Chapitre 12

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- Peter ! s'ecrièrent Steve et Tony d'une même voix.

Au même moment une explosion assourdissante se fît entendre ce qui provoqua une débandade sans nom dans le parc. Partout on voyait des enfants pleurer, des parents affolés...

Et au centre de tout ça, Tony. Il avait pris en chasse l'homme qui lui avait volé son fils. Il n'avait pas d'armure, pas d'armes, pas de moyen de défense. Seulement ce gantelet qui ne possédait qu'une seule charge.

Plusieurs fois, il fût coupé par des personnes qui elles aussi couraient. Mais pour fuir. Il ne ressentait même pas la douleur de ces rencontres. Il y avait juste cette sorte d'adrénaline qui semblait le faire courir plus vite. Il n'entendait que son fils, son petit garçon, qui l'appelait à pleins poumons. Son Peter. Tout ne se jouait qu'autour de Peter. Il n'entendait rien d'autre que ses pleurs et ses appels.

Tony fonça sur une femme et s'écroula loirdement au sol. Il se releva pourtant presque instantanément, ignorant la douleur et la femme toujours à terre. L'homme et son fils s'éloignait déjà. Il leva son bras. Tu n'as qu'une seule chance Tony. Mais une main abaissa la sienne lorsqu'il tira, envoyant la charge au sol. Son coeur fit un bond dans sa poitrine.

- Putain, pourquoi t'as fais ça ? hurla le brun alors que son garçon avait disparu.

- Tu aurais pu toucher Peter ! s'écria Steve essayant de couvrir le tumulte.

- Et j'aurais aussi pu toucher cet enfoiré !

- C'était trop dangereux !

- Il a mon fils Steve !

Il criait, hurlait à s'arracher la voix, mais il n'en avait pas après Steve. C'était après lui même qu'il en avait. Parce qu'il n'avait pas su protéger son garçon. Il n'avait pas su voir le danger. Il n'avait pas fait son devoir de père. Soudain, il vit Natasha arriver en courant derrière Steve.

- Bruce je les ai trouvés, dit-elle en portant une main à son oreille. Que s'est-il passé ici ? demanda-t-elle aussitôt après.

Au loin, on entendait les sirènes de la police départementale qui ne tarderait pas à arrivée sur les lieux. Tony ne répondit pas. Il fixait le sol. Il n'avait pas protéger son fils et cette pensée tournait et retournait dans sa tête, ignorant tout ce qui se passait autour de lui. Steve expliqua rapidement la situation à sa coéquipière. Lui était plus calme et parvenait à gérer son inquiétude.

- Où est Pepper ?

Stark entendit la question comme un coulp de feu. Pepper, l'explosion. Sans avertir personne, il repartit à toutes jambes dans la direction opposée. Il venait de perdre son garçon, il ne pouvait pas perdre sa femme. Pas Pepper, elle était son pilier. Il n'y avait presque plus personne dans le parc et il atteignit plus rapidement les lieux de l'incident.

- Pepper ! s'écria-t-il.

Elle était allongée au sol, inerte. Il n'osat pas la toucher. Il resta juste planter là, ses yeux fixes et arrondis alors qu'il battait frénétiquement des paupières. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, ne trouvant jamais le moyen de le faire revenir à la lucidité. Il vit à peine Nat se pencher sur le corps de la rousse et n'entendit même pas lorsqu'elle dit qu'il n'y avait rien de grave. Il ne vit pas les agents arrivé. Il ne remarqua même pas que l'on le guidait dans l'une des voitures du SHIELD. Tout ce à quoi il pensait, c'était à Peter. À son bébé qu'il n'avait pas sauvé. Et à sa femme qu'il avait abandonné. Tout était de ça faute.

Steve resta sur les lieux pour expliquer les évènements aux forces de l'ordre et l'espionne conduit à vive allure jusqu'à la tour, Pepper allongée sur la banquette arrière et Tony à ses côtés, troublé, perdu, obnubilé par une seule et unique pensée alors que l'espionne tentait en vain de le réveiller.

Lorsqu'ils arrivèrent à la tour, il sembla en partie reprendre ses esprits lorsqu'il vit Bruce prendre en charge son épouse et il se précipita dans son atelier. Il devait retrouver Peter. Coûte que coûte.

OoOoO

Cela faisait deux heures que Tony était coincé dans son atelier. Rien ne le faisait décoller de son écran. Plus haut dans les étages, le reste des Avengers parlait de Peter. Il ne savait pas pourquoi il avait disparu aussi soudainement. Tout était comme...vide... Il n'y avait plus ses rires, ni ses jeux, ni ses courses effrénées à travers la tour. Peter était la vie de cette tour.

- Pourquoi c'est tombé sur lui ? demanda Clint la gorge nouée.

- C'est ça le problème, on pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres et puis un beau jour... soupira l'espionne qui tentait de rester maître de ses sentiments.

- Est-ce que quelqu'un à revu Tony ? demanda Steve à voix basse.

Bruce secoua la tête et s'apprêta à répondre lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur Pepper. Elle portait une robe de chambre blanche et avait un hématome bleuté au dessus de l'oeil droit. Un fin filet de sang s'échappait le long de son avant bras, là où aurait dû se trouver sa perfusion.

- Pepper ? s'exclama-t-il en se levant précipitamment.Tu devais rester dans la chambre, tu pourrais avoir un traumatisme ou...

- Je vais bien. Où est Peter ? demanda-t-elle d'une voix caverneuse.

Les quatres coéquipiers se regardèrent. Mais le scientifique repris.

- Il faut que tu retourne dans l'aile médicale, on doit te tenir à l'oeil. Jarvis, signes vitaux s'il-te-plaît, demanda-t-il en s'approchant soucement pour ne pas brusquer la maman.

- Aucun trouble apparent, docteur. Madame Stark semble en pleine santé.

- Tu vois je vais bien. Maintenant dites moi où est Peter.

- Pepper... commença Steve.

- Pourquoi vous faîtes ces têtes ? Où est Peter, où est mon enfant et où...où est Tony ? Ses yeux se teintèrent de larmes et Steve accouru pour la prendre par les épaules.

- Où est mon fils ? Quelques larmes roulèrent sur ses joues. Elle connaissait déjà la réponse. Et c'est justement cela qui lui faisait peur.

- On a perdu sa trace... Je suis désolé Pepper... déclara Steve qui la regardait dans les yeux.

- Non ! Non...

Elle posa son front contre l'épaule du Captain qui la serra contre lui. Ses jambes se dérobèrent et seul les bras de Steve la retinrent de s'écrouler au sol.

Elle pleurait à chaudes larmes, hurlant son désarroi, on avait volé une partie de son coeur en prenant Peter. On avait pris son être le plus cher.

Alors, le blond passa un bras sous les jambes de la rousse, un bras dans son dos, et remonta avec elle dans sa chambre. Il l'allongea sur son lit et s'assit juste à côté d'elle, au sol, et il tenta de la réconforter avec des belles paroles, mais rien ne semblait calmer la maman. Ce dont elle avait besoin c'était son fils et son époux, mais ni l'un ni l'autre ne revenait et à cette pensée, ses pleurs redoublèrent. Ses larmes étaient intarissables malgré la présence rassurante de Steve.

I'm a StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant