Il y a des choses intouchables qui, malheureusement, nous traversent parfois, bien qu'on ne les sente pas. Elles s'imprègnent lentement dans notre corps, commençant par les mains qui se mettent alors à trembler, montent jusqu'aux épaules qui se cambreront avec le temps, et filent tout droit au coeur. C'est à ce moment-là que tout ce qui nous semblait intouchable se met à nous peser tellement fort sur la tête et sur les épaules que nous sommes obligés de s'asseoir un moment, prendre une pause.
Il existe, dans les ruelles les plus sombres, des corps fragiles munis de coeurs immenses; tellement immenses que c'est ceux-ci qui ont fini par affaiblir leurs propres corps. Comme un parasite qu'on essaierait d'apprivoiser, de calmer. Il y a des gens durs, des gens de béton, opaques, caméléons, que l'on évite de toucher, parce qu'au fond, nous savons tous qu'il ne suffit que d'une simple étreinte pour les changer en poussière, les briser complètement, irréparables et totalement perdus dans une partie d'eux-mêmes qu'ils avaient cru oublier. Et c'est pour ça qu'on ne les touche jamais, pour ne pas les perdre.
Il y a des gens, des choses et des coeurs intouchables qui fuient ou qui restent. Qui seraient prêts à devenir invisibles, à se saouler éternellement d'un second souffle ou à s'abîmer les yeux sur un espoir lumineux jusqu'à-ce qu'ils en perdent la vue. Même si chacun d'eux sait très bien que toutes ces choses sont impossibles.
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faux-fuyant
Nouvellesà chacun sa façon de fuir, voici la mienne. | un recueil | ***les images proviennent toutes de "we heart it", elles ne m'appartiennent donc pas*** (si vous voulez aller chercher les photos utilisées ici, allez sur mon compte we heart it que j'ai mis...