Mes Ailes de la Liberté / SNK (Livaï xOC) {En Pause}

Chapitre 4 :

   Un silence pesant s'était installé suite à ma question. Le blond me regardait droit dans les yeux d'un air déconcerté. Il ne sait sûrement pas quoi répondre, j'avoue que moi non plus je ne saurais pas vraiment quoi dire après ça. Mais il répliqua juste un simple : 

<< - Pardon?

Apparemment, il n'a toujours pas compris le sens de mes paroles. Il n'est pas si perspicace que ça, après tout. Je ricane intérieurement avant de  lui dire d'un ton froid (voire glacial) :

- Répondez à ma question, je vous prie.

- Non. je ne les aiderez pas. Me répond-t-il simplement avant de continuer d'un ton grave. J'imagine donc que votre famille joue un rôle important dans votre décision et je vous comprends mais vous n'avez pas le choix. Soit vous nous rejoignez, soit vous finirez en prison. 

La prison... Je préfère mourir plutôt de de me retrouver une fois encore enfermée. D'anciens souvenirs refont soudainement surface et sans que je m'en rende compte, une larme solitaire coule le long de ma joue. Smith l'aperçois évidemment mais ne dis rien, à mon plus grand bonheur. Je l'essuie d'un geste bref avant de fixer la fenêtre située à ma droite.

- Je ne veux plus être enfermée, plus jamais. Je détourne mon regard vers lui avant de continuer. Je n'ai donc pas le choix, n'est-ce-pas?

- Effectivement. Dois-je en conclure que tu acceptes ma proposition?

Par la fenêtre, j'aperçois des arbres se faire légèrement secoués par le vent. J'ai l'impression d'être dehors, de sentir le vent fouetter mon visage et voler mes cheveux. Je sais ce que je vais, non ce que je suis obligée de lui répondre mais le regarder en face me paraît trop dur alors je murmure un petit "Oui" tout en fixant le merveilleux paysage. Il sourit légèrement avant de reprendre :

- Parfait. 

Il continue en m'expliquant tout ce qui a été prévu pour moi. Je vais être envoyée dans les brigades d'entrainement pendant un an ou deux, ce qui est moins que le temps de formation habituel, afin d'apprendre à combattre, à utiliser la tridimensionnalité mais surtout pour m'informer au sujet des Titans. Ils suivront aussi mon entrainement de près apparemment mais je ne sais pas vraiment ce que ses paroles veulent dire. Suivre mon entrainement... Bizarre. De toute manière j'ai accepté et je dois maintenant m'en tenir aux ordres. Une fois ses explications terminées, il m'accompagna à une chambre dans laquelle je pourrais me reposer jusqu'à demain. Le jour où je rejoindrais officiellement l'armée... Rejoindre l'armée... Les aider... Une vague de colère s'empara de moi alors que nous étions devant la porte de la fameuse chambre. Il m'indiqua deux, trois trucs sans réelle importance mais je retiens surtout les habits de rechange, le lit et l'heure de repas. Avant de rentrer dans cette putain de chambre (bon sang, je suis fatiguée), je l'interpella et lui dis d'un ton sec en fixant la porte :

- J'ai beau vous rejoindre, cela ne changera pas le passé et je vous détesterais toujours autant pour ce que vous avez fait. Je détourne mon regard vers lui et continue. Sachez le, je ne vous ferais jamais confiance. Je marque une pause. Tant que j'y penses, je m'appelle Emira, Emira Tess. 

Je rentre ensuite dans ma chambre en prenant soin de fermer la porte le plus calmement possible. C'est pas le moment de déclencher une engueulade ou pire. Je vois le lit devant moi et m'y effondre avant de laisser le sommeil m'emporter. 

PDV Erwin :

Cette fille est spéciale, c'est indéniable. Pourtant je sens qu'elle va nous être utile. Elle a l'air d'avoir du talent et sait déjà se servir de l'équipement tridimensionnel. Malgré cela, j'ai des questions en suspens et j'ai besoin d'avoir des réponses. Tout d'abord, trouver Livaï. Je déambule dans les couloirs, espérant le trouver et tombe sur un cadet qui, dès qu'il remarque ma présence, fait le salut militaire. Je lui demande si il sait où le Caporal-Chef se trouve et il m'indique la cantine. Après l'avoir remercié, je me dirige directement vers le réfectoire et le vois en train de boire un thé. Je l'interpelle :

- Livaï! Il relève la tête. Dans mon bureau. Je souhaite te parler. 

Suite à un simple "J'arrive", je repars direction mon bureau. Arrivé dans la salle, je m'assoies et n'attends que 2 minutes avant de le voir débarquer. Il faudra tout de même qu'un jour il apprenne à frapper aux portes! Surtout à celle de son supérieur! Mais Livaï restera Livaï alors je sais déjà que cela ne servira à rien. Cette pensée me fait légèrement rire mais je me ressaisis vite car je vois qu'il s'impatiente.

- C'est au sujet de la gamine, commençai-je. 

- Tch... je ne vois pas quoi en dire. C'est une morveuse, point. Dit-il d'un ton sec. 

- Livaï, attends au moins que je parle. Lui répondis-je avec un sourire avant de continuer. J'aimerais que tu fasses des recherches sur elle. Elle a l'air d'avoir eu un passé difficile et qui a eu un rapport direct avec l'armée.

- Erwin, depuis la perte du mur Maria, la plupart des gens ont un passé difficile. Ce n'est pas un cas unique et franchement j'ai pas envie de perdre mon temps pour faire des recherches inutiles sur une gamine. J'ai de la paperasse à terminer, moi. Insista-t-il avec un regard d'acier.

- Livaï, c'est un ordre. Lui ordonnai-je (oui, je savais pas quoi dire d'autre ;-)

- Tch... Il commença à repartir.

- Attends, je te prie. Il ne se retourna qu'à moitié mais son œil droit me fixa glacialement. Pourquoi l'as-tu sauvé?

- Je ne sais pas. Je crois qu'elle me ressemble plus que je n'aimerais le croire.

Il sort de mon bureau me laissant seul avec mes réflexions. C'est vrai qu'elle me rappelle un petit peu Livaï à ses débuts. Des souvenirs reviennent dans mon esprit et me font doucement sourire. Demain, elle partira dans les brigades d'entrainement. Je me demande comment elle va s'en sortir. 

De toute manière, seul l'avenir nous le dira.