Chapitre IV - Cela ne sert à rien, pour moi.

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- CHAPITRE IV -

« Cela ne sert à rien, pour moi. »

Alors qu'on montait à l'étage, Bradley nous suivait.

- Toi, tu vas dans ma chambre. L'ordonna James.

- Vous allez où ? Demanda Bradley.

Voyant que James ne répondit pas à sa question il alla dans la chambre.

- On va où au juste ? Demandais-je.

- Dans la salle de bain.

On marchait dans un long couloir plongé dans le noir. Mais je distinguais la silhouette de James. Il ouvrit une porte et appuya sur l'interrupteur, la pièce fut inondée de lumière.

Il y avait deux lavabos côte à côte, des brosses à dent rangées dans un verre. Il n'y avait pas de baignoire mais une douche. Des toilettes confinées dans une mini-pièce.

- Pourquoi tu m'as emmené ici ?

- Arrête de poser des questions.

Il me fit cette remarque en prenant du désinfectant et des compresses.

- Donne-moi ton bras.

- Le droit ? Dis-je en rigolant.

- Arrête de faire l'idiote.

Je soupirais et lui tendis mon bras gauche, celui avec mes coupures. C'était moche. J'avais des cicatrices de partout, et les coupures les plus récentes me faisaient encore mal.

- T'es folle, Kelsea. Me dit-il d'un ton désespéré.

- Je ne suis pas folle, mais réaliste.

- Si tu l'dis.

Il prit délicatement mon bras et appliqua le désinfectant. Je gémis de douleur, ça me brûlait la peau c'bordel !

- Putain. Ca brûle James ! Criais-je.

- Tiens-toi tranquille.

Comment veut-il que je me tienne tranquille, sérieux ? Pitoyable.

Ce qui me surpris le plus c'était que James McVey, le gars le plus réputé et le plus magnifique d'Oxford, me soigne. Je ne réalisais pas encore.

- Pourquoi tu fais ça ? Me demanda t-il.

- Je sais pas. Mentais-je.

Je baissais la tête. Il déposa les compresses sur mon bras et le banda.

- Merci. Mais ce n'était pas nécessaire.

- Si, ça l'est.

Il rangea tout et sortit.

- Viens.

Je le suivais en silence, en touchant mon bras bandé. Il me faisait mal mais moins que toute à l'heure.

- Il est quelle heure ? Demandais-je.

Il regarda son téléphone.

- Minuit vingt.

- Merde ! J'dois rentrer chez moi.

- A cette heure là ? Non.

- Quoi ?

- Tu restes ici. Il est tard.

- Mais mes parents...

- Ils comprendront. Me coupa t-il sur un ton autoritaire.

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