Chapitre 9

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Chapitre 9: Le shogunat

Je le regardais, mes yeux ne pouvaient cesser de le regarder. Même si nos regards ne se croiseront pas, je dois le regarder. Même s'il est de dos, je dois croire en lui. Mais alors que l'impensable arriva, il se retourna, de ses yeux bleus me fixaient. Il esquiva un léger sourire, qui me fit fondre en larme. Je couru devant lui, pour bondir dans ses bras, ce n'est pas quelque chose que je ferai tout le temps. Mais quelque chose en lui me met à l'aise au point de prendre des décisions moi même, et je me contrefiche de l'éthique. Ce qui compte à cet instant c'est lui et moi, un point c'est tout.

Tout semblait si magique dans ce havre de paix que m'avait offert Kenshin. La guerre était toujours présente bien sur, mais elle ne nous menaçait plus. C'était presque inimaginable, après tout ce que nous avons enduré. Mais bien sur ce genre de paix , ne dure jamais... Non... Jamais.

Alors que je me promenais dans ce jardin magnifique que Kenshin avait construit pour moi en toute finesse, je l'observais. Lui, à l'entrée de notre chambre tout sourire, je n'ai jamais connu une harmonie aussi profonde avec un homme. Il est tellement exceptionnel, comment fait-il pour aimer une personne aussi quelconque que moi ? Ça je me le demande toujours, je dirai même chaque jour que Dieu fait.

Mais je finis par voir, ce que je voyais à chaque journée en temps de guerre. Des soldats qui courent à la hâte en direction de Kenshin, j'avais aussitôt compris. Je le rejoignais, il ne prononça pas un seul mot. Mais il serra ma main très fort. Je mesurais l'ampleur de la situation, au degrés de sa force qui m'écrase la main. Mais je ne dis rien, absolument rien. On se dirigeait vers l'entrée où je voyais des hommes à cheval, couvert d'armure dorée. L'un tenait un parchemin, qu'il ouvrit.

-Par ordre de décret du Shogunat ! Kenshin Uesugi êtes accusés de conspirer contre le tout puissant ! Vous êtes priés, vous et votre compagne si vous en possédez une, de vous présenter immédiatement devant le shogunat et de prêter allégeance ! Cria l'homme à l'armure dorée.

Kenshin avait le visage fermer. Je ne comprenais pas trop ce qu'il se passait, s'il n'y a juste qu'à prêter allégeance, ce ne doit pas être trop dur ? Mais je connais le shogunat, dans les livres, il est d'un impétueux, égoïste, joueur. Tout les caractéristiques opposés d'un bon souverain. Je sens que ça va être dur de surmonter cette épreuve une nouvelle fois...



Nous voilà arriver devant la demeure du shogunat, si immense qu'il fallait plus de deux heures pour arriver à son lieu de résidence. Depuis que nous avions reçu cette missive, Kenshin garde le visage fermer. Il n'a pas beaucoup parlé depuis notre nuit. J'appréhende sa réaction. Kenshin m'aide à descendre du cheval, et s'avance à grand pas en direction de l'entrée principale.

-Lorsque tu seras en présence du shogun, fait exactement les mêmes gestes que moi et ne prononce pas un mot ordonna Kenshin.

Ses mots résonnaient dans ma tête, c'est la première fois que j'entends Kenshin me parler sur ce ton. Il était froid. Je commence à mesurer la gravité de la situation et j'ai comme la vague impression que Kenshin craint le shogunat. Je ne sais pas pourquoi.

Une fois que je ressortie de mes méandres, les soldats dorées ouvrirent la grande porte. Je vis alors l'intérieur qui semble être un tout autre monde que l'édifice extérieur. En effet, les tapisseries regorgent de couleurs, les piliers sont d'un or massif, le trône du shogun est immensément grand, large et dorée. Il est au centre tandis que ses disciples sont alignés de droite à gauche en ligne droite. Ils sont parallèles, pas un seul ne dépasse.

Kenshin s'avance et retire sa main de la mienne. Son air indifférent reprend du service. Il s'avance puis se met à genoux, je fais alors de même.

-Tiens tiens voilà le fameux fauteur de trouble ! Je ne m'attendais pas à cette visite ! Relèves-toi ! Comme bipolaire, le shogun commença sa phrase enjouée puis la finissait extrêmement énerver. Kenshin grinçait des dents mais il encaissait.

Après un long moment on se releva. Je vis parmi les disciples ou ses ministre, je ne sais pas comment on les appelle, un homme qui ressemblait trait pour trait à Kenshin. Je marquais un temps, il ne le regardait pas du tout, au contraire il ne me lâchait pas du regard.

Je ne sais pas ce que je lui ai fait pour qu'il me regarde autant avec insistance, je ne le connais même pas. Je continue de baisser la tête, dans ce genre de condition je dois baisser la tête et uniquement penser à Kenshin qui essaye de plaider sa cause. Ca me tue déjà, rien que le fait que je ne peux pas l'aider, sous je ne sais pas quel prétexte. D'autant plus que je suis une européenne, le shogunat est du genre pureté de la race.

-Oh mais à ce que je vois vous avez une européenne en animal de compagnie !

Je fronça les sourcils, moi chien de compagnie ? Vous vous êtes crus où là ? Je pris sur moi, je ne pense qu'à Kenshin.

-Shogun sama, c'est mon épouse répondit Kenshin en serrant du poing.

Kenshin...

-Comment vous dites ? Ca en épouse ? Et non une de vos congénères ?

Kenshin allait répliquer quand je lui tire la manche de dos, histoire que personne ne puisse voir quoique ce soit.

-Kenshin Uesugi vous êtes accusé de comploter contre nous, vous êtes par conséquent condamné à la prison jusqu'à ce que nous décidions de votre sort.

Des hommes commencent à prendre Kenshin de chaque bras. Je me relève aussitôt, ne sachant pas quoi faire, si je les empêche, je serai sa complice et je ne pourrai pas l'aider. Mais si je ne fais rien, ça sera trop dure pour moi. Je commence à prendre part, lorsque Kenshin me repousse violemment.

-Ayame !! Fuie !!

Je me relève et me met à supplier le shogun juste devant lui.

-Maître Shogun je vous en supplie, Kenshin Uesugi n'a rien fait, il n'y a aucunes preuves contre lui !

-Oh que si, il y en a beaucoup ! Et qui êtes-vous pour oser remettre en question les décisions du Shogun !

Il ne veut rien savoir ce prétentieux... Je me retourne, Kenshin est entouré par plus de six gardes, ils arrivent malgré tout à l'attirer à l'extérieur de la salle.

-AYAME FUIE !!!!

Les portes se referment à ce même moment. Kenshin, Kenshin, non c'est une mauvaise blague, je courre vers la sortie pour les suivre.

-Suffit !

Je me stoppe automatiquement en entendant sa voix. Lorsque je me retourne, je vois le double de Kenshin en train de parler avec le shogun au coin de l'oreille.

-Nous nous languissons dans ce château à ne rien faire quasiment, alors vous allez rester ici et nous servir de distraction avec vos voyages d'Europe !

Je fronce les sourcils, il est hors de question que je reste ici, je vais suivre ce que me disait Kenshin et partir d'ici immédiatement.

-Et bien sûr vous pourrez rendre visite à Uesugi dono et nous pourrons même reconsidérer notre décision.

J'accepte sans réfléchir... 

La légende pourpre[TERMINÉE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant