Chapitre 1.

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- Papa ! Rentre dans la maison vite !

Nous sommes sortis quelques minutes afin de trouver de quoi nous nourrir ce soir. Malheureusement, nous avons été repérés par une horde de zombies qui se pressent vers nous.

- Ne me donne pas d'ordre, c'est clair ?! me répond-il alors qu'il plante sauvagement son couteau entre les deux yeux du mort-vivant.

Je rentre dans la maison, le cœur battant, priant pour que mon père entre dans cette fichue maison.

Après quelques secondes à jouer les warriors, il décide enfin d'entrer, me bousculant avant de bloquer la porte à l'aide de quelques meubles.

Il se retourne face à moi, son regard croisant le mien, il est furieux.

Furieux que j'aie pris la fuite devant ses yeux afin de me mettre à l'abri.

- Tu n'es qu'une bonne à rien, Alaya, comme ta pauvre mère. Tu n'es même pas fichue de tuer ce zombie toi-même.

Avant même que je puisse réagir, la paume de sa main rencontre ma joue, provoquant un bruit rauque. Mon père vient de me frapper, comme d'habitude.

Je suis envahie d'une honte immense.

- Si tu te comportes ainsi, tu mourras, comme ta mère, lâche-t-il avant de s'affaler sur un vieux fauteuil.

- Je ne veux pas prendre de risque. Ne pas prendre le risque qui risquerait de nous coûter la vie, papa.

- Épargne-moi tes blablas de contes de fées. Pour survivre dans ce monde, tu dois tuer, petite sotte, ou ils te boufferont sans même que tu aies le temps de prononcer le mot "papa".

Seul le bruit des coups provoqués par les zombies sur la porte résonne.

- Au fait, les cheveux longs, ça ne te va pas, me fait-il remarquer sans même me regarder. Laisse-moi arranger ça.

Il saisit son couteau, je me lève rapidement avant de reculer.

- Non, laisse mes cheveux, s'il te plaît, papa...

- Tu rouspètes ? La baffe de tout à l'heure ne t'a pas suffi ?

Je deviens silencieuse, comme d'habitude, je ne peux rien faire au risque de me prendre une claque de nouveau.

Il sourit, un sourire vainqueur se lit sur le bout de ses lèvres. Il a eu ce qu'il voulait, il est content.

Je ne bouge pas avant de le laisser faire. Je vois la moitié de mes cheveux tomber sur le sol.

Après quelques minutes, il me fait remarquer qu'il a fini.

- C'est mieux, beaucoup mieux.

Ma main caresse ma chevelure, commençant par le haut de mon crâne, avant de glisser le long. Mais cela ne dure pas longtemps, ma main ne touche plus rien en arrivant à ma nuque. Il a coupé extrêmement court.

Avant, ils m'arrivaient en bas du dos.

- Merci qui ? rit-il.

- Merci, papa.

Le lendemain, le soleil se lève.

Grâce à cette information, je peux en conclure qu'il est 7h30 du matin.

J'ai dormi à même le sol, mon père, lui, dort sur le fauteuil. La horde de zombies ne semble plus être derrière la porte suite au silence.

En me levant, j'ai le malheur de me cogner contre le meuble, réveillant alors mon père en sursaut.

- Espèce de petite conne, tu ne peux pas faire attention ?!

Il frotte ses yeux avant de se décider à se lever également et de saisir son fusil.

- On se casse d'ici.

Sans ronchonner, je prends mes affaires avant de le suivre dehors.

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