When you start talking to me

# 25

Ça faisait un moment que je n'avais pas mis les pieds à la compagnie, le gigantesque immeuble qui se dressait devant moi semblait plus impressionnant à chaque fois, pourtant il n'avait pas changé.

Quand je franchis les portes battantes qui donnait sur le grand hall, une armée de gens en costard se dirigèrent vers moi, je reconnaissais le secrétaire de mon père devant ce troupeau d'homme, monsieur Kang ? Je ne savais même plus, alors si l'on se voyait souvent avant.

« Bonjour Monsieur Oh, votre père vous attend dans son bureau, si vous voulez bien me suivre. »

Je tenta de garder le peu de dignité qu'il me restait en traversant la vague d 'employés, qui se retournaient tous sur moi, jusqu'à l'ascenseur en essayant de cacher la difficulté que j'avais à marcher normalement.

Une fois à l'intérieur de la cage métallique je souffla bruyamment, ça me dérangeait de ne pas pouvoir prendre les escaliers.

« Monsieur Oh, ne râlez pas, vous pouvez emprunter l'ascenseur comme tout le monde vous savez.

- Je préfère les escaliers.

- Et pourquoi donc ? Cela vous fait faire du sport ?

- Pas vraiment, dans les escaliers je suis seul au moins. »

Le secrétaire toussota légèrement, c'était bien le seul endroit où je m'en fichais royalement de ce que je pouvais dire.

Oui dans les escaliers j'étais seul mais en plus je pouvais voir la vue s'étendre un peu plus à chaque étage que je montais, ça me détendait toujours. Alors que là, coincé dans un ascenseur avec des hommes ennuyants, j'étais tout sauf détendu.

«Pour monter au 27eme étage tout de même Monsieur Oh, ce n'est pas raisonnable en temps normal alors en plus avec votre blessure, n'y pensez même plus. »

Ça faisait beaucoup trop de fois que j'entendais le mot raisonnable ces derniers temps, et puis ce n'est pas son discours barbant qui allait me convaincre de prendre l'ascenseur quand je ne serais plus blessé.

« Justement, c'est uniquement parce que je suis blessé que je prends l'ascenseur. Dès que j'aurais enlevé ça » Dis-je en désignant l'attelle de la tête. « Je reprendrais les escaliers. »

J'entendis quelques employés souffler, ils pouvaient être indignés, je n'en avais vraiment rien à faire.

Je ne leur adressa même pas un regard, comme s'ils en valaient la peine. Puis quand les portes s'ouvrirent sur le couloir, dont le sol était toujours recouvert de cette hideuse moquette verte, je sortis. Je pu entendre quelques commentaires de la part de ces sympathiques salariés comme Toujours aussi mal élevé ou encore quel impoli, le fils du patron n'est qu'un pourri gâté , habituel, ça ne me faisait plus rien.

Je déambula jusqu'à la porte de la pièce où j'avais rendez-vous, pas vraiment pressé d'y être. Oui, c'était un rendez-vous, plutôt triste à dire pour un père et son fils, mais bon.

Je frappa trois fois sur l'épaisse porte en bois vernie puis l'ouvris en entendant mon père me demander de rentrer.

« Mon fils, installe toi vite, ne reste pas debout. » S'empressa-t-il de me dire en désignant d'un mouvement de main l'un des fauteuils devant son bureau.

« Mh, bonjour. » Lâchais-je en m'installant sans douceur.

« Tu vas bien ?

- Oui je vais bien, venons-en au fait, qu'est ce que tu voulais me dire ? »

Je n'étais pas très à l'aise dans l'entreprise, penser à travailler ici me rendait plus nerveux qu'autre chose.

« Oui, euhm. » Il toussota un peu avant de reprendre. « Tu ne voudrais pas en parler autour d'un dîner ?

- Pas vraiment, j'ai déjà prévu autre chose pour ce soir. »

Ce qui était totalement faux, mais passer du temps avec mon père juste parce qu'il avait quelque chose à me demander, non.

« Ah. J'imagine que je vais devoir te l'annoncer ici.

- Ce n'était pas censé être une annonce mais une demande. Ce n'est pas la même chose, parce que je peux refuser.

- Toujours aussi intelligent mon fils, soit. Mais là c'est une situation qui ne te laisse pas trop le choix, j'ai besoin d'une réponse positive.

- Dis moi d'abord de quoi tu parles, après je pourrais te dire. »

Il semblait chercher ses mots mais finalement se résigna.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'aimerais que tu commences à travailler à l'entreprise dans peu de temps. Mais je veux te présenter aux actionnaires principaux le plus rapidement possible avant.

- Quoi ? Mais je n'ai même pas fini mes études ! Tu avais dit que je commencerais à travailler ici quand je les aurais complètement terminée, c'était une promesse !

- Sehun... Il y a eu des événements qui ont fait que je vais devoir te céder Oh Technologies plus rapidement que prévu... Et j'en suis désolé, mais je n'ai aucun contrôle sur ça... »

Il semblait vraiment triste et même si mon père était très pris par son travail, ce n'était pas un menteur ou un hypocrite.

« Mais... Le problème c'est que je ne suis vraiment pas prêt ! Et puis quels employés accepteraient un PDG sans diplômes ?!

- Tu pourras finir tes études en même temps, ça ne sera pas un problème, tu ne sera pas seul pour gérer l'entreprise au début.

- Tu vas m'aider ?

- Pas exactement, je serais là pour te soutenir mais une personne de confiance vas vraiment travailler avec toi, ça se passera bien j'en suis sûr. »

Pas seul ? S'il me disait que c'était Monsieur Kang où l'un de ses clones en costard je partais sur le champs.

« Tu te rappelles de mon associé chinois ? Mon ami Monsieur Zhang. »

J'hocha la tête, oui Monsieur Zhang, un ami de mon père, je le remettais.

« Et bien depuis un peu plus d'un an, son fils a reprit les succursales chinoises et ça se passe très bien.

- Heureux de le savoir. » Lâchais-je le ton sec.

« Sehun, ne sois pas de mauvaise foi, j'essaie de t'expliquer correctement les choses là.

- Qu'est ce que tu veux que je te dise ? Le fils de Monsieur Zhang, que je ne connais absolument pas, a reprit la branche chinoise et ça se passe très bien. D'accord, génial ? »

Il se leva pour s'installer à côté de moi, je le suivis du regard, je commençais à perdre patience.

« Ne sois pas comme ça et essaie de coopérer, ce n'était vraiment pas prévu crois moi.

- On parle de mon intégration à l'entreprise et tu changes de sujet, alors c'est évident que je ne vois pas le rapport.

- J'ai demandé au fils de Monsieur Zhang de venir t'aider. Il va venir à Séoul pour un bon moment.

- Si je comprends bien je dois accepter.

- Je suis désolé de t'imposer ça mais ça doit absolument être maintenant. »

Un soupire s'échappa de mes lèvres, il semblait très sérieux, je pouvais bien le faire pour lui.

« Et j'imagine que je ne peux pas savoir pourquoi c'est si précipité ?

- Je...Non, je suis désolé. » Souffla-t-il.

« Bon, très bien, j'accepte. Mais tu me dois un dîner.

- Promis, merci mon fils! »

~ Hey ! Ça bouge un peu plus là, ça vous plaît ? On se retrouve mercredi pour la suite du coup :)

Je dois absolument vous le dire ici. HIER SOIR J'AI VU SEHUN DE MES PROPRES YEUX ( A l'aéroport de Nice) J'y crois même pas... Il était absolument parfait. Je m'en remets toujours pas quoi :')

Sinon ! Bon début de semaine et à très vite ! ~ So