Aurélien sentait qu'il y avait une ambiance bizarre. Il avait l'impression que ses potes savaient tous quelque chose que lui ignorait et ça le mettait sur les nerfs. Claude était assis à côté de lui sur la banquette et la seule chaise encore disponible était celle devant lui. C'était celle où devrait s'asseoir Guillaume. S'il venait. Mais il ne savait pas s'il avait été invité. Ses amis le regardaient avec un petit sourire en coin et il se demanda ce qu'ils tramaient. La porte du bar s'ouvrit soudain et il aperçut Guillaume. Il ne put empêcher un petit tremblement et baissa les yeux, incapable de soutenir son regard lorsqu'il le rencontra. Claude rigola et appela Guillaume.
« Gringe ! On est là ! »
Guillaume s'assit de manière hésitante sur la chaise de libre en face de lui et Claude continua :
« Je savais plus si t'allais venir, mon coco.
— Si, si, tu vois bien que je suis venu. J'aurai raté une de nos soirées pour rien au monde.
— C'est pas ce que tu m'as dit il y a une semaine quand t'as refusé mon invitation, Gringe. »
Il y eut un silence pesant autour de la table et Aurélien releva la tête, écarquillant les yeux. Guillaume avait refusé une soirée avec leurs potes il y a une semaine ? À cause de lui ? Enfin de ce qu'il s'était passé entre eux ? Guillaume baissa les yeux et Aurélien sourit tristement en voyant son visage se colorer doucement. Il avait envie de le serrer dans ses bras, de l'embrasser, de passer une main dans ses cheveux... Mais il ne pouvait pas.
Soudain, il sentit Claude se pencher vers lui et celui-ci posa une main sur son bras et lui chuchota à l'oreille :
« C'est pour faire semblant, ok ? Fais moi confiance. »
Il fronça les sourcils, ne comprenant pas de quoi Claude voulait parler. De l'autre côté de la table, en face de lui, il vit Guillaume se tendre. Claude passa une main dans ses cheveux en se redressant et en profita pour embrasser sa joue. Aurélien se figea à ce contact. C'était un des endroits de son corps que Guillaume avait embrassé en dernier avant de s'enfuir. Il vit la mâchoire de Guillaume se crisper en face de lui et il avait l'impression que sa veine frontale allait exploser. Claude se leva et s'adressa à Guillaume :
« Gringe, je peux te parler deux minutes ? »
Guillaume hocha lentement la tête avant de se lever à son tour et tous deux s'éloignèrent vers le bar. Aurélien les suivit du regard, perplexe, quand une voix le ramena à la réalité :
« Oh, Orel ! l'appela Ablaye. Claude veut juste le rendre jaloux pour qu'il se bouge.
— Pardon ?
— Ouais, il pense que si Guillaume devient jaloux, il arrêtera de se cacher et de se voiler la face, continua Bouteille.
— Mais... ça ne sert à rien. Enfin, je veux dire... J'ai pas envie que Guillaume souffre.
— Orel, t'es trop gentil. Faut arrêter de s'excuser maintenant. Personnellement, je pense que c'est une très bonne idée. » dit Skread.
Aurélien regardait ses amis, encore perdu, lorsqu'il entendit un grand bruit en provenance du bar qui le força à détourner son regard d'eux. Il aperçut Claude et Guillaume par terre, l'un sur l'autre en train de se battre, et il s'élança vers eux sans réfléchir. Guillaume était assis sur Claude et le tenait par le col de sa chemise hawaïenne. Aurélien agrippa sans réfléchir le poignet de Guillaume pour l'empêcher d'abattre son poing sur le nez de Claude.
« Arrête Guillaume ! Je t'en prie ! »
Guillaume suspendit son geste dans les airs et le regarda d'un air perplexe. Aurélien, sous son regard, sentit ses yeux le piquer et relâcha son emprise sur son poignet.
« Tu vois pas que c'est une mise en scène pour que tu sois jaloux et pour que t'arrêtes un peu de te cacher ! » cria-t-il en se mettant à pleurer.
Guillaume le regarda les yeux écarquillés et il sortit en courant du bar.
« Mais qu'est-ce-que t'attends ?! Rattrape-le, merde ! Il a raison ! Je t'ai juste dit qu'on était ensemble maintenant pour te forcer à réagir ! On est tous au courant ici, tous ! Ablaye, Skread, Bouteille, et tu sais quoi ? On en a rien à foutre, rien à branler de ce que vous faite ensemble. Mais ce que je sais, c'est qu'Orel il est fou amoureux de toi et que justement, il est en train de devenir fou là. Alors tu vas porter tes couilles maintenant et assumer tes sentiments pour lui, parce que j'en peux plus de le voir si misérable mon pote ! »
Guillaume se tourna vers ses potes et vit à leurs visages qu'ils ne comprenaient pas ce qu'il faisait encore là. Soudain, il eut un éclair de compréhension et se précipita hors du bar à la poursuite d'Aurélien. Leurs potes regardèrent l'entrée du bar en leur direction et secouèrent la tête en soupirant. Qu'est-ce qu'ils feraient sans eux.
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Fiction OrelxGringe - Assurance.
FanfictionIl ne pouvait pas continuer comme ça. Ce qu'il ressentait pour Guillaume n'était pas normal. Ces sentiments, cette chaleur, qui naissaient dans son ventre n'étaient pas normaux. Aurélien, assis sur son lit, se pris la tête dans les mains.