Chapitre 4: La stupidité, ou comment compromettre son avenir

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Alec

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Depuis ce matin, j'enchaîne les conneries. J'ai failli faire tomber mon plateau repas, j'ai manqué de me faire déchirer la tête par un colosse parce que j'ai eu le malheur de lui marcher sur le pied, je suis arrivé en retard à mon travail ce qui m'a valu un avertissement de la part d'un gardien... J'étais totalement au ralenti et Barry n'a pas manqué de m'engueuler pour ça. J'ai aussi fais tomber un panier de linge propre dans un endroit pleins de poussière... Qu'est ce que je n'ai pas fait d'autre? Alors là, c'est une bonne question. Pourtant, d'habitude, je ne suis pas quelqu'un de malchanceux. Mais aujourd'hui est un jour spécial. C'est mon anniversaire, je souffle ma 29ème bougie. 

Enfin, façon de parler... Personne ne m'a apporté de bougies à souffler, ou un petit gâteau. C'est pas une surprise, depuis que j'ai été incarcéré dans cette espèce de cage, personne ne m'a rendu visite. En même temps, j'étais plus vraiment en très bons termes avec mon paternel avant d'y entrer. Et connaissant ma mère, elle n'oserait pas défier son autorité. Quand j'ai été arrêté, mes parents ont été comme les plus déçu du monde. Leur fils unique, le cadet chéri, qui est un mauvais garçon? Mais à quoi ils pensaient? Que j'étais la sainte ni touche du quartier? Même si je ne suis pas coupable de ce dont on m'accuse ici, j'en ai fait des conneries en tous genres. Je pensais même que la dernière était celle qui m'emmènerait au trou. Mais pas du tout... Apparemment, personne n'est au courant, donc je vais bien me garder de le dire, ça m'évitera d'avoir des années supplémentaires ici. Une pierre, deux coups, je me confesserai peut être quand je serai sur mon lit de mort, qui sait? 

Quelle putain d'ironie de passer cette journée qui vous rapproche de la fin, enfermé quelque part, seul. On pourrait être dehors, faire la fête avec ses potes, sa famille, aller voir des belles femmes, draguer, manger un énorme burger, se boire un litre de vodka seul... On a beau faire les gros durs, mais quand on y pense... Quand on se dit qu'on est coincé ici sans voir les personnes qui nous sont chères, ça fait mal. On entend souvent dire que la prison endurcit ceux qui en ressortent. Moi je pense que c'est juste une façade. Au fond, ça détruit tous ceux qui y passent.

Comme ci ma journée n'avait pas été assez déprimante comme ça, il a fallu que je tombe sur un de ces mecs qui se prend pour le boss de la prison. Je l'ai déjà dit, aujourd'hui, c'était pas ma journée. Je me détendais avec mon petit sport de la journée, tranquillement. Il y avait du monde dans la cour, je venais de finir mon échauffement, et alors que je voulais utiliser le banc de muscu, un espèce de cinglé mexicain suivi de ses deux molosses chauves m'a foncé dedans pour y aller en premier, sans me jeter un regard. Bon, vous me connaissez peut-être pas encore, mais je suis pas du genre à fermer ma gueule.

-"Hé! Fais attention où tu marches, trou du cul."

Les trois gars se sont stoppés. Vous pensez qu'ils m'ont entendu? Oups. Ils se retournent et vu la tête qu'ils font tous, je pense que oui. D'ailleurs je pense que tout le monde a entendu, parce que la cour entière s'est tournée vers nous. Ils s'avancent vers moi, avec leurs sales gueules, et un de ses monsieur "boules de billard" se pointe à deux centimètres de mon visage. Son "boss" le pousse pour prendre sa place, il rigole à plein poumons devant ma face, ce qui fait rire tout le monde, mais il reprend son sérieux aussitôt, ce qui crée un silence pesant. 

-"Qu'est-ce que t'as dit, gringo?"

Je dois l'avouer, on dirait un vrai psychopathe. Mais qu'est-ce que vous voulez, j'ai toujours eu le don de me foutre dans des merdes pas possible, et ça depuis tout petit. Je pense que c'est pour ça que mes parents n'ont pas hésité à me coller en pensionnat quand j'étais plus jeune, merci papa et maman, mais ça a rien arrangé. Il me défie de répéter en levant son menton vers moi.

-"J'ai dis.."

Je suis interrompu par deux gardiens armés de matraques qui viennent percer la foule accumulée autour de nous. 

-"Hola Gomez, éloigne toi! Toi aussi, Wesker, bouges."

C'est ça la magie des gardiens. Et surtout de l'isolement, parce que si ça avait été plus loin, on y serait allé tous les deux. Et personne n'a envie de ça. Je savais pas encore que ce Gomez était l'un des plus grand trafiquant de drogue, mais aussi qu'il n'hésitait pas à tuer pour arriver à ses fins, c'est pour ça que on l'appelle El Muerte, La Mort. Et s'il est coincé là pour un bout de temps, ça ne l'empêche pas d'avoir un réseau à l'extérieur qui continue de fonctionner même en son absence. Je ne savais pas encore que cet événement allait impacter mon futur.

They Say He Is Too BAD (En Cours)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant