13h00, je suis à Antony devant le café parisien. J'inspire un bon coup et je rentre. Il est là. Assis, adossé à la banquette. Il boit un Perrier avec une rondelle de citron. Il porte un t-shirt bleu marine, avec un petit blazer noir assorti à son slim, à ses pieds il a des crippers de 10 cm de semelles. Ses lunettes de soleil sont posées sur la table, il passe sa main dans ses cheveux noirs. Il ressemble à un oiseau, innocent, esseulé et solitaire. Je rentre dans le café et me présente :
- Nicola Sirkis ?
- Oui ?
- Je suis Alice Duroy, la journaliste de Gala.
Il me tendit son bras et on se serra la main. Ce contact de sa peau contre ma peau me fit comme une décharge électrique. Cependant je gardais mon professionnalisme.
- Enchantée Alice.
Me dit-il avec de la bienveillance dans le regard, lui pourtant si méfiant, il avait dû se rendre compte que j'étais inoffensive. J'avais avec moi mon enregistreur.- Dès que vous êtes prêt Nicola, je démarre l'interview.
- Tu n'es pas obligée de dire « vous », ça me donne 10 ans de plus.
Je me suis sentir rougir mais tentait de garder mon self control.
- Mais sinon je suis prêt.
- Bien, alors commençons : Bonjour Nicola Sirkis.
- Bonjour Alice.
- Donc depuis maintenant 36 ans tu es le leader du groupe Indochine, groupe de new wave, pop rock français et ce 9 juin 2017 tu as dévoilé à la France avec tes camarades, le nouveau single de ton nouvel album 13, qui a suscité beaucoup d'engouement chez tes fans des premières générations d'Indochine donc celle avant le come back de 2002, et bien sûr chez les autres, donc, je vais te poser une question bateau : comment expliques-tu cette longévité qui a brisé la barrière des décennies ?Il se mit à sourire et se passa sa main dans ses cheveux. J'étais subjuguée.
- Je pense que avant tout, Indochine est une âme, et c'est une âme en constante mutation, je dirais aussi que Indochine se bonifie avec l'âge, c'est à dire que nos deux premiers albums c'était l'insouciance de la jeunesse française de la génération Mitterand, le tournant décisif c'était 3, c'est l'album qui nous a permis de trouver une certaine crédibilité, on était plus le groupe des petits jeunes qui écrivent des chansons sans sens ou avec peu de recherches. A travers notre troisième album, on voulait délivrer un message pour la jeunesse des LGBT.
- On peut même dire que « 3ème sexe » est devenu un hymne de liberté et que dans ce domaine, en France ton groupe était pionnier à secouer les préjugés et à envoyer un message clair, à ceux qui s'en prennent aux LGBT, ce qui est malheureusement encore le cas de nos jours...
- Je dirais que les premiers pionniers étaient David Bowie et Boy George mais c'était en Angleterre et la mentalité n'est pas la même, en Angleterre on est libre d'être qui l'on veut.Et nous avons parler, analyser, pendant bien longtemps sur l'histoire du groupe et cette entrée dans la postérité avec l'album Paradize, et je l'écoutais sans me lasser, jamais, et je ne m'ennuyais pas.
Et nous sommes arrivés à parler avec quelques indices du dernier bijou indochinois.- Donc Nicola, comment pourrais-tu décrire le nouvel album d'Indochine ?
- Avant tout il a beaucoup de sonorité new wave, il est coloré mais garde quand même une touche noire. C'est à la frontière entre le gothique et le psychédélique.
- 13, ce numéro ne serait pas une référence à l'album 3 sorti il y a 32 ans ?
- Si, haha, c'est le deuxième album que l'on nomme avec un chiffre, ce serait mentir que de dire qu'il n'y a aucun rappel avec notre troisième album.
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L'amour en 7000 danses
FanficAlice Duroy est une jeune femme comblée par la vie : un amoureux aimant, un travail stimulant et un entourage soudé, cependant c'est en faisant une rencontre fortuite qu'elle va tout remettre en cause...