La légende pourpre[TERMINÉE]

Chapitre 10

Chapitre 10: Un nid de Vipères

Les jours deviennent de plus en plus difficile, c'est un nid de vipères ici. Quelqu'un me suit partout où je vais. Je ne peux pas rester dans ma chambre à me morfondre. Je dois agir pour Kenshin. Je réfléchis encore ce que je pourrai faire, pour l'instant je me contente d'obéir au shogun et de lui raconter absolument n'importe quoi. Mais il faut qu'il reste émerveiller. Par la même occasion peut être que j'aurai une chance de voir Kenshin et de le manipuler.

-Le shogun désire vous voir immédiatement.

J'acquiesce de la tête.

J'arrive dans la salle couronnée de doré partout, décidément c'est absolue ici. Je regarde le shogun qui est bien sûr entouré du double de Kenshin, qui ne cesse depuis un certains temps de me sourire et de m'observer, comme s'il savait absolument tout. C'est frustrant. Je n'ai même pas le temps de m'asseoir quand...

-Nous vous autorisons à le voir dès maintenant ! Un garde vous attend à l'extérieur.

Je n'en crois pas ses paroles, puis je me dépêche de courir en direction du garde en question. J'aperçois très vite où sont les cellules, ça pourrait me servir à l'avenir. Quand je vois la cellule de Kenshin qui est à côté de nos disciples.

Je courre dans sa direction. Malgré la porte de la cellule en bois, ça ne m'empêche pas de tenter d'enlacer Kenshin qui n'en croit pas ses yeux de me voir encore là. Je l'enlace du mieux que je peux, il en fait de même. Je tente de l'embrasser, mais je peux à peine sentir ses lèvres sur les miennes.

Je le regarde et je tente de me frayer un chemin pour caresser sa chevelure, en pleure. Il est complètement desséchée et pâles. Et je regarde du coin de l'oeil sa cellule et toute sale, il n'a pas changé de vêtements depuis que je l'ai vu la dernière fois. Et moi qui me présente devant lui, avec un yukata rose pâle et bien coiffée. J'ai honte de moi.

Puis je me ressaisisse quand je sais ce que j'ai à lui dire, une sorte d'alternative pour qu'il sorte d'ici. Je regarde du coin de l'oeil, si les gardes sont assez loin, pour que je puisse parler librement même à voix basse.

-Ayame j'avais dit de fuir !

-Je n'ai pas pu, le shogun désire me voir à ses côtés pour que je lui raconte mes péripéties en Europe.

-C'est trop dangereux ici, tu dois trouver un moyen de fuir, d'autant plus que je ne peux même pas te protéger...

Je prends ses mains entre les miennes.

-Ne dit pas ça, je suis une grande fille, qui peut se débrouiller toute seule. J'ai même trouvé un moyen de te faire sortir d'ici, je te demande juste de patienter un petit moment s'il te plaît. Si je continue de bien me comporter, je pourrai venir plus souvent et te dire les étapes de mon plan.

-Non Ayame s'il te plaît ne fait rien de dangereux...

-Tu n'as pas le choix ! Je suis la seule qui puisse t'aider, alors maintenant tu vas te taire et me laisser faire ! Lui dis-je en fronçant les sourcils.

Ca suffit, qu'il accepte un peu le fait que je peux l'aider, là maintenant tout de suite. Et en plus de ça, je suis la seule.

Il relève les sourcils en souriant.

-Pardon... Je veux juste que rien ne t'arrives, je ne me le pardonnerai jamais...

-Non je vais y veiller.

Il tente de m'embrasser, je peux uniquement coller mes lèvres sur les siennes. C'est frustrant... Je veux en avoir plus... Je sens quelqu'un tenir mon bras. Un garde.

-C'est assez, vous devez partir.

Je tente de dégager sa main.

-Non... Kenshin... Laissez moi encore un peu de temps avec lui...

Deux gardes viennent l'aider. Je prends la main de Kenshin fort, jusqu'à ce que je lâche étant trop loin.

-Kenshin !!

-Ayame !!

Les gardes me relâchent à l'entrée du bâtiment de la prison. Je me retrouve encore par terre, dans la boue. Il commence à pleuvoir, ma coiffure est défaite, mes cheveux reviennent devant mon visage et prennent l'eau.

Je sens quelqu'un me couvrir, avec un parapluie de l'époque, oui je ne sais pas comment ça s'appelle. Je relève la tête. Le double de Kenshin. Toujours le même sourire, il approche mon visage contre lui.

Je ne comprends plus rien. Il tente de me... Réconforter ? Je ne cède pas, je ne dois faire confiance à personne ici. Une fois dans ma chambre je sèche mes cheveux, l'homme au parapluie est à l'entrée de celle-ci, bras croisés, il m'observe.

-Vous allez m'observer encore longtemps où vous allez me dire ce que vous voulez ?

Il laisse échapper un rictus.

-Je peux vous aider à sortir Kenshin de là, il nous suffit juste de retrouver les preuves et de les contrecarrer, avec moi comme allié, le shogun ne pourra qu'accepter ses preuves.

-Et pourquoi j'aurai confiance en vous ?

-Hm, tu n'as pas le choix Ayame.

-Ca tutoie maintenant ?

-Il paraît.

Je finis par échapper un rictus à mon tour.

Il finit par repartir, en laissant son parapluie.

Je regarde aussitôt la cour, étant donné que les portes sont ouvertes. Il pleut des cordes. Et ça ne risque pas de se terminer, j'espère que Kenshin est au sec dans sa cellule. Je n'ai pas le choix, je dois laisser cet homme étrange m'aider...

Le lendemain je le retrouve à côté du shogun, quand je lui raconte une autre histoire stupide. Le shogun reste tout de même émerveiller. Une fois sortie, cet homme me suit.

-Vous avez l'air d'avoir son écoute.

-En effet ça m'a pris du temps mais je l'ai.

-Félicitation à vous.

-Tutoies moi Ayame.

-Aidez-moi à trouver des preuves et là je vous tutoierai.