Plus jamais seul.

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Aurélien était assis sur les marches de l'escalier du bar, à l'extérieur. Il avait froid. Il avait oublié sa veste dedans, mais ne voulait pas rentrer à l'intérieur pour aller la chercher. Ses joues étaient baignées de larmes et il pensait à Guillaume. Il était encore amoureux de lui, bien sûr, mais il souffrait tellement, et par sa faute. Tout à coup, il entendit un souffle saccadé derrière lui et la seconde d'après, une personne s'assit lourdement à ses côtés sur les marches. Guillaume. Il se força à ne pas le regarder, sinon il savait qu'il allait se remettre à pleurer. Déjà que ses joues étaient encore mouillées de l'épisode de tout à l'heure...

« Je n'y suis pour rien dans toute cette mascarade, murmura-t-il en parlant de la mise en scène de Claude.

— Je sais. » répondit Guillaume de sa voix chaude et il ferma les yeux en entendant cette dernière.

Cela faisait des semaines qu'il ne l'avait pas entendue et l'entendre après tout ce temps remuait quelque chose en lui.

« Tu as reçu mon message ? reprit Guillaume.

— Oui, répondit-il dans un murmure comme s'il avait peur de détruire ce moment en levant la voix. Mais je ne peux pas recommencer, Guillaume. J'ai trop souffert. J'ai peur de souffrir de nouveau. Et pourtant, qu'est-ce que je t'aime.

— Aurélien, laisse-moi une deuxième chance. Je t'en prie. Je n'aime que toi. Je suis prêt à tout pour être avec toi, dit Guillaume en prenant sa main.

— Tu n'as pas le droit de faire ça, dit-il en pleurant silencieusement.

— Faire quoi ?

— De m'appeler par mon prénom en entier, de me dire des choses comme ça. Je t'aime mais j'ai peur de souffrir encore. J'ai été assez patient et tu m'as abandonné pour me remercier.

— Je ne te laisserai plus jamais seul, Aurélien. Je suis amoureux de toi et je suis fier de l'être. Je veux que le monde entier soit au courant qu'on s'aime. Regarde-moi, je t'en prie. »

Aurélien se força à relever la tête et plongea son regard dans les yeux de Guillaume. Il n'y vit que de l'honnêteté et de l'espoir. Guillaume passa ses doigts sur ses joues pour sécher ses larmes et il sut qu'il ne pourrait pas résister. Il laissa glisser sa tête dans son cou et laissa Guillaume passer une main dans ses cheveux. Il était accro à son contact. Il se sentait comme un animal apprivoisé qui retrouvait enfin son maître après s'être perdu dans la nuit.

Fiction OrelxGringe - Assurance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant