CHAPITRE 8

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La tonne de poussière qui était à terre il y a encore quelques minutes s'élève à présent dans le ciel, pour reconstituer des pigeons-démons encore plus gros qu'avant.

- Heu...

Anaëlle en détruit un qui se reconstruit aussitôt, en toujours plus gros.

- Arrête ! Ça va être de pire en pire !

- Comment tu comptes faire ? s'exclame Anaëlle.

- Je sais pas, il y a forcément un moyen de les détruire !

Ces foutus pigeons sont forcément issus d'un mythe. Il faut juste que je réfléchisse. Il me semble qu'Héraclès avaient tué des oiseaux énormes, qui se nourrissaient de chair humaine.

Mais oui, c'est ça ! Les oiseaux de Stymphale ! Par contre, je ne sais absolument plus comment il s'y est pris...

  - Anaëlle ! Ce sont les oiseaux de Stymphale ! Le cinquième des douze travaux d'Héraclès !

  - Il les a tué à l'aide de flèches empoisonnées. Comment on fait, nous ?

  - J'en ai absolument aucune idée !

Un pigeon fond sur moi et plante ses griffes dans mon bras, qui se met à saigner abondamment. J'ignore la douleur et lève quand-même mon épée au-dessus de ma tête.

Il faut que je trouve un moyen, faute d'avoir des flèches recouvertes de poison dans ma poche.

Il me semble que dans le mythe, Héraclès (je précise que son autre nom c'est Hercule, pour ceux qui n'auraient pas compris) s'aide d'autre chose que des flèches. Il faut absolument que je me souvienne, c'est notre seule chance.

  - Camille, au secours !

Je fais volte-face et aperçois une bonne vingtaine d'oiseaux sur elle, en train de l'agresser.

Je m'élance vers elle, et donne des coups à l'aide de mon épée pour les faire partir, mais en vain. Certains d'entre eux vont même sur moi, et je tente de les chasser, mais je me retrouve rapidement dépassée par leur nombre. Pourquoi Annabeth n'est pas là quand on a besoin d'elle ?

Réfléchis, Camille, réfléchis. Qu'est-ce que les oiseaux détestent ? Et soudain, j'ai un flash. C'était il y a longtemps, je me baladais dans un parc avec ma mère (mon père est très souvent absent, pour le travail), et il y avait des pigeons qui picoraient les miettes de pains que les passants leur jetaient.

Je devais avoir quatre ou cinq ans, et, comme tous les enfants à mon âge, je courais pour les attraper. Mais, comme ils s'en allaient dès que je m'approchais trop près d'eux, je m'étais mise à pleurer (qu'est-ce qu'on peut être susceptible, quand on est petit) et le bruit les avait faits tous s'en aller sans exception. Dans l'incompréhension totale de cette fuite des oiseaux, j'étais restée plantée là, ébahie, au milieu du parc, et j'en avais même oublié de pleurnicher. Ma mère m'avait alors expliqué que les bruits stridents font fuir les oiseaux, ce qui expliquait ce qui venait de se passer.

Je secoue la tête pour chasser ces souvenirs, et me concentre sur la partie qui m'intéresse. Les bruits stridents font fuir les oiseaux. Il faut que je tente, de toute façon il ne me reste plus que ça en réserve.

Comment est-ce que je pourrais créer un bruit strident ? Peut-être...

J'ai un idée. Je fouilles mes poches à la recherche de mon portable (je venais de l'avoir pour mes onze ans la semaine dernière) et cherche une musique bien précise, que j'avais transférée pour une raison bien précise : faire enrager mon frère quand - notamment - il traîne des heures dans la salle de bain. Je clique fébrilement dessus lorsque je vois le titre apparaître, et monte le son au maximum. Les premières notes s'élèvent. J'attends le refrain et lève les bras dès qu'il arrive.

Et on fait tourner les servietteeeuh !

Je n'y crois pas : ça marche ! Les pigeons explosent en poussière, mais à la différence de la dernière fois, elle disparaît aussitôt.

Et on fait tourner les servietteeeuh !

Le dernier volatile explose à son tour et ses restes disparaissent sous les yeux d'Anaëlle, qui est tellement ébahie par ce qu'il vient de se passer qu'elle en fait tomber sa fourchette géante.

  - Comment... Comment tu as fait ça ?

  - Dis merci à Patrick Sébastien, dis-je en bougeant les sourcils de façon exagérée.

On explose de rire sans pouvoir s'arrêter, c'est plus fort que nous. À ce moment-là, une voix s'élève dans notre dos :

  - Alors ? Vous avez osé vous amuser sans moi ? Je le crois pas...

Je me retourne brusquement. C'est juste Annabeth, les bras croisés et les sourcils froncés, qui tape du pied avec une expression faussement outrée.

  - Plus sérieusement, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je lui raconte de manière brève notre péripétie, et elle sourit de façon presque imperceptible quand je parle de la manière dont je suis venue à bout des pigeons.

  - Et sinon, toi, ça va mieux ? je lui demande.

  - On peut dire ça comme ça, oui. En tout cas, merci pour m'avoir... soignée.

  - De rien, c'est bien normal, répondis-je en souriant.

Soudain, je sens des vibrations au creux de ma main. Je m'aperçois que c'est mon téléphone qui sonne. Et un nom s'affiche sur l'écran.

C'est ma mère.

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Bonjour ! Juste un petit mot pour m'excuser de mon retard...

Désolée, j'étais vraiment débordée.

Bon bref, j'espère que cette histoire vous plaît, si c'est le cas et bien tant mieux, parce que personnellement je trouve ça un peu nul... Enfin bon.

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Et à lundi pour la suite (je veux rattraper mon retard) !

Vive les fourchettes géantes !

Cam 🥀

Escape, one time [PERCY JACKSON] (Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant