Face cachée

"Hotch"

Durant la semaine qui suivit, l'équipe dut partir pour Philadelphie, résoudre une affaire de dernière minute. Rossi, lui, était resté sur Quantico avec Aaron. Il était samedi, ce qui signifiait que Rossi avait déjà passé six jours en compagnie des Hotchners. Aaron se remettait petit à petit et, non pas sans râler vu qu'il n'avait le droit de ne rien faire. Jack, de son côté était ravi d'avoir son tonton Dave avec lui 7 jours /7 et 24heures / 24. Ensembles, ils avaient profité de ce début de week-end pour emmener Jack au cinéma voir le nouveau Cars qui venait tout juste de sortir. Puis quand la séance se termina, ils bougèrent vers le Macdo. C'était l'heure du goûter et la pluie à l'extérieure les poussaient à se mettre à l'abri quelque part. Les deux adultes prirent un café et Jack se fit plaisir avec une bonne glace m&m's chocolat, qu'il dévora en un temps record malgré les températures presque négatives qu'il faisait à l'extérieur.

Après avoir terminé, le petit garçon s'essuya les mains et se leva en direction des jeux. Il enleva ses chaussures et grimpa rapidement à l'intérieur. De là où ils étaient assis, Hotch et Rossi pouvaient discuter tout en gardant un œil sur la petite tête blonde; qui avait l'air de bien s'amuser sur ce tobogan géant qui atterrissait tout droit dans une piscine remplie de boules rondes et colorées.

« Je n'en reviens pas qu'il ait pu manger une glace en cette saison » sourit Rossi le regard fixé sur Jack.

« Ah les enfants, je ne cherche même plus à comprendre » rigola Aaron. « Tant qu'il se fait plaisir c'est l'essentiel » ajouta-t-il. « Tu as des nouvelles de l'équipe ? »

Rossi regarda son téléphone furtivement et fit « non » de la tête à son patron et ami.

« JJ m'a parlé de l'affaire avant qu'ils ne partent, elle n'avait pas l'air simple.. mais tu les connais, ce sont les meilleurs, alors ils ne devraient pas trop tarder à rentrer » finit-il par répondre. « D'ailleurs, si je ne m'abuse, dernière affaire pour Prentiss cette semaine. La prochaine est pour moi » dit fièrement Rossi, à qui le boulot commençait à manquer.

« M'en parle pas » soupira Hotch qui repensait à tous ces jours passés enfermé chez lui à ne rien pouvoir entreprendre.

« Quel enthousiasme ! » en rit Rossi. « Est-ce pour Prentiss ou pour ta paperasse ? » demanda-t-il ensuite ironiquement.

« Le terrain. C'est le terrain qui manque à ce point » répondit simplement Aaron face à l'air moqueur de son collègue.

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De leur côté l'équipe venait d'embarquer dans le jet. L'affaire était enfin terminée. Elle n'avait pas été de tout repos, sans parler du fait qu'ils avaient été plutôt mal accueillis par la police locale. En bref, tout le monde était content et soulagé de pouvoir rentrer. Morgan alla directement s'allonger sur la banquette de l'avion, son casque sur les oreilles. De leur côté, JJ et Reid étaient assis face à face dans le carrée et attendaient Prentiss qui faisait couler les cafés.

« Et voilà pour vous » annonça cette dernière en posant les gobelets remplis devant ses deux collègues. Les deux agents concernés la remercièrent.

Emily s'assit alors en poussant un long soupir qui ne laissa pas indifférent JJ et Spencer.

« Contente de rentrer ? » la taquina Reid assis à côté d'elle.

« Tu n'imagines même pas ! » s'exclama la brunette. « C'était l'enfer cette affaire ! » ajouta-t-elle faisant référence à l'ambiance tendue qu'il y avait eu dans le commissariat tout au long de leur séjour sur place.

« Ah ça, ce n'est pas moi qui dirai le contraire ! » la rejoint JJ toujours étonnée que le personnel de police puisse être si méfiant et désagréable à l'égard de leur équipe, qui, après-tout, faisait le déplacement afin de leur venir en aide. « Un minimum de respect n'aurait tué personne » finit-elle par lâcher en levant les yeux au ciel, exaspérée. Elle détestait vraiment que le personnel local se comporte de la sorte. Ces situations occasionnelles étaient toujours une difficulté de plus dans la résolution de l'enquête et faisaient souvent perdre du temps à l'équipe. Oui, la jolie blonde haïssait l'idée qu'une victime puisse perdre la vie pour la simple raison qu'une querelle de policiers avait freiné les recherches et donc avait manqué à empêcher ce meurtre. Heureusement pour cette fois, cela ne s'était pas produit.