Kiss Me Never - Tome 2

CHAPITRE 21

LIV':

Braeden s'est endormie. Je n'ai pas eu le temps de lui parler, ni même de l'installer convenablement. A peine a-t-elle vu ma chambre, qu'elle s'est empressée de rejoindre mon lit.

Ma meilleure amie a dû faire un long voyage, et semblé épuisée.

Allongée de tout son long,dos à moi, je l'observe, les sourcils froncés. Je ne sais pas ce qui se passe, et la curiosité est bien présente, mais pour l'instant elle a l'air en état de choc. Je ne veux pas la brusquer.

Je pose un verre rempli d'eau sur ma table de chevet au cas où elle en aurait besoin. Puis,je pars à la conquête de sa valise qui est restée dans le hall d'entrée.

Quand je reviens, elle n'a pas bougé d'un poil.

Toutes ces questions que je me posais à son sujet, toutes ses fois où je me suis inquiété pour elle, ou quand j'avais besoin de lui parler et qu'elle n'était pas là... Et aujourd'hui, elle se tient devant moi. Comme si toutes ces semaines de remise en question s'étaient envolées...

Je m'allonge à côté d'elle, et passe un bras autour de sa taille.

Malgré tout ce qui s'est passé, Braeden est ma meilleure amie.

J'ai dû m'endormir sans le vouloir, car les premiers rayons du soleil entrent en contact avec mes yeux clos, et je réalise que je n'ai pas fermé les stores hier.

Quand je gigote, je n'ai apparemment pas enfilé mon pyjama non plus. J'ai l'impression d'avoir les jambes coincées dans mon jean, et ma chemise n'est pas du tout confortable.

Et puis, je remarque que je suis seule. Les plis qui se sont formés sur mes draps m'indiquent bien qu'une personne était là.

La valise de Braeden traîne toujours dans les parages, et est ouverte. Elle ne doit pas être très loin.

Je rejoins le salon où mon plaid et mon pot de glace traînent encore. Mais, pas l'ombre d'un chat.

Et puis, j'entends une voix chantonner, au fond du couloir.

Braeden émerge de la salle de bain, déjà apprêtée et coiffée pour la journée. Elle porte un jean avec un petit débardeur noir et marche avec assurance. Son sourire s'agrandit quand elle m'aperçoit. Son attitude est complètement contradictoire avec celle d'hier, et cela sème le doute en moi.

Alors qu'elle lève la main en l'air pour me montrer les documents qu'elle tient en main, je croise les bras contre moi.

- Le MOMA ! S'exclame-t-elle avec enthousiasme. J'adorerais visiter ce truc, tout comme le reste de cette magnifique ville.

Son ton est exagéré, tout comme le reste de ses gestes quand elle se met à remuer des bras pour parler.

- Je n'arrive pas à croire que je suis à New York! Tu imagines ? Et surtout, en ta compagnie. Le top ! D'ailleurs, je pensais déjà à ce qu'on pourrait faire aujourd'hui. Ouais, je sais, je suis arrivée tard hier, mais là je pète la forme ! Je veux absolument aller à Manhattan dans la journée. Tu m'as dit que ce n'était pas très loin, n'est-ce pas ? Oh, et, j'ai entendu dire qu'il y avait une nouvelle comédie musicale à Broadway. Une sorte de show à la « Grease » ou un truc du genre. Il faut vraiment qu'on y aille !