Chapitre VIII

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Aujourd'hui j'ai laissé mes recherches de côté pour m'occuper du toit. Je suis monté nettoyer les panneaux solaires il y a seulement deux jours et ils sont déjà encrassés. Du coup, la lumière fait des siennes.J'aurais pu demander à quelqu'un de le faire à ma place, mais je dois admettre être bien content d'avoir une excuse pour lâcher mes traductions infructueuses et prendre l'air. On s'est tous mis d'accord sur le fait de ne jamais entrer dans la forêt, alors le monde est devenu tout petit ici. J'ai besoin de respirer.

 Depuis ma position j'ai avisé un groupe d'oiseaux qui picoraient un peu plus loin. Ils faisaient la taille de pigeons, mais je n'en avais jamais vu de semblables. Curieusement, c'étaient les premiers oiseaux que je rencontrais dans la Zone. Les bois étaient en permanence silencieux, le ciel gris et triste. Je les ai observés un moment, rassuré par cette éphémère normalité. Ensuite je suis descendu chercher ma carabine à air comprimé et je suis remonté sur mon poste d'observation. De là j'ai abattu un premier volatile,tombé raide pendant que les autres s'envolaient, uniquement pour aller se poser plus loin. J'ai cassé mon canon, j'ai rechargé, et j'ai pu en abattre un de plus avant que les autres s'envolent pour de bon. Je n'avais pas besoin de les tuer, on avait bien assez de nourriture. Je ne suis pas non plus quelqu'un de violent appréciant la chasse. J'avais juste eu le sentiment que c'était la bonne chose à faire. Il a fallu les préparer ensuite, et les cuisiner pour tousse retrouver à table en même temps. C'était un moment social important pour la cohésion de notre groupe, alors que nous avions jusqu'ici passé nos journées à remplir des tâches dans notre coin. Ne jamais sous-estimer la cuisine.

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