31 jours pour m'empêcher de me tuer.

Jour 4 : Les ignorer oui...

Je prend toujours mon temps en me levant. Aujourd'hui nous sommes lundi, donc je dois retourner en cours avec ces bandes d'idiots finit. Je prend tout mon temps pour me préparer ; j'ai la fâcheuse habitude d'arriver en retard. Pas que je m'en soucis particulièrement...Donc je choisis soigneusement ma tenue, j'ai beau n'avoir pas vraiment goût à la vie, j'aime beaucoup la mode. Je sors alors de mon placard un haut blanc, ainsi qu'un short noir et une chemise rouge à carreau qui ira autour de ma taille. Je sors ensuite d'un tiroir ou je balance mes chaussures au hasard, une paire de doc martens noir. Je sors dans la rue et me rend tranquillement au lycée en marchant, quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Je l'attrape et vois son nom. Je décroche.

~ Coucou, Petite ! Tu finis les cours à quelle heure aujourd'hui ? ~ Commença-t-il.

~ Bonjour, oui je vais bien, et toi ? ~ Continuai-je d'un air désintéressé.

~ D'accord. ~

~ On ne t'a pas apprit les bonnes manières, gamin ? ~ 

~ Excusez moi, Petite, de vous avoir manqué de respect. ~ Me dit-il, amusé.

~ On reverra pour ton éducation plus tard. ~

~ Bon, du coup, tu finis à quelle heure ? ~ Insista-t-il doucement.

~ Heu...seize heure trente...je crois. ~

~ Tu me donnera l'adresse de ton lycée, que je t'y attende ce soir ! Je veux t'emmener quelque part. ~

Je soupire et vois que je suis bientôt arrivée. Je m'appuie contre un mur le temps de finir la conversation.

~ Tu t'arrêtes jamais, Gamin ? ~ Lançais-je, curieuse de voir jusqu'où il pourrait aller pour une inconnue.

~ Non ! ~ Répondit le jeune rouquin du tac au tac.

~ Pot de colle. Bon, je suis arrivée, je te laisse. ~ Repris-je en me redressant un peu.

~ Ok, oublie pas l'adresse ! Bonne journée. ~

Il raccroche sur ces derniers mots. Je lui envoie directement l'adresse pour être sûre de ne pas oublier. C'est plutôt sympa d'avoir quelqu'un à qui parler au téléphone. Ça ne m'aurait pas déranger finalement de lui parler un peu plus, plutôt que de devoir affronter une nouvelle fois ma classe et ses remarques. 
Je rentre finalement dans l'établissement, trouve ma classe et, après m'être excusée de mon retard, m'assois à ma place. Je pousse un long soupir, en espérant que la journée passe vite...
La matinée passe lentement et le midi, je trouve toujours un coin où m'isoler des autres afin de manger seule tranquillement. Cet endroit m'étouffe, ce n'est pas rare que j'entende des "va mourir" ou bien des "ton existence et inutile". Bref, des trucs débiles. Les gens disent souvent qu'au lycée, la maturité des gens grandit et commence à se faire mieux sentir. Hors on peut le dire, ce n'est pas vraiment le cas ici. Ils prennent une personne dans le collimateur, et ne la lâche plus. Enfin, ce n'est pas non plus comme si j'avais fais particulièrement des efforts pour être aimée ou me défendre. Je ne peux pas blâmer que les autres de mon malheur ; j'avais moi aussi une part de responsabilité la dedans. 

Durant la dernière heure de cours, j'ai reçu un message d'Akito. J'avais sorti mon téléphone et l'avais posé sur la table, caché derrière ma trousse. J'étais placée tout au fond de la salle, donc il y avait moins de risque que l'on me crame. Je lis le message.

~ Je suis devant ton lycée, Petite. Je t'attend ! Dis moi quand t'a finit ! ~

Je lui envoie un simple "Ok" en guise de réponse. J'entend ensuite mes voisins de la table d'à coté faire une remarque et se demander pourquoi je souriais toute seule. Je n'avais même pas remarquer que mes lèvres s'étaient étirer. Peut-être est-ce le fait d'avoir un message de sa part. Sa présence à mes cotés depuis quelques jours. Je ne savais pas vraiment en réalité, j'étais un peu perdu avec mes sentiments. Il avait chamboulé mon quotidien sans s'en rendre compte, je sortais et communiquer avec quelqu'un, ce qui n'était pas le cas avant.