Policeman Fr T1.T2.T3

3.2

             Après onze heures interminables de vol à stresser comme jamais, on pose enfin les pieds sur le sol Coréen Hwasa et moi. J'ai tellement hâte de le serrer contre moi et pourtant j'appréhende tellement sa réaction.

« Arrête de stresser tu vas finir par me stresser moi-même et j'ai horreur de ça »

« Et si il ne veut plus de moi ? »

« Ne sois pas bête, il t'aime comme un fou »

« Mais quand même... »

Je baisse la tête, pas convaincu de sa réponse.

« Tu sais très bien que t'a foiré Jungkook, ne t'attends pas à ce qu'il te tombe dans les bras non plus, mais vu son caractère, personnellement, ça ne m'étonnerais pas. Mais après je ne le connais pas vraiment. Tout ça pour te dire que je n'en sais rien et que y a qu'une seule façon de le savoir »

Je hoche la tête. Elle a raison, il n'y a qu'une manière de le savoir. J'envoie donc un message a Jimin pour lui dire que je suis dans le pays et on ce dirige vers les taxis.

« Bon, nos chemins ce séparent là mon petit Jungkook. J'espère que ça va aller entre vous et que vous allez vous mariez. N'oubliez pas de m'envoyer une invite »

Elle me fais un clin d'œil après avoir rapidement déposé ses lèvres sur ma joue et monte dans le taxis sans que je n'ai le temps de répliquer. Je passe ma main sur ma nuque en faisant signe à un autre véhicule. J'espère que ce qu'elle dit pourra ce faire... Je me retrouve donc dans la voiture, trop vite ou pas assez rapidement, je ne saurais même pas le dire. Mais je stresse. Comme je n'ai jamais stressé de ma vie, que ce soit pour les examens, pour le concours de police, ou pour n'importe quoi d'autre. Je stresse à l'idée de revoir l'amour de ma vie ne sachant vraiment pas comment il va réagir. Et ne sachant même pas comment je vais réagir pour commencer. Je paye ma course et sors du taxis les mains moites. Je suis juste devant la maison de Jimin et je peux l'apercevoir par la fenêtre de la cuisine. Il me jette un coup d'œil mais fait comme si il ne m'avait pas vu. J'en conclu que Taehyung n'est pas loin. Il m'a dit que ce serait mieux qu'il ne le prévienne pas, histoire de ne pas l'angoisser ou quelque chose comme ça. Mais ça m'angoisse moi. Je m'approche et sonne, sans hésitation, sachant que si je prends trop de temps devant cette porte, je serais susceptible de faire demi-tour et je ne veux pas. Je veux le voir et arrêter cette angoisse et cette peur qui m'oppresse. Je veux savoir comment il va, comment il ce sent, si il mange bien, si il arrive à dormir, et si il veut bien me pardonner... Même si je ne le mérite pas. Je veux au moins savoir si il m'aime toujours. Alors je sonne encore une fois et j'attends devant cette porte comme si je me présentais à l'abattoir. Et puis la porte s'ouvre. Et je le vois. Je vois son visage triste et surprit, je vois les cernes qui soulignent ses yeux, je vois ses yeux sans l'éternelle étincelle qui s'y trouve, je vois ses cheveux à peine coiffé, je vois l'anneau briller aux rayons du soleil autour de son cou, je vois à quel point il à l'air d'aller mal. Et j'ai mal à mon tour. Comme si quelqu'un venait d'enfoncer un poignard dans ma poitrine. Sauf que ce quelqu'un, c'est moi. Je viens de me prendre en pleine figure et en quelques secondes tout le mal que j'ai pus lui faire. Je lui sourit faiblement. Tristement. Et je ne sais pas si j'ai littéralement entendu mon cœur ce briser ou si c'est le bruit du choc de ses os contre ma peau -parce que oui, il a maigrit durant ces quelques jours-, mais dans tous les cas, j'ai mal.

« Jungkook »

Mon prénom a du mal à passer la barrière de ses lèvres, comme si il était trop usé à force de l'appeler pour lui même, comme si il n'arrivait même pas à croire que je sois là. Alors je le sert encore un peu plus contre moi. Pour lui faire comprendre que c'est bien moi. Et à quel point je suis désolé.