e i g h t

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P A R I S

«—évacuez-le ! Maintenant ! », ordonna Denver.

On récupéra le corps du jeune quarantenaire, en déboulant les escaliers, on tenait chaque membre de Arturo.
À l'aide de Nairobi et Denver, on le déposa sur une table aménagée dans une salle plutôt calme.
Et vu le peu de geste de premiers secours que le professeur nous avait appris, il n'avait pas récemment de chance de s'en sortir.

«—Je vais chercher Berlin ! », assurais-je

Je déboulai le couloir pour rentrer dans notre salle, Berlin lui, était comme insouciant, assis dans le même fauteuil en cuir, en curant à nouveau ses dents. Affolée je m'accroupis et posai mes mais sur ses genoux.

«—Arturo s'est fait tiré dessus ! »

Il rigola, tout à l'inverse.

«—Mon petit Arturito. »

«—Pas le temps de rigoler. On doit absolument appeler une équipe de secours ! »

«—Prends le téléphone et contacte le professeur alors et sors ! »

«—C'est bon. Calme toi direct. »

J'avais eu le Professeur au téléphone, il m'avait assuré qu'une équipe de secours vianderait dans les quinze minutes, il avait réussi à contacter Raquel Morillo, la chef de police qui s'occupait de notre braquage. Plutôt coup du siècle oui.


Après une dizaine de minutes, les médecins venaient d'arriver. Le groupe en face d'eux était composé de moi et Berlin et de sept autres otages, mais nos tenues équivalentes ne permettaient pas une quelconque différence.

«—Déshabillez vous », annonçais-je en me rapprochant d'eux pour les fouiller.

Je fouilla un homme chauve, un autre plutôt grand et le dernier avec des grosses lunettes noirs. Il n'avait pas la tête d'un médecin, en tout cas si c'était le cas, jamais je ne lui aurais fait confiance.
Helsinki démonta ses lunettes et y plaça un minuscule micro pour faciliter l'écoute pour le professeur.

Je suivais avec parfaite attention l'organisation de l'opération. Berlin avait décidé que Arturo n'avait pas besoin d'avoir une anesthésie générale sûrement  du côté gauche pour pouvoir discuter ensemble, enfin plutôt Berlin.

Je m'appuyai sur l'épaule de Berlin qui me souriait doucement. Il avait l'air triste.

«—Ça va ? »

«—Oui pourquoi ? »

«—Nan rien. »

Il tenait un morceau de papier entre ses doigts.

«—J'y vais. »

Il le laissa tomber à terre et je posai mon pied dessus pour le récupérer. Je le posa dans ma poche pour le lire plus tard, Berlin était trop proche.


Cela devait faire deux bonnes heures que l'opération avait débuté, j'en avais terriblement marre et l'envie de lire le message me démangeait tellement que j'en avais abandonner la participation pour me rendre dans le bureau.

Je déroulai le papier froissé pour y lire, « je suis toujours en vie, je t'aime. Monica »

J'en entrouvris ma bouche pour respirer. Elle était donc pas morte.  Au même moment, je sursautai, le téléphone sonnait.

A P P E L
- Professeur ?
-Paris, il y a des infiltrés qui essayent de passer dans les bouches d'aération. Mise en place du plan trois.

C'est vraiment le bordel ce braquage.

ALL THE LOVE

𝐒𝐎𝐘 𝐏𝐀𝐑𝐈𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant