Chapitre 13

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Tony entendit à peine Jarvis annoncer l'arrivée du Docteur Banner et la porte s'ouvrir. Bruce fût stupéfait que la pièce soit aussi vide de son. Il n'y avait pas de musique criarde, il n'y avait pas de coup sonore, il n'y avait pas de moteur, de chalumeau, d'armure en mouvement... Demeurait uniquement le silence. Un silence pesant, terrifiant, un de ses silence qui vous dit que la vie vous a rattrapé dans votre bonheur pour vous rappeler que tout ne peut jamais être aussi simple.

L'ingénieur pianotait sur son écran, relevait des rues, des événements semblables récemment, à New York. Il prenait des plans, relevait activement des trajets logiques puis illogiques, il tentait de se mettre dans la peau des ravisseurs de son fils. Il ne pouvait y en avoir qu'un, ils étaient forcément plusieurs.

- Tony, appela le docteur.

- Hmm.

- Tony, répéta-t-il en s'approchant.

- Je suis occupé là. Repasse plus tard.

- Tony !

Il n'obtint aucune réponse du brun qui s'affairait sans cesse, comme absorbé par ça tâche. Il ressemblait plus à l'une de ses armures qu'à un être humain.

- Jarvis, coupe les écrans s'il te plaît.

Les écrans devinrent noir un par un et enfin, Tony daigna se retourner.

- Non attend !

- Tony, à quoi tu joues ?

- Je dois retrouver mon fils ! Jarvis, rallume tout.

- Je suis navré monsieur.

Il se tourna vers le brun qui avait les bras croisés et la mine sévère.

- Bruce, je t'en prie, j'ai besoin de ces écrans.

- Ça fait trois heures que tu es enfermé ici. Pepper à besoin de toi plus que tout et toi aussi, tu as besoin d'elle. Tu t'enfermes dans ton labo, sans penser à personne, on est tous touché par la disparition de Peter !

- J'ai...Je dois retrouver Peter, d'accord, exposa Tony.

- Oui, et je vais t'aider, mais...

- S'il te plaît, je n'ai pas de temps à perdre.

- Peter a disparu ! s'écria Bruce. L'ingénieur recula d'un pas, surpris. Et Pepper est toute seule, la-haut, probablement entrain de pleurer son fils et toi tu es là... Aux grands maux les grands remèdes, songea-t-il. On dirait que tu n'est pas touché par tout ça !

- Non tu n'as pas le droit de...

Il passa ses mains dans ses cheveux, tourna sur lui même, s'appuya sur la table et rejeta la tête en arrière, tentant de retenir ses larmes. Il ouvrit la bouche, la referma et dit finalement :

- Je viens de perdre Peter et je... sa voix faussa. Il baissa la tête et cacha ses yeux d'une main.

Bruce vit ses épaules trembler sous des sanglots silencieux. Il s'approcha et posa sa main sur l'épaule de son ami.

- Tu sais qui a ramené Pepper jusque dans sa chambre ? reprit-il doucement. Elle était dans l'aile médicale puis elle est arrivée au salon. Lorsqu'elle à appris que Peter n'était pas là, elle s'est effondrée. C'est Steve qui l'a réconfortée. Il redescendu il y dix minutes parce que rien n'y fait, il n'y ai rien qui ne l'apaise.

- Steve ? demanda Tony d'une voix rauque en essuyant ses larmes.

- Oui, Steve, affirma Bruce qui savait que Tony était un grand possessif. Alors monte là-haut, va voir Pepper et reste aussi longtemps que possible, je m'occupe des recherches.

Il reprit conscience de tout cela. Il s'était enfermé ici pour, d'une certaine façon, ne plus penser aux récents événements. Pour oublier. Le travail acharné était comme une drogue. Parce que tout était de sa faute. C'est lui qui avait perdu Peter. Lui qui avait perdu son fils. Lui qui n'avait pas su protéger sa famille. Il n'était pas comme son père, il était pire. Il leva les yeux vers le scientifique.

- Merci Bruce.

- Il n'y a pas de quoi, répondit-il en lui donnant une tape sur l'épaule, sans savoir toutes les fautes que Tony rejetait sur lui même.

L'ingénieur diasparu de la circulation pour rejoindre son épouse. Lorsqu'il pénétra dans leur chambre, il n'y avait personne. Alors il se dirigea vers la chambre de Peter, prit une grande inspiration et entra dans la pièce. Pepper était là, assise par terre sur le grand tapis blanc, enserrant la peluche favorite de leur fils, pleurant doucement.

Sans rien dire, il la prit dans ses bras et la femme posa sa tête sur le torse de Tony qui posa son menton sur le haut de sa tête. Puis il pleura en silence un moment avant de relever Pepper et de la conduire jusqu'à leur chambre où ils s'allongèrent tous les deux.

Plusieurs heures s'ecoulèrent avant qu'on ne vit Tony redescendre, dehors, il faisait nuit si bien que la première pensée de l'ingénieur fut que Peter allait passé la nuit seul quelque part. Il effaça cette pensée avant que des larmes ne reviennent conquérir ses yeux. Il avait le teint pâle les yeux rougis et son assurance habituelle semblait s'être totalement brisée. Les trois Avengers présents regardaient les informations qui s'étaient déjà appropriées l'affaire. Mais dès qu'il passa les portes la voix de la journaliste s'éteignit sous la commande de Clint, bienveillant.

- Comment va Pepper ? demanda l'espion avachi dans le canapé.

- Elle dort, répondit-il de sa voix rauque.

- Et toi ? questionna l'espionne les bras croisés.

Tony aperçut Steve derrière le bar qui écoutait tout en remplissant un grand verre d'eau. Il ignora la question de Natasha et se dirigea vers le grand blond. Ce dernier se retourna, sourcils froncés, il savait que sa visite avait un rapport avec Pepper et pensait que le brun allait se mettre en colère, aussi il passa en mode défensif.

- Tony, je...

Contre toute attente, l'ingénieur le serra dans ses bras et murmura un vague merci. Même l'espionne ne réussit pas à cacher sa surprise face à la scène qui se déroulait devant ses yeux. Jamais aucune des personnes présentes n'avait vu le brun ainsi. Steve parut surpris lui aussi, mais il répondit à l'étreinte avant que Tony ne se dégage fermement - il ne fallait pas pousser non plus. Sans regarder personne, le regard au sol, il repartit.

- Je vais voir Bruce.

I'm a StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant