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Quand j'ai ouvert les yeux je m'attendais à être éblouis, mais ce fut le noir complet. Ou presque, les jolies lueurs bleutés de la lune éclairaient faiblement la pièce.

Je devinais une chambre d'hôpital, par rapport à la conversation que j'avais entendu mais aussi avec le vide de la salle, un lit et des machines c'était tout.

Ah, j'avais parlé trop vite. Il y avait aussi une chaise avec un Baekhyun endormi dessus.

Baekhyun ? Mais qu'est ce qu'il faisait là ?

J'essayais de me redresser dans le lit, mais tout mon dos et mes bras me faisaient mal, sans parler de mon torse. J'imaginais déjà les hématomes que je devais avoir un peu partout, je les sentais bien aussi.

J'avais donc abandonné l'idée et détaillais le beau visage du blond, comme si cela devenait une habitude. Une chose que je faisais dans les moments où tout allait bien.

Mon cœur commença à s'emballer et une angoisse m'envahit quand je me suis dit que ça n'allait pas. J'étais à l'hôpital, alors que je détestais les hôpitaux.

Quand j'avais 14 ans, je me souviens vaguement avoir pété un câble parce que ma mère ne comprenait pas vraiment mon problème. Elle était sur les nerfs que je sois toujours à côté de la plaque, que je créé une bulle autour de moi la plus part du temps et que j'ai autant de mal à comprendre ou exprimer les émotions.

Elle m'en a parlé mais si je me rappelle bien on s'est disputé, plutôt violemment même. Elle a fini par me traiter de fou et m'a balancé au visage qu'après cette soirée elle me laisserait à mon père, définitivement.

En entendant ses mots j'ai juste fait une crise de colère et même si je n'étais pas aussi grand et fort que maintenant, j'ai quand même réussi à ravager le salon.

Et comme à chaque fois que je fais ce genre de crises j'ai fait un malaise.

Quand je me suis réveillé j'étais à l'hôpital, je suis resté en isolement quelques semaines et c'était l'un des pires moments de ma vie je crois.

Heureusement que mon père s'est occupé de moi, sinon j'aurais été seul, même si Chanyeol était venu quelques fois sur la fin de mon hospitalisation, quand les médecins avaient enfin autorisés les visites hors famille.

J'étais shooté de calmants toutes les journées et aussi toutes les nuits, je ne savais même plus quel jour nous étions et marcher était un effort surhumain.

J'avais peur qu'en revenant à l'hôpital, qu'au service psychiatrie on me refasse la même chose...

Finalement je n'ai plus vu ma mère pendant 3 ans, elle ne voulait plus me voir, elle disait que je lui faisais peur.

Quand elle est revenu pour mes 17 ans, plus rien n'a été pareil, je réponds seulement aux quelques messages qu'elle m'envoie par an et ça s'arrête là. J'avais déjà appris à vivre sans elle.

C'est aussi à cet âge là que j'ai rencontré Junmyeon, il était à peine diplômé mais il m'a tellement aidé. Il m'a sorti de ce mal être que j'avais eu à cause de l'abandon de ma mère, je le considère comme un frère en fait.

Un petit ronflement me fit sortir de mes pensées, Baekhyun bougeait un peu, mais ne semblait pas se réveiller.

Je ne savais même pas pourquoi il était là, avec ce qu'il s'était passé avec son professeur je pensais qu'il ne voudrait plus me voir, mais j'espérais que je puisse compter même un peu pour lui.

Même si je m'étais braqué ce jour là, il fallait que je me dise pour de bon que j'étais attaché à Baekhyun d'une autre manière qu'amicalement.

When you start talking to meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant