Je regarde une dernière fois Alaya s'éloigner avec les enfants avant de tourner les talons.
- Daryl ! Viens voir, s'il te plaît ! crie Rick depuis sa maison.
Aussitôt dit, aussitôt fait, je suis chez le cow-boy.
- Tu peux faire quelque chose pour moi, Daryl ?
- Ouais, qu'est-ce qu'il se passe ? Des ennuis ?
- Pas vraiment, non. Je veux juste être sûr que tout se passera bien. Tu peux veiller sur les enfants et notamment Alaya, mais ça tu le fais déjà très bien à ce que je vois...
Une gêne s'installe entre nous deux.
- Qu'est-ce que tu vas insin...
- Rien, coupe Rick. En clair, je n'ai toujours pas confiance vis-à-vis du père d'Alaya. Et maintenant que des gosses sont là, je crains le pire, si tu vois ce que je veux dire. L'attention d'Alaya sera toute particulière pour ces enfants, et j'ai l'impression que ça va déplaire à son abruti de père.
- Ah ouais, j'ai capté. Tu as raison. Je vais veiller à ça, t'en fais pas, dis-je en hochant la tête.
- Je ne m'en fais absolument pas. Au fait, c'était bien cette petite excursion avec elle ?
Je le regarde un instant, réfléchissant.
- Ouais, c'était bien. Alaya est sacrément courageuse, tu sais. Elle ne recule devant rien pour protéger les gens qu'elle aime.
Rick sourit légèrement, semblant satisfait de ma réponse.
- Je le sais. C'est pour ça qu'elle compte sur toi.
Je hoche la tête à nouveau, déterminé à assurer la sécurité d'Alaya et des enfants, peu importe ce que ça implique. Mon regard se perd un instant, pensant aux dangers qui nous entourent et à la responsabilité que j'ai envers eux.
Un sourire s'élargit sur les lèvres de Rick.
Qu'est-ce qu'il va s'imaginer, le cow-boy ?! Je m'assure juste que tout se passe pour le mieux et que les gens se sentent bien et en sécurité ici ! Loin de moi les histoires d'amour, ce n'est pas mon truc et puis je n'ai pas le temps de toute façon. J'ai d'autres morts à fouetter !
Sur ces derniers mots, je m'éclipse. L'ambiance devient un peu trop pesante à mon goût.
- Un peu comme toi quoi, s'écrie Rick en riant.
Je soupire avant d'émettre, malgré moi, un sourire. C'est vrai que nous avons tous nos défauts, mais dans ce monde, il faut bien tenir bon. Mon regard se perd un instant vers l'horizon, pensant à tout ce qui nous attend encore. Puis, je me ressaisis, prêt à affronter les prochains défis.
Loin des regards, je me surprends à repenser à Alaya et aux enfants. Peut-être que, malgré tout, je commence à m'attacher à ce groupe. Mais je chasse rapidement ces pensées et retourne à mes responsabilités, déterminé à faire ce qu'il faut pour protéger ceux qui comptent sur moi.
PDV ALAYA
- Alors, les enfants, vous pouvez choisir la chambre que vous souhaitez ! dis-je avec un sourire chaleureux.
La petite Romie lâche ma main avant de se mettre à courir vers les escaliers, imitant son frère.
- Romie ! Romie ! Oh, ne cours pas ! Ce n'est pas le moment de se casser la figure, ma belle ! Eliott, tiens la main de ta sœur, s'il te plaît, avant qu'elle ne s'écrase comme une crêpe, dis-je en riant légèrement.
Eliott éclate de rire à l'idée de sa sœur écrasée au sol comme une crêpe. Les deux enfants partent choisir leurs chambres, impatients et excités.
Quant à moi, un peu de rangement s'impose ! Pendant que je m'affaire à quelques tâches ménagères, je les entends se disputer à l'étage.
- Romie, c'est ma chambre ! crie Eliott, visiblement agacé.
- Non, moi je veux celle-là ! réplique Romie, déterminée.
Je monte rapidement les escaliers pour intervenir.
- Hé, les enfants, pas de disputes ! Il y a assez de chambres pour tout le monde, dis-je en souriant. Eliott, pourquoi ne pas laisser Romie choisir en premier ?
Eliott soupire mais finit par acquiescer.
- D'accord, Romie, tu peux choisir ta chambre en premier, dit-il avec un sourire forcé.
Romie, ravie, court vers une chambre et s'exclame :
- Je veux celle-là !
Eliott sourit, visiblement content que tout se soit bien terminé.
- Voilà, maintenant chacun a sa chambre, dis-je en les regardant avec tendresse. On va pouvoir s'installer tranquillement.
Nous passons le reste de l'après-midi à ranger et aménager les chambres, créant un espace où les enfants peuvent se sentir en sécurité et à l'aise.
- ALAYA T'ES LÀ?! BON SANG QU'EST-CE QUI PUE COMME ÇA ICI ! ÇA SENT LES PRODUITS MÉNAGERS ICI !
Cette voix... C'était mon père. Sans aucune gêne, il était rentré dans ma maison. La prochaine fois, je verrouille tout à clé ! Mais pour qui se prend-il ?!
- Les enfants, vous restez en haut, d'accord ? Je reviens, dis-je en essayant de garder mon calme.
- ALAYAAAAAAAAA !!!!! T'es sourde ou quoi ?! Tu pourrais m'accueillir mieux que ça quand même, j'suis ton père, bordel. Je mérite mieux, moi.
- Je suis là. Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Et ce serait trop te demander de sonner ?
Il se met à rire nerveusement.
- Déjà, tu serais priée de me parler correctement, sinon je risque d'être méchant. Ne hausse pas le ton comme ça avec moi. Tu te sens certainement en sécurité avec ton Daryl chéri. Mais j'en ai rien à foutre de cet enfoiré, moi.
- Il parle du gros m'sieur, c'est ça ? murmure Romie à Eliott.
Les enfants sont en haut des escaliers, écoutant toute la conversation silencieusement et le plus discrètement possible.
- Bon. Tu me présentes pas les mioches ?
- Te les présenter ? Pourquoi faire ? Et non, ils sont occupés, vois-tu.
- Je vois, je vois... Alors ? Ça fait quoi de jouer les mères poules ? Ça te rappelle sûrement ta mère, non ? Son rire brise ce silence glacial.
Il faut que je me contienne du mieux que je peux. Je sais très bien que les enfants entendent tout d'en haut. Mais au fond de moi, mon sang ne fait qu'un tour...
- Dégage d'ici, criai-je, la voix tremblante de colère.
- Ouïe... J'ai touché un point sensible, je crois.
- Dégage !
- Pars d'ici, elle a dit ! crie la petite Romie du haut des escaliers.
La voix de Romie retentit dans le salon. Mon cœur bat la chamade. POURQUOI VIENT-ELLE DE PARLER ? Ce que je redoutais est sur le point d'arriver.
- Oh oh... Mais qui est-ce que je viens d'entendre là ? Ce serait pas la petite ? Dis donc, elle en a du cran.
Il tourne les talons en direction des escaliers, se dirigeant vers les enfants. Mon cœur se serre, et je me prépare à intervenir pour protéger Romie et Eliott de la colère de mon père.
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The walking love
Fanfiction- "Tu n'es qu'une bonne à rien, Alaya, comme l'était ta pauvre mère. Tu n'es même pas capable de tuer ce zombie toute seule." La paume de sa main rencontra ma joue, provoquant un bruit sourd. Mon père venait de me frapper, comme d'habitude. Je devai...
