The walking love

Chapitre 13.

PDV DARYL

- Attends, c'est mort, elle me parle pas comme ça, elle a ses trucs ou quoi ?

Je sors également de l'infirmerie, laissant Kevin seul. Du regard, je cherche la mal élevée. Un coup d'œil à gauche, à droite, je l'aperçois de dos, marchant droit devant elle.

- Eh ! m'écriai-je avant de courir pour la rejoindre.

Elle se retourne, me fusillant du regard.

- Tu veux quoi ?

- Il t'arrive quoi là ? Et déjà faudrait revoir ton vocabulaire, mistinguette.

- Va te faire.

Les yeux ronds, les sourcils froncés, je l'observe.

- Tu sais quoi ? Ils ont tous raison, t'es qu'une putain de faible, crachai-je.

- Un de plus ou un de moins ça change rien, va te faire quand même, Daryl Dixon.

Elle dit ceci la voix tremblotante.

J'suis con ou quoi ? Pourquoi j'ai dit ça d'ailleurs ? Y a même pas deux secondes, je la défendais.

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Dans la peau d'Alaya

Il a toujours son éternel air ronchon scotché sur le visage. Ses cheveux sont collés sur ses joues, totalement en bataille. On ne va pas se le cacher, entendre une nouvelle fois ceci de la bouche de quelqu'un d'autre, c'est encore plus vexant. Je me contiens pour ne pas exploser. Lui reste planté là, à m'observer, comme si le fait de me voir aussi mal le rendait heureux. Ses émotions sont indescriptibles.

- Et puis merde, rentrez-vous bien ça dans le crâne ! Je n'ai pas été préparée pour vaincre, me battre et survivre contre une horde de zombies ! On ne m'a pas mise au monde pour tuer des morts-vivants ! Pour vous, on dirait que tout ceci est normal, facile, mais non !

Daryl ne dit pas un mot.

- Y se passe quoi ici ? J'aimerais bien dormir en paix moi ! s'écrie mon père sur le palier de la maison.

- Va te faire, m'écriai-je.

Non mais vraiment ? Comment peut-il penser à dormir tranquillement sur ses deux oreilles ?

Je m'apprête à partir, j'en ai fini avec eux. Mais c'est sans compter sur Daryl.

- Tu sais, p'tite, nous ne vivons plus dans le même monde qu'avant. Il a changé et cela nous oblige également à tous changer, il faut s'adapter, nous n'avons pas le choix si nous voulons survivre et donner un monde meilleur à nos prochains.

Purée mais c'est qu'il a raison en plus ce con, rawwr.

Sans même lui jeter un regard, je continue mon chemin, sous le regard persistant de Daryl. Mon père, lui, rentre à l'intérieur de la maison en claquant la porte. Les poings serrés, le regard porté dans le vide, il faut que je me reprenne sérieusement en main. Il a raison, ils ont tous raison, je suis faible. Et une faible n'a pas sa place ici.

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Les jours passent, les nuits défilent, nous obligeant chaque matin à affronter la réalité qui se cache derrière le grillage. Pendant plusieurs jours, plusieurs nuits, matin, midi et soir, je m'entraîne avec l'aide de Glenn qui m'apprend gentiment à manier les armes, à me positionner, à attaquer. J'ai repris un peu plus d'assurance depuis les entraînements acharnés avec lui.

- Tu t'approches doucement de l'ennemi, à pas de loup, les bruits les attirent. Tu t'arrêtes, tu guettes, tu t'approches, tu plantes entre les deux yeux ! Bim ! Il fait le geste adapté. C'est la mort assurée, sourit Glenn.

- D'accord, compris !

- Alaya !

La voix de Rick résonne derrière nous, nous obligeant à détourner notre attention pour la déposer sur le shérif, visiblement pressé et essoufflé.

- Que se passe-t-il ? demandai-je, inquiète.

- Tu vas venir avec nous chercher de la nourriture.

- Hein ? Mais vous êtes sûrs ?

Rick a un petit sourire suite à mon questionnement. C'est vrai quoi, jamais ils ne m'avaient proposé d'y aller avec eux.

- Je pense que tu es prête, non ?

À mes côtés, Glenn fait plusieurs fois "oui" de la tête, ce qui rassure Rick dans sa proposition.

- Ah euh... oui !

C'est l'heure ou jamais de faire mes preuves, de prouver aux autres que je ne suis pas faible et que je mérite ma place parmi eux pour protéger les miens. Dans l'élan, je suis Rick qui se met à courir vers le grillage pour rejoindre les autres. J'en conclus vite que Daryl est également de la partie.

- Passe à l'arrière sur la moto de Daryl avec lui, vous allez fouiller des magasins pendant que moi et Carl nous fouillerons d'autres endroits pour être plus rapides et efficaces.

D'un signe de tête, j'approuve avant de poser mon regard sur le concerné qui, lui, est déjà sur sa moto, les mains accrochées aux poignées du monstre qui n'attend que de rouler. Rapidement, je me place derrière lui, les mains posées à l'arrière.

- Je te conseille plutôt de te tenir à moi si tu ne veux pas finir au sol, comment te dire que... je ne suis pas du genre très doux.