Chapitre 1 :

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PDV Emira :

   Je virevolte au dessus des toits grâce à l'équipement tridimensionnelle que j'ai volé. Bon, c'est vrai, c'est pas bien mais son propriétaire n'en a plus trop besoin vu qu'il est mort. Ne me demandais pas comment, je n'en ai aucune idée. Je l'ai trouvé à moitié enterré dans une forêt alors je lui ai pris, c'est tout. De toute manière, ça n'a aucune importance. J'ai une mission bien plus importante : trouver de la nourriture et trouver l'argent pour acheter cette nourriture. Enfin le terme exact serait <<voler>> mais c'est presque pareil, donc je m'en fiche. 

   Arrivée au dessus d'une petite boutique, je décide de descendre par la petite ruelle adjacente et regarde qu'il n'y ait personne. Après avoir regarder deux fois des deux côtés, je vérifie mon sac. Mes couteaux sont présents, ma bourse également et mes petits fumigènes aussi. J'ai aussi un petit pistolet (on sait jamais, vaut mieux être prudente). Puis c'est au tour de ma tenue : je veille à ce que l'équipement ne se voie pas sous ma cape, je rentre quelques unes de mèches brunes qui sont sorties de leur cachette lors de mon escapade, etc. Une fois que j'ai fini de tout réajuster, on ne voit presque plus mes cheveux sous ma capuche et  on ne distingue pas non plus l'équipement et mon sac sous la cape. On dirait juste que j'ai pris 10 kilos, mais encore une fois ça n'a pas d'importance. Je me remémore une dernière fois le plan que j'ai mis au point, le chemin par lequel je dois passer, le plan de secours au cas où ma tentative échoue bref de tout ce qui pourrait mettre utile.

   Je rentre ensuite dans la boutique. C'est vrai que c'est vachement voyant de rentrer dans une échoppe habillée d'une cape qui te recouvre entièrement mais tanpis c'est trop tard maintenant. J'essaye d'être la plus discrète possible et m'approche de la caisse à pas de loups. Une fois devant, je l'ouvre rapidement et attrape l'argent sans tarder. Je file vite de la boutique quand derrière moi j'entends :

<<- Et toi !!! Reviens ici tout de suite !>>

Et merde! Faut que je me dépêche de sortir! De toute manière, une fois sortie d'ici, il ne pourra jamais me rattraper. Je pousse chaque personne qui se trouve sur mon chemin et ils s'écartent tous par peur, j'imagine. A l'entrée de la boutique, je sors en vitesse un fumigène de mon sac et le lance avec force sur le sol. Pendant que la fumée se repend dans l'air et que les gens autour se mettent à tousser, j'active la manœuvre tridimensionnelle et m'élance sur le toit de la maison d'en face. Arrivée sur le toit, je commence à courir dessus pour partir de cet endroit le plus vite possible en activant la tridimensionnalité qu'en cas de nécessité. Si je manque de gaz pendant que je m'enfuis, je serais mal, très mal. Alors que je passe de toits en toits j'entends plus bas les voix des passants.

<< - Arrêtez-la ! Arrêtez-la bon sang !

- Encore un voleur ! Mais où sont les autorités !?>>

   C'est vrai ça: où sont les autorités? Que font-elles alors que la population se fait piller? Sûrement en train de jouer aux échecs tout en buvant un bon vin... Eh oui, on ne peut pas compter sur eux, ils préfèrent terminer leur partie plutôt que d'aider le peuple. Et c'est ça l'armée! Des arnaqueurs pour la plupart, des incapables pour l'autre. Bref, des personnes sur lesquelles on ne peut compter. 

   Je suis tirer de mes réflexions par un bruit que je connais bien : le déclenchement d'une manœuvre tridimensionnelle. Attendez, QUOI?! Je rêve, c'est pas possible. Je regarde derrière moi et voit plusieurs soldats qui vole au dessus de la foule et des maisons et qui se dirigent vers... MOI!!! Oh non, non,non... c'est pas bon, pas bon du tout! Obligée, j'active la tridimensionnalité et m'envole moi aussi. Je dois mettre un maximum de distance entre eux et moi. Je me dépêche, mets les gaz à fond avec un peu de chance, ils abandonneront. 

