- Bon tu sautes ?
Vincent se retourne et l'aperçoit à l'autre bout du toit de l'immeuble.
- Pardon ?
- Je te demande quand comtes tu sauter ! C'est que je commence à m'emmerder la !
- Casse toi.
- Non. J'attends.
- Que je saute ?
- Non.
- Quoi alors ?
- Que tu te dégonfles.
Pendant un temps personne ne parle. La pluie tombe violemment sur le toit et leurs têtes avant de ruisseler sur leurs habits.
- Je ne me dégonflerais pas ! Réponds finalement Vincent en criant à moitié.
- Prouve le. Tu ne sautera pas. Crois moi j'en ai vu des gosses sauter ici ! Des tas ! Mais t'en a pas autant dans le ventre. Ça se voit !
- Je ne suis plus un gosse.
- Quel âge as tu ?
- Seize ans.
- C'est ce que je disais. T'es un môme.
- Connasse. Tu connais pas ma vie.
- J'en ai assez vu pour savoir qu'elle n'est pas si terrible que ça.
- J'ai fugué à quatorze ans de ma maison et depuis je mange des rats et je dors sur les toits.
- Bah ... rentre chez toi. Du con !
- Je ne vie pas la bas.
- Parce que tu vis sur les toits ? T'es qu'un pauvre ado qui se croit malheureux. Retourne chez tes vieux.
- Dis encore un truc comme ça et je saute !!!
Des larmes se mélangent à la pluie qui coule sur ses joues.
- Tu as une petite bite.
- SALOPE !
- Vas y ! Je te regarde ! Saute ! Allez !!! Arrête ça c'est ridicule. Descend du rebord.
Il descend et avance jusqu'à elle. Ses cheveux presque blanc lui tombent dans les yeux, Line lui trouve un air de ... de chien battu.
- Tu t'appelles comment ?
- Vincent.
- Bonjour Vincent, moi c'est Line.
- Ça ... ça fait deux ans qu'on ne s'est pas intéressé à moi !
- Il fallait rester chez toi.
- Non . J'y suis malheureux.
- Et ici ?
- C'est déjà mieux. Mais je crève la dalle.
- Tu souffres surtout d'un manque d'attention que tu t'es infligé toi même.
Elle le prend dans ses bras, il la laisse faire.
- Voilà c'est fini ça va aller.
- Un gosse peut être mais je ne suis pas un bébé !
- Pauvre con.
- Pardon ?
- Je te réconforte ne joue pas sur les mots.
- A d'accord.
- Ferme la et essaye d'arrêter de pleurer. Je vais te donner un truc chaud à boire et puis te prêter un lit. Tu dormira bien et demain on trouvera une solution. D'accord ?
- D'a... d'accord.Il la suit vers la porte menant à l'escalier de service, puis ils descendent trois étages pour arriver devant une porte marron, d'un marron qui tire sur le rouge.
- Et un chocolat chaud pour la quatre un !
- Merci Line... pour m'avoir sauver la vie.
- Mais de rien ! Et je ne t'ai pas sauvé la vie. Je te la rend sympa c'est autre chose. Cependant demain tu aura une petite punition.
- Une punition ?
- Je vais te faire comprendre pourquoi tu n'as pas sauté tout à l'heure.
- J'allais sauter.
- Tu as peur du vide n'est-ce pas ?
- Oui.
- C'était clair comme de l'eau de roche ! Donc tu n'aurais pas sauter, reconnais le !
- ...Non je n'aurais pas sauté.
- Ah la bonne heure !
Il boit son chocolat chaud d'un coup.
- Alors maintenant on se douche, on se brosse les chicots et au dodo ! Avec ta main hein ! Ne prend pas ma brosse à dents !
- D'a... d'accord.
Il s'exécute.
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Jeunes et cons
RandomVincent allait sauter du haut de cet immeuble, et elle l'a retenu, hébergé, nourri, et a rendu sa vie heureuse. Mais derrière cette gentillesse se trouve une motivation glauque et presque inconsciente... Jusqu'où ira t'elle pour tenter de se débarra...