When you start talking to me

# 53

Je marchais lentement vers le parking, en traînant les pieds. Qu'est ce que j'allais bien pourvoir faire maintenant ? Je ne voulais pas rentrer à la maison et encore moins retourner à l'hôpital.

Je m'étais arrêté de pleurer pour laisser place à du vide, je ne pensais à rien. C'était mieux comme ça. En entrant dans le bâtiment j'attrapa mon portable dans ma poche et je pusvoir que l'infirmière Song m'avait envoyé un message d'encouragement. Elle me souhaitait bonne chance.

C'était il y a une heure, quand je pouvais encore y croire. J'aurais dû le lire plus tôt. Maintenant ça ne servait plus à rien. Comment est-ce que j'allais lui dire que tous ses efforts pour me faire sortir de l'hôpital en douce, et risquer son poste pour moi, n'avait finalement servis à rien ?.. 

Je n'en savais rien... C'était juste une raison de plus pour ne pas y retourner. En cherchant ma voiture des yeux je réfléchissais à où je pourrais bien aller, mais finalement, est-ce que j'avais vraiment besoin d'aller quelque part ?

J'avais décidé de rouler sans but pour aujourd'hui, conduire pourrait me faire garder la tête vide. Je m'approcha de la portière et avant de l'ouvrir je m'appuya contre elle, mon coeur se serrait désagréablement, ça me faisait mal. Je ne pouvais pas prendre cette voiture et rouler jusqu'au Canada. C'était terminé, Baekhyun s'était envolé alors pourquoi j'espérais encore ? Pourquoi mon cœur n'avait compris qu'il fallait arrêter là ?

Je ne comprenais même pas mes propres sentiments... Et ça me rendait encore plus triste. 

Je finis par tirer la poignée de la portière vers moi mais avant que je ne monte à l'intérieur des pas rapides raisonnèrent derrière moi et sans que je n'eus le temps de me retourner deux bras m'encerclèrent la taille. Une étreinte puissante mais qui semblait désespérée.

Figé, je baissa brusquement la tête vers les mains qui agrippaient mon vêtement. Des doigts fin et la peau pâle, des poignets délicats et une douce odeur masculine. Je sentis son front se coller doucement contre ma nuque et un frisson me remonta le long du dos. 

J'allais pleurer. Je ferma les yeux et posa craintivement mes mains tremblantes sur les siennes, pour ne pas qu'il disparaisse encore, pour m'assurer que c'était réel. Son souffle encore saccadé traversait le fin tissu de mon haut, impossible que ce soit mon imagination.

Malgré ma gorge serrée, je devais dire quelque chose et je devais entendre sa voix en retour.

« Tu... » Soufflais-je, ne réussissant même pas à former une simple phrase.

Il y eu un silence où il frotta faiblement son visage contre mon dos, puis un reniflement.

« Je t'attendais... » Sanglota-t-il. 

A l'entente de son timbre si doux, j'inspira profondément pour tenter de calmer les spasmes qui m'empêchaient de parler. Instinctivement, mes pousses caressèrent le dos de ses mains mais ma voix ne sortait toujours pas.

Je me retourna lentement pour lui faire face, en tenant fermement ses avant bras pour qu'ils restent autour de moi. Le visage de Baekhyun était rougis par les larmes qui y coulaient et ses yeux étaient gonflés, mais il était là, devant moi.

Je tira légèrement sur ses poignets pour l'amener contre moi et entourer ses épaules de mes bras. Il n'y opposa aucune résistance et nicha sa tête dans mon cou, pour finir par y frotter son nez. 

« Comment... Comment c'est possible.. ? » Lui demandais-je, la voix écorchée en caressant sa nuque du bon de mes doigts.

« Quand j'allais éteindre mon portable Jongdae m'a dit que tu étais là... Alors je suis descendu de l'avion... » Murmura-t-il en se serrant un peu contre moi.