   Au bout de quelques minutes de course-poursuite... bah ils sont TOUJOURS DERRIÈRE!!!! C'est pas possible! Mais c'est qui ces gars?! Alors que je panique intérieurement, deux ombres surgissent devant moi m'empêchant de continuer. C'est bon je suis foutue... Je vais me faire arrêter, interroger, juger, jeter en prison... tout ça pour avoir voulu se nourrir!!! Roooh c'est pas possible! Ça va pas finir comme ça!! Je jette un rapide coup d'œil autour de moi et voit à gauche une ouverture vers laquelle je m'empresse de filer. Comme j'arrive au bout du toit je saute en plein milieu de la rue et me rattrape au bâtiment le plus proche pour reprendre ma course. Je fus surprise de voir que tout ce qui venait de se passer n'avait duré que quelques secondes mais en même temps, j'étais heureuse d'avoir réagi aussi rapidement. Malheureusement, mon bonheur est de courte durée car c'est pas deux personnes qui se jettent devant moi mais une DIZAINE... qui d'ailleurs me coupent toutes éventuelles sorties. Enfin qui me coupent toutes les sorties sans danger car devant moi se trouve un gouffre... bon ce n'est  qu'une rue mais le bâtiment en face est trop loin et je suis beaucoup trop envie pour descendre dans la rue sans me casser les deux jambes. Je crois d'ailleurs qu'il me reste plus beaucoup de gaz. Là, c'est vraiment fini...

   Alors que je désespère intérieurement tout en me mettant des claques mentales, une voix retentit derrière moi :

<< - Qui es-tu?

Je ne réponds rien, d'ailleurs je ne retourne pas et garde la tête baissée

- Oï! Tu vas répondre oui?! fit une deuxième voix toujours derrière moi.

Je relève la tête et me retourne vers eux. Je vois deux soldats qui sont en avant, je pense que c'est eux qui ont parlé. Il y a un grand blond aux épais sourcils et au regard grave et à côté de lui, un petit blasé aux cheveux noirs. Je ricane intérieurement par rapport à la différence de taille entre les deux. Bien sûr, j'aurais pu rigoler vraiment mais je pense que cela ne fera qu'aggraver les choses alors je garde un visage de marbre.

- Je réitère ma question : Qui es tu? fit le blond en marquant bien les trois derniers mots.

- Personne de bien intéressant, à mon avis. Dis-je d'une voix neutre alors que mes yeux réfléchissaient une profonde haine.

- Arrête de jouer, gamine. T'as pas l'air de comprendre dans quelle merde tu es. Répliqua le petit.

   Comme si je le savais pas mais bon, de toute manière ce sera peut-être le bon moment pour tout arrêter. Et oui, quand je dis tout arrêter je parle évidemment de mourir. De toute manière, j'ai plus de raison de vivre alors...

   Je plonge ma main dans mon sac et sort mon pistolet. Je vois alors tout les soldats se braquer et le blond me dit d'une voix sévère :

- Si tu tires sur l'un de nous, tu... dit-il avant de s'arrêter brusquement les yeux ébahis.

D'ailleurs tous les soldats sont stupéfaits devant le spectacle qui se déroule devant leurs yeux. Le pistolet est sur ma tempe et mon doigt sur la gâchette. Plus personne ne bouge, stupéfaits. Je remarque par ailleurs l'écusson que portent tous les soldats autour de moi. Ce sont les Ailes de la Liberté. L'envie de me tirer une balle devient encore plus forte.

- Si tu veux mourir, fais-le. Nous ne t'empêcheront pas. Me dit le nain qui avait gardé son air blasé pendant tout cette mascarade.

- Je le sais bien. Dis je d'une voix calme et posée.>>

   Sur ces dernières paroles, je lâche mon arme, recule de deux pas et me laisse tomber en arrière. Je regarde tous les visages des soldats et sourit. 

   La mort me tend les bras...


Mes Ailes de la Liberté / SNK (Livaï xOC) {En Pause}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant