Chapitre 4: Coup stratégique
Ah. J'avais pas pensé à ça, il m'a eu. S'il n'y a pas Oda, je suis morte au couché du soleil. Comment j'ai pu me faire avoir si facilement ? J'aurai pas dû ouvrir ma bouche, j'aurai dû simplement les suivre. Mais si je n'aurai pas dit ça peut être que l'armée de Kenshin aurait été détruite et... Et il serait mort ?
Il faut que je gagne leur confiance, si je ne sais pas comment rentrer chez moi, il faut que je sache survivre ici le temps que je sois plus libre pour faire des recherches. Sois forte Ayame, tu vas y arriver !
Nous traversons une forêt, à travers une piste de route à peine dégagé. Bon j'avoue que c'est la première fois que je monte à cheval et ça me fait un mal de chien ! Ah je comprends pas comment on peut monter sur un cheval et avoir si mal aux hanches. Donc à chaque fois que le cheval galop, je raconte même pas la douleur. Mais Kenshin stop le cheval, ce qui me fait ressortir de mes pensées.
-Pourquoi on s'arrête ? Demandais-je.
-On va laisser le cheval se reposer et marcher à pied.
Il répondit de façon très sec, une chose que je n'avais pas encore vu et peut être que je verrai encore, qui sait ? Si je ne meurs pas ce soir. Nous sortîmes des routes secondaires, pour se diriger au fin fond de la forêt, de là se trouvait une belle cascade.
Je ne cessais de la contempler, elle se déversait dans un lac plus bas donnant au nord. Mais avant de se déverser, elle s'ouvrait devant une magnifique vert dure qui resplendissait de mille couleur avec les rayons du soleil.
-Ce lieu vous plaît on dirait. Exclamait Kenshin.
-C'est vrai qu'il n'est pas mauvais, un vrai havre de paix répondis-je alors.
Il attacha la sangle du cheval à un arbre, puis sortit de quoi s'asseoir. Et de quoi se couvrir je me demandai pourquoi d'ailleurs, lorsqu'il me donna la réponse.
-Je sais que depuis votre arrivée chez nous, vous n'avez pas pris réellement de bain. Nous ne sommes pas des sauvages, et puisque ce fleuve vous plaît tant, vous pouvez aller prendre un bain si vous le désirez. Je vous rassure, j'aurai le dos tourné.
J'accepta d'un geste de la tête. Mais il y avait quelque chose de bizarre, c'est vrai, je n'ai jamais entendu un chef de guerre se comporter en vrai gentleman. La courtoisie n'existait pas à cette époque. Devrais-je vraiment lui faire confiance ? Mes idées sont bien plus que confuse, c'est pas possible... Qu'est ce que je devrai faire ? M'enfuir ? Je ne pense pas, il connaît la région mille fois mieux que moi, il me retrouvera en moins de deux.
J'entrepris un orteil dans l'eau que je sentis qu'elle était glacée. Je sens que je ne vais pas aimer mais pas du tout les conditions de vie dans cette endroit.
Mais une fois complètement dedans, c'est vraiment un bain de fraîcheur relaxant, et avec les lumières du soleil qui me réchauffent. Je me retourna pour voir si Kenshin avait bien tenu sa parole.
Et oui il était assis de dos à un tronc d'arbres.
Je ressortis après une bonne dizaine de minutes passées. Tout en me recouvrant, je somme Kenshin qu'il peut se retourner étant à présent habillée. Il agissait comme si rien ne s'était passé, avec un visage assez neutre.
Quand il se retourna brusquement, les sourcils froncés, avant même que je décida de me placer derrière lui. Il me somma de rester là où j'étais d'un geste de la main. Il brandit son katana dans le plus grand des calmes.
Tout à coup une flèche portant les couleurs d'Oda fût esquivée par Kenshin. Puis une autre, la scène se passait comme au ralenti je ne savais pas quoi faire. Le cheval ne cessait de se débattre et essaya de se détacher. Je regardai Kenshin, il me regarda toutes les dix secondes, comme pour bien s'assurer que je suis encore vivante. Mais certaines flèches commençaient à se diriger dans ma direction, une, il a fallu d'une seule. Je la voyais arriver vers moi, j'étais comme tétanisée je n'arrivais pas à bouger.
Lorsqu'au moment où je m'y attendais le moins, Kenshin me poussa dans le vide, me prenant au passage la flèche à l'épaule. Toujours sous le choc, Kenshin me serra fort dans ses bras, je ressemblais à un corps inerte.
Nous plongeâmes dans le lac, le déluge de flèches s'était arrêté. Kenshin essaya tant bien que mal, de me faire rester à la surface, malgré le courant. Mais au fur et à mesure que l'on avançait le courant se calmait de plus en plus, ainsi on évitait de se prendre des rochers par la force du courant.
Il me posa sur la terre ferme, tout deux trempés. Je divaguais entre conscience et coma, mes yeux s'ouvraient et se refermaient sans cesse. Je finis par tousser l'eau ressortant de mes poumons. Lorsque la douleur à l'épaule revenait peu à peu, mes yeux face au ciel bleu et bien tranquille. Je pensais vraiment que c'était la fin que Kenshin allait me laisser là et partir loin des troupes d'Oda.
Mais contre à tout ce que je m'y attendais, Kenshin posa sa main à côté de mon omoplate et de son autre main retira d'un coup sec la flèche. Je cria d'agonie. Ca fait un mal de chien !
Puis il déchira un bout de sa veste et alla l'imbiber d'eau du fleuve, pour le poser sur la plaie. Le contact était douloureux, j'essayais de me relever mais Kenshin posa sa main contre ma poitrine. Il me fit un bandage et me porta à l'épaule. Je ne sais pas comment il fait pour me porter, j'ai même pas la force d'avoir honte...
Vais-je mourir ? Mais je perdis connaissance pendant qu'il me portait.
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La légende pourpre[TERMINÉE]
Historical FictionDans un Japon médiéval déchiré par les guerres. Une femme venue, semble-t-il, d'ailleurs tente de survivre, au sein du clan Uesugi, célèbre pour leur bravoure. Ayame Spencer tissera des liens unique avec leur chef : Kenshin Uesugi. À eux deux, ils t...