Chapitre 6 : Partie 1

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19:03. Nous venons de partir de l'hôtel dans une voiture, d'ailleurs assez luxueuse, après vérification de nos oreillettes et micros. Jimin nous conduit, Jin et moi, jusqu'à la salle des fêtes.

19:46. La tension est palpable. Plus personne ne parle, ni dans la voiture, ni dans l'oreillette. Seul le bruit du moteur vient déranger ce silence pesant.

19:52. Nous sommes enfin arrivés devant l'immeuble. Il y avait déjà beaucoup de personne devant la porte, même des journalistes TV. Tous se bousculaient pour essayer d'avoir le meilleur cliché, celui qui fera monter leur salaire. Après s'être arrêté devant les tapis rouge étendu devant l'entrée, Jimin nous dit de descendre et nous souhaita bonne chance. Quelle ironie dans ce genre de moment. Jin descendit le premier, puis me tendit sa main pour m'aider à descendre moi aussi, ma robe longue et mes hauts talons ne m'aidant pas. J'entendis Hoseok me dire dans l'oreillette de faire attention avec mes talons, sinon j'allais finir dans la une de tous les journaux. Merci Hoseok, c'est très rassurant. Les flashs des photographes m'éblouissaient les yeux, mais je m'obligeais à les garder ouverts et à sourire, comme on me l'avait demandé plus tôt. Le leader m'avait bien dit de paraître naturelle, de paraître la plus habituée possible à ce genre de situation, ce qui n'était évidemment pas mon cas. Jin me pris élégamment par le bras et on s'avança vers la porte, gardée par deux vigiles.

19 : 55. Nous étions enfin dans la grande salle. Elle était immense, et très décorée. Il y avait des bouquets de fleurs des couleurs du parti politique dans tous les coins, ainsi que de nombreux buffets. Une petite scène était posée au fond, entre deux grandes fontaines d'intérieur. Une vingtaine de serveurs parcourais la pièce, maintenant pleine à craquer de célébrités en tout genre. Ce député savait faire la fête. Entre tous, je pu reconnaitre Jungkook assez proche de nous. Il s'approcha de nous et nous dépassa. Lorsqu'il passa à côté de Jin, il lui chuchota quelques mots avant de partir jouer son rôle. Apparemment rien de suspect de son côté.

20 : 41. Une personne monta sur scène, testa le micro quelques secondes et demanda l'attention de tous. Après une longue, trop longue, introduction, le député victorieux monta sur scène sous les applaudissements de la foule. Le voici donc, le fameux Lee Jongsuk. Il était plutôt jeune, pour un politicien. Mais bon, c'est sûr qu'avec un peu de corruption et de détournement de fond, la victoire était facile. Il commença donc son discours, dont je ne comprenais réellement que la moitié. J'applaudissais parfois, quand Jin m'indiquai qu'il le fallait.

21 : 05. Hoseok m'interrompit dans ma réflexion sur les toasts un peu trop grillé à mon gout, et me dis de commencer la mission. Je fus prise de cours, mais me repris vite, avec le regard insistant de Jin, voyant que je ne bougeais pas. Je me dirigeais donc dans la plus grande discrétion (vous imaginer bien, avec des talons aiguilles la discrétion et moi ça fait deux) vers la porte indiquant les toilettes. Une fois derrière, je pu voir un long couloir, menant, d'une part, sur les toilettes, mais aussi sur les cuisines et les loges. Des serveurs couraient partout, s'activant surement pour un potentiel je ne sais quoi pour signaler la fin du discours. Je suivi les indications que Hoseok me disait et marchais dans ce long couloir, où sans aide, je me serai déjà perdue trois fois.

21 : 19. Je suis enfin arrivée devant la salle de contrôle des caméras. « Accès interdit ». Désolée, mais pas cette fois. Je suis censée attendre les autres ici encore une minute, mais, à la demande d'Hoseok qui voit, sur les caméras qu'il a piratées, des gens arriver dans ma direction, je m'infiltre dans la pièce.

21 : 20. Je ne suis pas seule dans la pièce. Il y a deux hommes. Un est grand et fin, assis et pianote rapidement sur son ordinateur. La seule chose que je pu remarquer de l'autre, était ses cheveux blonds et hirsute. Ils étaient assis de dos, face aux écrans et ne semblaient pas encore savoir que c'était moi qui venais d'entrer. Le grand fin tandis sa main vers l'autre, qui lui donna un billet sorti de sa poche.

?? : T'avais raison. Il faudrait que j'arrête de parier avec toi.

Il se leva et se retourna lentement. Il se reposa ensuite contre la table et croisa ses bras, me regardant.

Oh mon dieu...

?? : Ca faisait longtemps, Meilee chérie.

Protège-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant