Le Tueur de Cœur [Terminé]

4 - Vie passée

- Alors cette journée ?

- Finit.

- Pas tout à fait, j'ai une surprise pour toi.

- Je voudrais juste rentrer.

- Refusé. Si on rentre tu vas t'enfermer dans ta chambre, et même si toi tu n'apprécie pas ça, moi j'aime passer du temps avec mon frère.

- Tu n'es pas mon frère Lupin ! Cesse de faire semblant !

- Je ne fais pas semblant, je t'aime, rentre-toi ça dans le crane !

- Salop ! Pourquoi ? Pourquoi n'as-tu pas peur de moi comme les autres ?

- Parce qu'eux, ils ne voient pas ce que moi je vois. Je ne te laisserais déjà. Tu es bien assez triste comme ça.

- Je ne suis pas triste ! Je vais même te dire un truc, ce jour là, je l'ai vu tomber, elle m'a supplié d'appeler les pompiers mais je suis resté là, planté en haut des escaliers à l'écouter me supplier et j'ai adoré. Contrairement à se que tu semble croire, je n'ai pas peur d'être triste, j'ai peur d'être comme elle !

- Comme elle ? Que veux-tu dire ?

- Elle aimait ça, m'entendre la supplier. Elle aimait tellement ça, qu'il lui arrivait de rentrer plus tôt de boulot, juste pour m'écouter chanter, c'est ce qu'elle disait.

- Je ne comprends pas.

- C'est pourtant simple, elle me battait, les mains, les pieds, la ceinture, le fouet, tout y est passé.

- Pourquoi ne pas en avoir parlé avant ?

- Tu crois que c'est simple pour un enfant de 9 ans de dire à des étrangers que sa mère le déteste, qu'elle le frappe sans raison ?

- Non, tu ne devais même pas comprendre.

- Je pensais que c'était normal, que toutes les mères le faisaient. Mais en grandissant, en rencontrant la tienne, j'ai compris qu'il y avait un truc qui clochait, que je n'étais pas juste un mauvais garçon comme elle me le répétait tant.

- Et ton père ?

- Il avait bien trop peur d'elle, quand il s'interposait elle le menaçait de se tuer, amoureux comme il l'était, il laissait faire. Et pour elle quoi de mieux que d'entendre son fils la supplier ? Entendre son fils et son mari le faire. C'est pour ça que ce jour là, quand elle est tombée, je n'ai rien fait. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai rien dit, si mon père l'apprend, je suis fini. Cette femme, c'était l'amour de sa vie, et avant ma naissance, elle était merveilleuse, selon lui.

- Tu penses que s'il l'apprend il ne t'aimera plus ?

- Il ne m'aime pas. Il ne m'a jamais aimé, j'ai transformé sa princesse en sorcière. S'il l'apprend, je suis mort.

- Moi je t'aime.

><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><

Qui me suis pour donner un énorme câlin collectif à Lï ?

Vous habituez pas à cette longueur, cette partie est l'une des plus longues de l'histoire, mais je pouvez pas la couper en deux.

N'oubliez pas de laisser votre avis en commentaire.