J'ouvre les yeux. Un mal de crâne abominable tambourine dans ma tête. Je vais essayer de réfléchir le moins possible aujourd'hui... Je regarde l'heure sur mon téléphone. Onze heures. Je vais descendre chercher un médoc je pense. Je me dirige donc vers la cuisine. Je ne comprend pas pourquoi les médocs sont dans la cuisine d'ailleurs. Enfin, j'y arrive et je vois ma mère discuter avec Akito. Est-ce une hallucination ? Sûrement. Mais dans le doute, je me retourne et commence à repartir en direction de ma chambre. Une main se pose sur mon épaule.
"Tu me fuis, Petite ?" Commença-t-il alors.
Je me retourne et le regarde. Il sourit, amusé.
"Donc t'es vraiment pas une hallucination..." Répondis-je alors.
Il rit et reprend.
"Et non Petite ! Je suis bel et bien présent."
Je suis fatiguée...et mon mal de crâne n'est pas décidé à partir apparemment. Je me sens de plus en plus mal. Je sens mes forces m'abandonner petit à petit. Je commence à tanguer et sens Akito me rattraper. Il répète mon nom, une pointe d'inquiétude dans la voix. Les sons se font plus sourds, ma vue devient plus flou. Et enfin, le noir complet.
***
Je me réveille. J'ai un peu de mal à ouvrir les paupières. Je suis dans...mon lit visiblement. Je fixe le plafond quelques instants, et me redresse doucement. Je remarque une tête rouge calée dans ses bras posés sur mon lit. Il a pas une bonne position pour dormir, il va avoir mal au dos lui. Il a l'air de dormir très profondément en tout cas. Je remarque en regardant la fenêtre qu'il fait nuit. Il est resté la toute la journée...?
J'approche ma main de sa tête et me met à lui caresser doucement les cheveux. Il tourne la tête vers moi, sans sortir de son sommeil. Je l'entend murmurer un maigre "maman", et vois ensuite à travers ses cheveux recouvrant son visage, une timide larme coulant le long de sa joue. Je l'essuie tout doucement, tandis que ma main s'attarde sur son visage. Il a une peau toute douce. Je remarque à travers ses mèches qu'il entrouvre les yeux, et il plonge son regard dans le mien de son fameux air déstabilisant.
"C'est quoi ce regard ?" Murmurais-je.
Il se redresse sans prononcer un mot et vient s'asseoir sur le lit. Il me regarde toujours aussi intensément, clignant des yeux par moments. Il pose finalement son front contre mon épaule.
"Tu m'as fais peur..." Souffla-t-il finalement.
J'hausse les sourcils, légèrement surprise, et viens finalement entourer sa tête de mes bras. Il a vraiment les cheveux doux. Il reste un moment comme ça et se redresse en me faisant un sourire lumineux.
"Bon, Petite ! La prochaine fois que tu fais un malaise, je sais pas si j'aurais le courage de t'amener jusqu'à ta chambre. T'es pas très légère tu sais..." Dit-il d'un air amusé.
"Tu veux que je te tape toi, c'est ça ?" Demandais-je en lui lançant un regard mauvais.
"Est-ce que tu en aurais seulement la force ?" Continu-t-il, se moquant gentiment de moi.
"Eh !" M'exclamais-je tandis que j'essayais de lui foutre mon poing dans la figure.
Poing qu'il rattrapa presque immédiatement. Je lui lance mon autre poing, qu'il réceptionne aussi. Mes mains tenues par les siennes, il rapproche son visage du mien, un sourire narquois aux lèvres. Il m'embrasse le bout du nez, que je viens immédiatement toucher en le repoussant.
"Gamin ! Fait plus jamais ça !" Criais-je, sans me soucier des potentiels voisins qui pouvaient nous entendre.
Tandis qu'Akito, lui, se tordait de rire en me regardant rougir. Il m'embête encore un petit moment, et on a sorti de quoi le faire dormir ici. On a un matelas qui traîne dans la pièce "bazar" de la maison. Il est trop tard pour qu'il rentre chez lui, je l'aurais pas abandonné dans la rue.
On a parler une bonne partie de la nuit, jusqu'à ce que la fatigue ait raison de lui. Après avoir dormi toute la journée, j'avoue ne pas du tout avoir sommeil. Je vais mettre un petit moment à m'endormir je pense...
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31 jours pour m'empêcher de me tuer.
RomansaUn jour j'ai voulu mourir. Et ce même jour j'ai fais sa rencontre.