Chapitre 12

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Chapitre 12: Libération

C'est comme si c'était la fin du monde. Des gens tombaient des postes de garde, d'autres couraient dans la cour pour échapper à des gardes qui étaient derrière eux, katana à la main. Je tenais fermement le bras de Kazushige. Personne ne se préoccupait de son passage, j'en ai conclu qu'il n'était pas blanc dans tout ça. Des femmes étaient ligotées, je pense qu'elles seront vendues en tant que esclaves, c'est comme ça qu'ils procèdent ici. On entra du côté de la prison, je vais enfin pouvoir revoir, celui qui manque tant depuis que je suis ici. J'ai l'impression que cela fait des années.

On se dirige dans un long couloir pour descendre des escaliers, c'est très étroit. Malgré la panique, des gardes passaient tranquillement quand une poignée se stoppe.

Certains dédaignent à voir Kazushige et commencent à l'attaquer. Je me fige contre le mur, je n'ai pas d'armes, quand bien même cela n'aurait pas été une grande différence. Je désire me battre, et ne pas rester derrière. Quand un garde répond en quelque sorte à mes attentes, il court dans ma direction, Kazushige me lance un de ses katanas. Je le rattrape de justesse, pour croiser le fer avec le garde.

Je le blesse fortement au bras. Mais quand il revient à la charge, il me plaque contre le mur. Je n'ai pas de grandes compétences au katana, étant donné leur force, j'essaye de reprendre une position de défense. Mais il arrive trop vite, je tente de me faufiler, il me tire par les cheveux.

-Ah !

Ca fait un mal de chien ! C'est pas loyal ça !

-Ayame baisse toi !

Ce que je fais du mieux que je peux, le garde lâche automatiquement mes cheveux. Je me retourne pour voir qu'il possède une lame dans la gorge. Kazushige lui en avait envoyé, une.

On continue notre route, quand on arrive à une petite entrée, sur une sorte de lac au fin fond d'une grotte. Je n'aurai jamais cru ça possible à l'intérieur du palais du shogun, vraiment. Je vois deux hommes attendre. Je n'en crois pas mes yeux...

PDV Kazushige

Elle qui n'avait pas lâché ma main d'une seconde, à la minute où elle voit Kenshin se jette sur lui, m'oubliant à tout jamais de son champ de vision. Suis-je si horrible que ça ? Est-ce que c'était une douleure de rester à mes côtés ? Pathétique.

Ils s'embrassent comme s'ils ne s'étaient jamais connu de leur vie. Mon frère ne me lâche pas du regard, veut-il une confrontation ? Après tout je peux renverser la situation à n'importe quel moment.

Mais il persiste à garder ses distances, il veut sans doute savoir dans quel camp je suis. A vrai dire moi même je ne sais pas, cette femme me perturbe. Inconsciemment elle dicte mes moindres faits et gestes, ce n'est pas si agaçant que ça. Ca rend le jeu, bien plus dangereux qu'il ne l'est.

Elle le retrouve toute contente, comme si elle n'était rien sans lui. Elle ne sait pas à quel point, elle a du potentiel et que si elle serait restée avec moi. J'aurai pu exploiter ce potentiel, on aurait pu devenir les personnages les plus influents du pays. Bien sûr, il faut toujours que l'on choisissent mon frère, il n'y connaît rien à l'art de la manipulation. Absolument rien.

Elle me regarde enfin, avant de partir dans cette barque.

-Merci pour tout Kazushige, je regrette d'avoir douté de toi.

Je n'ai droit qu'à un misérable baiser à la joue. Il n'y a même pas une semaine, elle ne faisait pas ce genre de choses quand elle partageait ma couche. Mais je dois me résigner, peut être que je n'aurai jamais dû organiser tout cela. Peut être qu'enfin de compte, elle aurait oublié Kenshin.

Elle entre dans la barque, ça y est c'est terminé, je ne la reverrai plus jamais. Je commence à me retourner, je n'ai plus rien à faire ici.

-Kazushige, tu ne viens pas avec nous ?

Elle croyait que j'allais venir ?

-Ca va aller ici pour moi, c'est mon terrain de chasse.

Je les vois à présent s'effacer peu à peu dans la pénombre de la nuit. Qui sait, peut être qu'un jour, je la reverrai. Mon frère a trouvé une femme d'exception, j'en suis jaloux car j'ai pris goût à cette femme. M'enfin si je veux la revoir un jour, j'ai quelque chose à faire...

Les murs se transforment peu à peu en un long couloir dont le doré règne en maître. Kazushige longe les murs, entre rêve et réalité, se balançant de mur en mur. Il glisse son arme à feu jusqu'à sa main. La visage en sang, mais il semble que ce soit le sang de ses ennemis ou peut être le sien. De son autre main, une lame reflétant les murs, pourtant si sombre par la fraîcheur de la nuit.

Ils captent alors le peu de lumière qu'ils puissent capter, afin d'avertir leur maître, qu'un assassin qu'il connaît tant se dirige vers lui.

Kazushige brise la porte d'un coup de katana, qui résonne dans toute la pièce. Ce qui fait sursauter par la même occasion la shogun s'y trouvant.

-Kazushige tu viens me sauver ! Enfin ! Ce n'est pas trop tôt j'ai cru que tu avais péri.

-C'est bien, vous faites des efforts maintenant.

-Que veux-tu dire par là ?

-Vous dites à présent "je" et non "nous".

Il pointa son arme sur le front du shogun. Totalement mort de peur, il tente d'attiser Kazushige de ne pas faire ça, par de l'or des tonnes d'or. Tout ce qu'il demande c'est de garder son titre de shogun.

-La vie serait tellement plus facile si vous êtes partout sauf ici. Y compris dans l'au delà.

Le coup part aussitôt, il résonne à travers les murs. Kazushige maintient la tête du shogun pour la séparer de son corps avec son katana. Il porte sa tête jusqu'au balcon de son ancienne cage doré.

-Cessez ! Le shogun n'est plus ! Libération !

Le peu de disciple qui se battait pour lui se rendaient. C'était terminé, Kazushige avait gagné.

-En fin de compte, elle n'était pas rien pour moi...

Pendant ce temps, pas très loin encore de la résidence du shogun, Ayame et Kenshin atteignent un bateau, qui les conduit à Hokkaido. C'est à cet endroit que se trouve la résidence secrète du clan Uesugi.

Ils ne se lâchent pas d'une semelle, Ayame regarde l'horizon en compagnie de Kenshin dans ses bras. Une petite pensée l'a traverse tout de même en faveur de Kazushige, elle ne saura jamais, s'il a survécu à ce coup d'état.

Tous savent qu'après ces événements la vie ne sera plus jamais la même. Le clan Uesugi n'est plus, le peu de disciples qui restent tiennent à peine dans un petit bateau de transport. Le reste est mort en détention avec Kenshin et certains qui étaient restés à résidence se sont retrouvés sous les feux de l'armée du shogunat.

A présent tout ce qu'il reste à Kenshin est de rebâtir. Mais en compagnie d'Ayame, il se sent de force de tout reprendre depuis le début. Et l'espoir n'est pas perdu, si Ayame réussi à enfanter. Mais va-t-elle enfanter de Kazushige ou de Kenshin, lequel des deux aura la fin qu'il souhaite avec Ayame ? Qui d'eux deux à réussi à rendre le mariage valable ?

La vie à Hokkaido va-t-elle être source de paix et d'harmonie ?

FIN

La légende pourpre[TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant