Chapitre 2.

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Nous sommes dans une forêt. À ce moment précis, nous nous trouvons à Atlanta.

Papa pense qu'à Epson, cette ville a été épargnée et qu'il faudrait s'y rendre.

Sauf que pour moi, aucune ville n'a été épargnée. J'ai beau le lui faire comprendre, mais c'est peine perdue, il ne veut rien entendre.

- Tu vas te grouiller, oui, j'ai l'impression d'être accompagné d'un escargot là, se plaint-il.

Je suis effectivement à la traîne, portant tant bien que mal les sacs, mon couteau dans l'autre main. Mon regard ne cesse d'aller de droite à gauche.

Il faut être toujours sur ses gardes, toujours.

Mon père se plaint encore et encore de mon rythme lent, mais les sacs sont terriblement lourds. Lui, n'a rien à porter, si ce n'est son fusil, et pour lui c'est déjà beaucoup.

La colère se lit sur son visage, tandis qu'il s'approche de moi, la main levée au-dessus de ma tête.

Il est soudain arrêté dans son élan quand une flèche passe juste devant nous avant de se fracasser sur le sol.

Mon cœur bat la chamade. Impossible que ce soit un zombie. C'est forcément un humain.

Mon père est sur ses gardes, le fusil pointé dans le vide, le doigt posé sur la gâchette prêt à appuyer au moindre mouvement.

- Pose ton arme, ou j'te jure que ma flèche trouvera refuge dans ton crâne.

Une voix sortie de nulle part vient de prendre la parole. Je regarde mon père.

- Papa, fais ce qu'on te dit, s'il te plaît...

- La ferme, toi, me répond-il les dents serrées.

L'inconnu fait enfin son apparition, sortant de la verdure. Il porte une arbalète pointée sur mon père. Il a une carrure imposante et n'a pas l'air de plaisanter.

- Papa, pose ton fusil !

Je commence à paniquer. Je ne veux pas d'ennuis, ce n'est ni le moment ni l'endroit.

Si mon père tire, il y a des chances que les zombies rappliquent.

- Allez papy, fais c'qu'elle te dit et pose ton fusil.

Sa voix est grave. Très grave.

Mon père se décide enfin à poser son arme au sol avant de lever les mains en l'air.

- Bah tu vois quand tu veux.

Il prend l'arme de mon père par sécurité.

- Vous êtes seuls ? Vous avez un campement ? Combien de zombies avez-vous tué ?

On dirait qu'il vient de la police avec toutes ses questions. Je reste silencieuse, laissant faire mon père.

- Nous sommes seuls, plus de 100 environ, moi, du moins, répond-il beaucoup plus sereinement.

L'inconnu pose son regard sur moi : Et toi ?

Je m'apprête à répondre, mais mon père me coupe la parole.

- Deux, c'est une bonne à rien, du coup, je m'occupe de tout.

Je baisse les yeux.

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