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Un mois au moins était passé depuis l'épisode de la ruée des zombies. A vrai dire je ne me rapelle plus de ce qui s'est réellement passé, à part que ma route a dut se séparer de celle de Julie. Ça m'a fait mal de devoir la faire disparaitre de ma vie comme ça, mais pour qu'on puisse s'épanouir seule, et "survivre" (comme disent les médias) on devait partir chacune de notre coté. Elle m'a confié qu'elle essayerai de continuer ses études. J'éspère qu'elle y arrivera. Pour ma part, je vais abandonner. Je ne pense pas pouvoir prolonger tout ça. Je vais juste tracer ma route, toute seule, avec mon sac à dos et mes cigarettes. En fait, je sais pas où aller. Je me suis installé près d'une gare, vu que les trains ne passent plus. Encore une idée stupide de l'état. Ils ont décidé que les trains ne prendraient pas le risque de circuler sur des rails glissantes et inondées. C'est pratique pour se créer une "base secrète" où on veut. J'ai volé un matelas de l'amphitéâtre afin de m'installé paisiblement dans la gare désaffectée. Il fait souvent froid, mais à vrai dire, l'automne commence à peine. J'ai un peu peur que la pluie revienne, mais je pense m'y habituer rapidement. Contrairement à ce que je pensais, il y a toujours autant de monde en ville ! Certaines personnes se blotissent dans leur bureau, leurs unique raison de rester ici, leur travail. La plupart n'ont aucune famille, et aucune argent ou aucun moyen de s'enfuir dans un autre endroit. J'ai pas encore assez d'argent pour récupérer une voiture pour me barrer, même si je pourrais le voler à quelqu'un qui n'en a plus besoin. Mais en ce temps là, tout le monde a besoin d'une voiture ! Vraiment, tout le monde.
Ça y'est, il fait nuit ! J'ai rêvassé toute la journée sur ces rails. Je n'ai pas vu le temps passé, à vrai dire. J'ai pris des photo, et écris beaucoup de chose dans mon petit carnet. Des poésies, des blagues salaces, et des histoires sans ni queue ni tête. Mais ça me fait bien rire et ça m'apporte un peu de réconfort dans ma peine. A vrai dire, même en y réfléchissant bien, je ne pense pas avoir été un jour dans une situation comme celle ci. Je veux dire, essayer de faire n'importe quoi pour me satisfaire, et me donner l'impression d'être dans un monde normal. Je pense que jamais je n'aurai la claire et net impression d'être dans un monde normal, car c'est plus du tout la même chose.
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Wow ! Si ce carnet était le journal intime d'une adolescente, je pourrais raconter beaucoup de chose, car là, il m'est arrivé un évènement typiquement Romantesque, à raconter dans une BD à l'eau de rose ou un roman de Marc Levi ! Oui, j'ai dis Romantesque, mais maintenant que je suis autrice, on peut dire que j'ai fait un néologisme, cela ne dérangera personne, à part un potentiel lecteur fantôme après ma mort ! (Note: jamais personne ne lira ce carnet)
Pouf, une semaine déjà. Je cherche encore de quoi survivre. Il me reste encore de quoi me faire des sandwich, mais je n'ai plus de produit laitiers. C'est un peu dommage, mais c'est pas non plus la fin du monde de ne pas avoir de yaourt à la framboise, même si j'éprouve pour eux un amour charnel, ce n'est pas une fatalité à mes yeux. J'ai quitté ma vieille gare, car elle a commencé à prendre l'eau, et ça devenait impossible d'y dormir, vu que mon matelas devenait littéralement une grosse éponge enveloppé de tissu. J'ai décidé de m'installer en ville, dans une mairie, désaffecté aussi. Tout devient désaffectée. Tout les adultes ont quitté la ville, au profit de mégalopoles qui fournissent beaucoup plus de soins propice à la survie. Les plus intelligents et futés (et surtout les premiers arrivés, premiers servis) s'installent tous dans les toits des immeubles, ou aux derniers étages. C'est vrai qu'ici il pourront survivre bien plus longtemps qu'en restant dans des sous-sols ! Mais c'est surtout compliqué à atteindre, et c'est devenu une sorte de chacun pour soi. J'ai trouvé un vélo il y a peu, et je pense enfin partir de cet enfer, pour rejoindre un autre endroit.
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La dernière seconde - Inondation
ContoLe monde se retrouve brutalement renversé par une inondation soudaines dû à la fonte des glaciers. La plupart des continents se retrouvent ainsi sous les eaux. Une jeune fille, Sonia, va faire de ce carnet son journal d'expédition, pour y raconter c...