Je suis bien avec toi.

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« Tu sais, j'étais sérieux Orel. »

Aurélien était allongé dans son lit, dans les bras de Guillaume, et se laissait bercer par sa respiration calme quand il lui dit cela. Il releva le visage vers lui pour le regarder, le cœur battant à mille à l'heure dans sa poitrine.

« Tout à l'heure au bar, continua le plus grand. Ce que j'ai dit à Ablaye. Je sais pas encore bien ce que je ressens pour toi, mais je sais que c'est fort. Je te remercie d'être aussi patient avec moi. Je sais que ça doit pas être facile de me supporter. »

Aurélien regardait le plus grand les larmes aux yeux et il se sentait rougir à chaque nouvelle phrase que Guillaume prononçait.

« J'assume pas encore, mais je sais que je suis bien avec toi. Comme je n'ai jamais été bien avec personne d'autre auparavant. »

Guillaume resserra son étreinte autour de sa taille et se pencha pour l'embrasser. Aurélien se laissa faire et laissa glisser sa tête sur son épaule, un petit sourire aux lèvres. Tout allait bien se passer, ils étaient en bon chemin.

***

Deux semaines s'écoulèrent encore ainsi et Guillaume devenait de plus en plus attentionné envers lui. Aurélien ne s'était jamais senti aussi heureux. Bien qu'il gardait toujours dans un coin de sa tête cette peur irraisonnée d'être un jour abandonné par l'homme qu'il aimait. Cela pouvait tomber à tout instant, le moment où Guillaume le rejetterait. Il profitait pleinement de tous ces moments de complicité qu'ils partageaient et était tellement heureux de pouvoir le toucher ainsi que lui montrer des signes d'affections sans avoir peur d'empiéter sur sa zone de confort. Le contact était une chose très importante pour lui et il était heureux que Guillaume ne le tienne plus à distance comme avant. Le seul problème, maintenant qu'il avait le droit de le toucher, c'est qu'il devenait de plus en plus accro à lui. Et c'était maintenant sûr : il ne réussira jamais à se relever lorsque Guillaume le laissera tomber.

***

Il se réveilla une fois de plus dans les bras de Guillaume et se prit à penser qu'ils se réveillaient de plus en plus dans cette position depuis quelques semaines. Et pourtant, ils n'avaient encore rien fait. Ne voulant pas laisser s'échapper la chaleur émise par le contact entre leurs deux corps, il enfouit son visage un peu plus dans le cou du plus grand. Il sentit Guillaume déposer un baiser sur son cuir chevelu et tracer des arabesques sur son dos et il frissonna au contact. Il sourit contre sa peau et Guillaume rigola soudain :

« Tu me chatouilles, Orel.

— Désolé, sourit-il de plus belle, pas vraiment désolé, avant de relever la tête pour le regarder.

— Menteur, va, lui sourit Guillaume en passant une main dans sa frange pour la dégager de devant ses yeux. Au fait, ça te dit de rejoindre les gars ce soir ? Ils veulent aller danser en boîte.

— Je sais pas... J'aimerai mieux    rester toute ma vie ici dans tes bras, si tu veux mon avis,    répondit-t-il en se blottissant un peu plus contre lui et il referma les yeux.

— Je suis d'accord avec toi. Mais ma vie sociale m'en voudrait de ce choix je pense, rigola Guillaume.    

— On s'en fiche d'elle... marmonna-t-il en mordant délicatement dans l'épaule du plus grand.

— Eh, le petit cannibale ! T'as si faim que ça ou quoi ? entendit-il Guillaume rigoler.

— Un peu, oui, répondit-il en se    tournant vers lui et en faisant une moue boudeuse.

— Alors, on fait un deal. Si tu me    laisses me lever, je te nourris, et ensuite on va danser. Ça va nous    faire du bien, tu verras.

— D'accord, d'accord. Tu sais si    bien argumenter... »

Guillaume se détacha lentement de lui pour se lever et il le sentit embrasser sa tempe avant de s'éloigner vers la cuisine. Aurélien regarda le réveil sur la table de nuit et maugréa avant de retomber sur le lit, un bras devant les yeux. 20h. Les gars devaient déjà être en train de se préparer et lui n'avait qu'une envie : rester au chaud dans son lit avec Guillaume. Il pensa rapidement qu'à chaque fois qu'ils voyaient leurs potes, ils prenaient le risque d'être découverts et que Guillaume s'enfuie, paniqué à l'idée d'être percé à jour. Il soupira et se leva pour rejoindre le plus vieux dans la cuisine. Il sourit en le voyant occupé à cuisiner tout en sifflotant. Il s'assit et le regarda tendrement. Il n'avait aucune raison de s'inquiéter, non ?

Fiction OrelxGringe - Assurance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant