans m'en rendre compte, je m'étais endormie.

31 jours pour m'empêcher de me tuer.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant