Chapitre 3 : Parce que le chapitre précédent...

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Tony détestait les responsabilités. N'importe qui aurait pu le dire. Mais ça, si il s'y était attendu... Quatre semaines étaient passées et les amants revenaient de leur voyage sur l'île.

Pepper traversait le hall de la tour pour rejoindre l'ascenseur et remonter jusqu'à leurs étages privés. Tony discutait- donnait ses formalités bien trop contraignantes- à propos de leurs bagages et de la voiture qui attendaient devant. Elle remonta donc sans l'attendre.

Depuis deux ou trois jours, sa tête lui tournait à n'importe quel moment de la journée et elle avait l'impression constante qu'elle allait rendre ce qu'elle avait manger. Elle souffla doucement en rentrant dans le salon et entrepris de s'allonger dans le divan. Les yeux clos, elle réfléchissait.

Est-ce qu'elle avait mangé quelque chose qu'elle n'aurait pas dû ? De la nourriture avariée ou qu'elle ne digèrait pas ? Tony plaça ses mains sur ses tempes. Elle ne l'avait pas entendu arriver. Elle ouvrit les yeux et il sourit, son visage à quelques centimètres du sien.

- Pas maintenant ,Tony, annonça-t-elle avec lassitude.

Le milliardaire perdit son sourire et fronça les sourcils.

- Quoi, tu regrette déjà nos vacances ?

Pour toute réponse, la rousse soupira bruyamment et se leva, se dirigeant vers le bar où elle amorça la préparation d'un milk-shake, pensant qu'un peu de fraîcheur ne pouvait pas lui faire de mal. Le brun la suivit, l'entoura de ses bras et posa sa tête dans son cou.

- Tony, s'il te plaît.

- J'ai fait quelque chose ? questionna-t-il surpris.

- Non. Justement.

Elle souffla à nouveau, frotta son front un instant et sortit à grande enjambées pour rejoindre leur chambre.

- J'ai besoin de repos, lança-t-elle.

- Wow ! s'exclama l'ingénieur. Cette femme est incroyable. Bon, au moins on a un milk-shake, on partage J' ?

- J'aimerais monsieur, mais c'est impossible.

- Bah, je vais le boire tout seul.

Il descendit alors dans l'atelier et parti pour une longue session de travail. Révisant ses armures qu'il n'avait pas vu depuis un mois - par tous les saints ! - travaillant sur tout ce qu'il trouvait. De son côté, Pepper était en proie à une intense réflexion, allongée sur le lit, ses yeux clairs fixés sur le plafond.

Elle avait un cycle très régulier et ses menstruations étaient très rarement en retard. Or, elle aurait dû les avoir la semaine précédente. Et elle était certaine qu'elle n'avait rien mangé qui pouvait être la source de son mal.

***

La musique résonnait dans tout l'atelier. Pepper n'avait jamais su comment il pouvait bien réussir à travailler dans ce capharnaüm. Cependant, cette fois-ci, elle ne s'en formalisa pas. Elle était sûre maintenant. À cent pour cent.

Tony fut averti par Jarvis lorsque Pepper entra dans l'atelier et aussitôt, le volume de la musique diminua. L'ingénieur se tourna et vit l'air préoccupé de sa compagne, il fit alors l'effort de couper la musique et de stopper un instant son activité.

- Excuse moi, je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai réagi comme ça. Elle jouait nerveusement avec son alliance. Je me sentais mal et...

Tony s'approcha et la prit dans ses bras.

- C'est pas si grave. Ton milk-shake était vraiment bon, alors tu es pardonnée.

Le fait qu'il ne réussit à tirer qu'un simple sourire un peu triste de Pepper inquièta un peu le brun. Il se décolla de sa femme et prit son visage entre ses mains.

- Il y a un truc qui va pas ?

- J'ai quelque chose à te dire Tony. J'ai... J'attends un enfant. Ses yeux étaient fixes dans le regard de l'ingénieur.

Pepper avait toujours voulu avoir un enfant. Ça ne lui faisait pas peur et le fait qu'elle soit enceinte actuellement était quelque chose de merveilleux pour elle. C'était pour Tony qu'elle s'inquiétait.

Et à juste titre. Le brun colla la paume de sa main sur son torse, proche du réacteur et fit des petits cercles en respirant calmement. '' Je vais pas mourir '' pensa-t-il plusieurs fois. Pepper posa une main sur son poignet.

- Il est pas de moi c'est ça ? tenta-il pour détendre l'atmosphère alors que l'angoisse grandissait en lui, vorace.

- On y arrivera ensemble, d'accord ? Tu n'as pas avoir peur de cet enfant Tony.

Il prit le temps de prendre une inspiration profonde. Bordel il détestait être dans cet état, encore plus quand Pepper se trouvait face à lui. Heureusement elle était la seule personne à connaître sa vulnérabilité.

- J'ai pas... peur de l'enfant Pep's, mais de moi. Je veux pas être comme mon père. C'est une putain de mauvaise idée.

Il tapa du plat de la main sur l'établi et quelques outils chutèrent dans un bruit sourd qui fit sursauter la rousse.

- Tu n'est pas ton père. Tu n'es pas Howard, tu es Anthony. Et on sera tout les deux, énnonça-t-elle avec la plus grande douceur dont on pouvait faire preuve.

- J'espère que tu as raison... Tu m'aideras ? À faire attention. À ne pas...

- Bien sûr ! Je serai là Tony.

- Alors on aura l'enfant le plus merveilleux du monde.

Pepper sourit. Un grand sourire plein de joie et d'amour. Les larmes aux yeux elle enlaça son époux qui lui rendit son étreinte, respirant profondément. Oui, il avait peur. C'est vrai, mais il avait Pepper. (et ça rime !)

- Il me faut un verre de scotch ! s'exclama-t-il après un laps de temps.

- Non, affirma-t-elle placide, en croisant les doigts sur sa poitrine.

- Pour fêter ça ! Je t'en prie Pepper.

- Enfant égal nouvelles règles, et la première c'est que tu vas arrêter de boire. Tu aime le milk-shake non ? Alors fêtons ça avec un milk-shake.

- Sérieusement ? Pepper ! Appela le milliardaire lorsqu'elle sortie de l'atelier avec un regard taquin.

- Jarvis ? Est-ce qu'elle compte vraiment me nourrir au milk-shake ?

- Ça en à tout l'air, monsieur.

Tony eût un petit rire.

- Aller relance ma playlist.

Et pour une fois, l'ingénieur travailla longuement avec un large sourire au lèvres et le cœur rempli de joie. Tout ça, ce sentiment de bonheur, dépassait sa peur pour qu'il l'oublie presque totalement. Jamais il n'aurait pensé un jour avoir un enfant. Jamais il n'aurait pensé se marier. Pour lui, il n'était que le fils prodige qui devait faire ses preuves pour ne pas être happer par l'ombre de son père. Mais tout changeait, et si vite.

I'm a StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant