Rendez-vous demain. [YUWIN]

Triangulum

PDV Yuta

La chaleur de l'été commençait de plus en plus à se faire ressentir dans la salle d'entrainement que j'avais réservé pour winwinie et moi, seulement le voir s'échauffer tout seul sur différentes musiques me donnait horriblement chaud. C'était surement dû à la saison ardente qui arrivait de plus en plus rapidement et parce que ce petit blond irrespectueux avait mit un short moulant.

Je n'arrivais pas à détourner mon regard de sa personne, ces mouvements doux, son visage, son aura. Et pourtant il fallut bien que je me lève pour le rejoindre dans ses ébauches de chorégraphie. Nous n'avions toujours pas de thème, ni de chanson, ni de chorégraphe. Juste nous deux continuant de nous disputer de temps à autre. Je l'admirais du coin de l'œil en essayant d'être discret tandis que je tentais de reproduire ses mouvements. Il semblait bien, il était heureux à ce moment-là et dieu sait à quel point il est beau de voir une personne sourire surtout si cette dernière se nomme Sicheng.

"- Je pense qu'on devrait improviser ensemble sur différents styles jusqu'à trouver un sur lequel on est d'accord. Entama mon partenaire.

- Ça me va."

C'est ainsi que commença notre recherche minutieuse de la musique qui nous irait à tous les deux, les enceintes diffusant en fond sonore des sons totalement distincts qui pourtant semblaient bien nous mettre dans l'ambiance. Je m'imprégnais doucement du rythme lorsque je me sentis enfin apte à répéter quelques pas que je faisais maintenant depuis un petit moment, tout cela sous le regard attentif de mon partenaire blond qui jugeait s'il aimait ou non ce que je produisais sur un coup de tête. Il me fit un signe négatif de la tête et je me plains en gesticulant dans tous les sens pour lui faire comprendre mon mécontentement, ce qui a d'ailleurs le don de le faire rire.

Pour la première fois depuis longtemps, je me sens à l'aise à ses côtés, comme si la musique réussissait à enlever les barrières que nous avions mise entre nous. Je riais, je dansais, je me faisais mal et il m'aidait à aller mieux. Notre bonne humeur se propageait dans cette grande salle vide et habituellement sinistre, nos chaussures s'usaient à force de sauter par la frustration de pas réussir et les gouttes de transpiration sur notre peau démontraient clairement le résultat de notre dur labeur.

Malgré tout ces efforts, nous n'avions toujours pas de chanson et c'est sans prévenir que les enceintes se mirent à diffuser une ballade romantique créée pour une danse à deux, un slow. Sicheng se mit à me lancer des éclairs avec ses yeux, comme pour rejeter la faute sur moi alors que mon téléphone était sur le mode aléatoire. Et même s'il avait l'air en colère en gonflant ses joues et retroussant ses lèvres, je ne pouvais m'empêcher de le trouver mignon. Je m'approchais alors tranquillement de lui pour finalement déposer mes mains sur ses hanches, et directement il me foudroie encore plus du regard.

"- Relaxe le chinois, on peut bien s'amuser un peu non ?

- C'est pas drôle Nakamoto.

- Arrête de m'appeler comme ça alors que tu commence à bien m'apprécier.

- T'es vraiment le pire Yuta.

- J'ai surtout raison, Sicheng."

Je le regardais tendrement pour lui faire comprendre que je ne lui ferais rien de méchant et il tourna la tête, le visage un peu rouge avant de timidement déposer ses petites mains sur mes épaules. Et alors que nous commençons à nous laisser bercer par le piano, je sens le petit blond déposer sa tête dans le creux de mon cou me donnant un terrible mal de tête. Je n'arrive plus à réfléchir correctement, j'ai l'impression qu'on frappe mon coeur avec un marteau et que je ne peux rien faire car je suis attaché. Pourtant ce n'est pas le cas, je suis juste dans les bras de mon ancien ennemi, je suis en train de me rendre compte qu'il sent terriblement bon, je suis en train de m'apercevoir que j'aime le contact avec lui et je constate que mes sentiments sont hors de contrôle. Je tente alors vainement de camoufler mon énorme sourire naissant en déposant mon menton sur sa chevelure doré pour ensuite profiter de l'instant présent. Cet instant si paisible et synonyme de paix, du moins je l'espère.