Chapitre 4

6 0 0
                                    

Une nouvelle journée s'annonçait. Journée qui semblait refléter mon début de semaine plus que catastrophique. Et j'avais la désagréable sensation que cela n'allait pas s'arrêtait là.

Après être restée chez moi de force pour me reposer le lendemain de mon malaise, il avait été convenu d'un rendez-vous chez ce faiseur de miracles que j'avais côtoyé enfant.

Mon frère avait beaucoup protesté quant au fait que je reprenne les cours si vite et ce alors que j'avais dormi la majeure partie de la journée la veille.

Mais aujourd'hui cependant, alors que je venais à nouveau de descendre les escaliers avec la grâce d'un pachyderme pour finir sur les fesses, l'idée de rester chez moi me paraissait vraiment alléchante.

Ma nuit avait était courte et pour cause. Parsemée de rêves qui semblaient tous plus ou moins réels, faisant intervenir des créatures que je n'avais jamais vu et des petites personnes entourées de ce qui m'avait semblé être des ronces.

Certes, il m'arrivait de faire ce genre de rêves fantastiques au moins une fois toutes les deux semaines mais cette nuit je trouvais que mon imagination s'était surpassée, m'épuissant. Mon quota de sommeil était à son plus bas.

Ce fut donc tout naturellement que je trébuchais sur un obstacle imaginaire et je me serais étalée par terre pour la seconde fois en ce début de matinée si une main ne m'avait pas retenue.

- Armance tout va bien?

Je levais les yeux pour plonger dans ceux d'un gris profond de Maxime.

- J'ai connu mieux, soupirais-je alors que je m'appuyais sur lui dans le but de me redressais.

- Fatiguée? Tu devrais rester à la maison pour aujourd'hui! Je t'avais prévenue, commença-t-il.

- Oui papa... Mais il faudrait que j'aille en cours, je ne peux pas me permettre de manquer plus. Cela pourrait être déterminant ce trimestre.

- Ta santé est d'autant plus importante. Comment faire si tu manques encore plus car tu te pulvérises le crâne? Allez ce n'est plus négociable, j'en ai assez vu avec ta presque chute. De plus, avec les cernes que tu traînes tu es bonne pour dormir encore aujourd'hui.

- Mais... essayais-je d'argumenter.

C'était déjà trop tard. Bien que j'aurais voulu lui faire la tête plus longtemps, mon frère était le genre de personne qui influencer facilement vos humeurs.
C'est ainsi que je me retrouvais assise, à table, mon frère s'activant en cuisine pour moi.

- Les parents sont déjà partis et je commencerai mon service dans la matinée, après tu seras toute seule. Mais il me semble que papa doit rentrer plus tôt ce soir. Donc fais attention je ne veux pas que tu forces. Et je suis sérieux. Si par malheur j'apprends que tu es sortie, je t'enfermerai dans ma chambre.

- Pourquoi dans ta chambre?

- Tu n'auras aucun moyen de sortir si je la ferme à clé.

- La mienne non plus!

- Haha. Pas à moi Armance. Je suis au courant de tes escapades nocturnes. Tu es juste en dessous de ma chambre. Je t'entendais ouvrir les portes fenêtres et je t'ai souvent observé descendre ces fichues branchages avec la boule au ventre.

- Bizarre je ne t'ai jamais entendu crier... me moquais-je.

- Très drôle. Enfin tu as compris, rétorqua-t-il en me déposant une assiette joliment arrangée avec des toasts beurrés, des oeufs brouillés et la tasse de thé vert fumant, mon indispensable.

- Merci Max.

- Pas de quoi. Pas de folies donc?

- On verra, répondis-je gentiment en entamant mes oeufs.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Apr 09, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Les Voleurs de TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant