Chapitre 16

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Il était près de deux heures du matin lorsque Jarvis prévient Tony d'un second appel. Le brun s'était endormi sur un coin de l'établi, avachi en équilibre sur une caisse. Une plume se serait demandée comment est ce qu'il pouvait bien tenir. Néanmoins, lorsque la voix de l'I.A résonna dans la pièce, l'ingénieur se cassa littéralement la gueule -pour faire court.

- Euh... comme le dernier appel, reclama-t-il en passant ses mains sur son visage.

- Bonjour Anthony, permettez que je vous nomme Anthony ? déclara une voix masculine avec un accent prononcé - Jarvis avait ôter tout filtre audio.

- Non, je ne le permet pas.

- Oh, je m'en excuse, avez vous réfléchi à ma proposition ?

- Nous avons réfléchi et c'est un refus, affirma Steve qui entra au même instant suivit de Bruce.

Il glissa un regard sévère en direction de l'ingénieur qui avait des points d'interrogations dans les yeux et les sourcils froncés.

- Je vous demande une minute... bégaya Tony en coupant le micro. Pourquoi... commença-t-il alors que la colère lui montait.

- Bruce m'a expliqué la nature du premier appel et Jarvis l'a prevenu du second. Il nous a dit que tu envisageais de faire cet... échange, alors on est venu. Tu t'apprêtais à donner une arme surpuissante à un psycopathe de l'Hydra ! expliqua t-il rapidement le regard toujours sévère et les bras croisés sur son torse. Derrière lui, Bruce paraissait mal à l'aise.

- Jarvis à quoi ? s'écria l'ingénieur.

- Il ne te jugeait plus... apte à... prendre des décisions censées...je crois, répondit calmement le scientifique.

- Ce n'est pas la question, il faut mettre un plan en oeuvre pour retrouver Peter.

Stark soupira.

- Alors allons-y c'est quoi ton plan Cap' ? dit-il d'un ton amer.

- Et bien je... commença-t-il décontenancé puisqu'il n'avait aucun plan.

- Cette arme, c'est quoi ? demanda Banner dont les neuronnes s'activaient.

- Je ne sais même pas si c'est une arme, cracha Tony.

- Où est-elle ?

- Au troisième et dernier sous-sol.

- Y'a un troisième sous-sol ? demanda Steve.

- Comment on y accède ? questionna le docteur sans se soucier du Captain.

- Il faut demander l'autorisation à Jarvis, pas d'escaliers, pas d'issues de secours. Juste l'ascenseur et un code de trois pieds de long.

- Je vais la chercher, Tony, reste ici avec Steve et accepte de donner cette euh chose, donnez vous un lieu pour retrouver Peter, je vous expliquerais tout en détail après.

Sur ce il tourna les talons et quitta l'atelier à pas précipités. Le brun regarda Steve un instant avant d'appuyer sur une touche pour reprendre l'appel.

- J'accepte, déclara Tony.

- Parfait, je vois que vous avez le sens des responsabilités Anthony, alors, je vois que vous avez réussi à vous débarrasser du soldat.

Il coula un regard vers Steve.

- Ouai, c'est ça.

Le blond appuya à son tour sur la touche et souffla rapidement " Crâne Rouge " avant de rappuyer. L'ingénieur écarquilla les yeux et Steve lui désigna son oreille comme pour dire, " J'ai reconnu sa voix ".

- Bien, alors nous pouvons faire affaire... Je vous envoie des coordonnées. Oh, et Anthony, vous devez venir seul.

Et il raccrocha. À ce moment là, deux choses passèrent dans l'esprit de Tony. La première : Crâne Rouge était mort, la seconde : seul.

OoOoO

- Tony je n'en revient pas que tu allais lui donné ce qu'il voulait !

- J'allais récupérer mon fils c'est tous ce qui compte.

- Pour le mettre en danger juste après ? s'écria Steve.

- Détendez-vous on à trouvé une solution, affirma Bruce en entrant dans la pièce avec une étrange malette à la main.

Il la déposa sur l'établi où Tony avait fait de la place pour le lui permettre. Les trois hommes se placèrent en face de l'étrange petite valise, l'observant avec intérêt.

- Qu'est ce qu'il y a dedans ?

- Je n'en sais rien.

- Ouvre là.

- Et si ça nous explose à la gueule.

- On verra bien.

L'ingénieur approcha délicatement ses mains des codes à l'ancienne, avec des roulettes comptant chacunes dix chiffres. Il les fit rouler sous une combinaison ingénieuse et expira profondément avant de lever les deux loquets puis de soulever le couvercle.

- Vide ! s'exclama-t-il de concert avec Bruce en observant l'étrange petit creux conçu sur mesure pour un objet inconnu.

- Je pensais qu'il y aurait quelque chose... souffla Steve.

- Tout comme je pensais que Crâne Rouge était mort ! répondit Stark.

- Il y avait quelque chose regarde. Il y a encore des particules orangées. Et puis cette trace tout autour, comme si elle avait brûlé le métal qui la contenait, d'ailleurs... Il tapa doucement sur le métal et sous-pesa la valise. Je crois que c'est du vibranium, qu'en penses-tu Steve ? La question c'est : qu'est-ce qu'elle contenait ?

L'intéressé frappa du poing sur la malette avec force. Rien. Pas une seule once d'impact.

- Oui.

- Mais qu'est-ce qu'on fait alors ? On pourra jamais récupérer Peter ! se lamenta le brun en prenant sa tête dans ses mains.

- Oh non... souffla le scientifique inquiet.

- Non Tony ne panique pas ! intervint alors Steve en saisissant les poignet de l'ingénieur.

Le brun leva des yeux humides sur le blond et sembla se calmer un peu.

- Je vais le tuer, cracha-t-il après quelques minutes. Il veut que je vienne seul ? Je le serai. Les androïdes ne comptent pas comme des personnes non ?

- Hum... hésita Bruce les sourcils froncés, se doutant que quelque chose se passait dans la tête de son ami.

- Quoi que tu soit entrain de penser Tony, c'est non. On va trouver une solution ensemble, déclara Steve lentement.

- D'accord.

Il laissa défiler un temps avant de se ruer vers le promontoire de la tour où il se jeta dans le vide rapidement rejoint par l'une de ses nombreuses armures. Les deux Avengers n'eurent pas le temps de le rattraper ni même d'anticiper le départ de toutes les autres armures de Tony, dont l'une s'était saisi de la malette.

I'm a StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant