À part entière, je ne me cache plus sur toi. J'ai pleuré des arènes, j'ai rouillé tes ponts. Tu pourris, tu grinces et plus rien ne pousse sur toi. Dans l'humidité, dans le calme des terriers, je me coince de toi. Je me salis encore, je m'enferme de toi. J'ai le goût plate des fonds de bouteilles, les faux espoirs des tasses de thé. J'attrape des erreurs comme toi et je les noie, peu à peu.
Mon menton frappe le bois, le bois tombe en poussière sur ma poitrine et tu l'aspires. La part te revient, ma peau sur la tienne. Mon coeur bat toujours, mais mon sang n'y coule plus. C'est toujours toi, partout où je ferme les yeux. Tu me gruges, tu me mords avec ta bouche de métal. Comme un parasite, tu traînes tout sur moi, ta langue, tes clous.
J'appartiens à ce qui me détruit. À part entière, toujours, tu me rattrapes. Tu m'as fait tourner tellement fort, que je ne sais plus bouger. Je n'ai même plus peur, je n'espère plus, j'échoue.
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faux-fuyant
Short Storyà chacun sa façon de fuir, voici la mienne. | un recueil | ***les images proviennent toutes de "we heart it", elles ne m'appartiennent donc pas*** (si vous voulez aller chercher les photos utilisées ici, allez sur mon compte we heart it que j'ai mis...