Mes Ailes de la Liberté / SNK (Livaï xOC) {En Pause}

Chapitre 7 :

PDV Livaï : 

Tch... Ça doit faire une heure que j'essaye de me rendormir en vain. Vu que je sais pertinemment que je n'arriverai pas à mes fins, je me lève, m'habille et sors de ma chambre. 

Je marche dans les couloirs sans croiser personne. Après tout, il n'est que 4h du matin donc je vois mal le peu de soldats présents déambuler dans le château. En silence, je me dirige donc vers le réfectoire où je me sers une tasse de thé. Noir.

Pendant que je sirote ma boisson, j'apprécie le silence. Un calme où seul le bruit de ma tasse contre la soucoupe résonne. Bien que j'aime particulièrement le silence, je sais qu'il ne sera que de courte durée. Une fois les soldats réveillés, le château reprendra vie. Il ne manquerait plus que la binoclarde expose encore une fois ses hypothèses sur ses chers amis, les Titans. 

Alors que j'allais porter ma tasse à mes lèvres, j'entends un bruit... étrange. Un bruit de pas. Étrange car à cette heure là, tout le monde dort. Je porte mon attention sur une horloge et vois qu'il n'est que 4h20. Bon, ça veut quand même dire que ça fait vingt minutes que je suis perdu dans mes pensées. J'avoue n'avoir qu'une envie : finir mon thé tranquillement et ensuite botter le cul de celui qui ne respecte pas les horaires. Pourtant, ma curiosité l'emporte et je me lève lentement pour ensuite sortir de la cantine, laissant mon thé refroidir.

Je marchais dans les couloirs depuis un petit moment déjà, cherchant la source de ce fameux bruit. Je déambulais à moitié absent quand je me rendis compte de quelque chose : si la personne qui a provoqué ces bruits de pas, ne se dirigeaient pas vers le réfectoire, elle devait sûrement aller dehors! Ni une, ni deux, je m'empresse de faire demi-tour et accélère le pas vers la sortie. 

Une fois arrivé devant la porte, je l'ouvre décidé à savoir qui m'a interrompu dans un des moments les plus importants de la journée. Mes yeux cherchent directement une présence quelconque à ma droite puis à ma gauche avant de m'apercevoir de quelque chose.

Devant moi. Une soldate. Assise sur les marches. Regardant droit devant elle.

Emira...

Elle ne m'a pas remarquée, sûrement perdue dans ses pensées. Je m'approche doucement, elle ne me voie toujours pas. Je suis à moins de deux mètres d'elle quand je romps le silence : 

<< - Que fais-tu ici? dis-je d'un ton habituellement froid

Elle semble se débloquer suite à mes quelques mots. Pourtant elle tourne juste la tête pour m'apercevoir. Ses courts cheveux bruns s'envolent à cause du vent et cache une partie de son visage, ne me laissant voir que son œil droit (elle a tourné la tête c'est pour ça, vous inquiétez pas, elle a bien ses deux yeux). Après m'avoir brièvement détaillé, elle reprend sa contemplation. 

- Je... réfléchis. Me répond-t-elle d'une voix détachée et froide.

Cette voix... est différente de celle de d'habitude. D'un coup, je me rappelle de ses blessures d'hier. Sur la jambe gauche et les deux bras. 

- Tes blessures... Elle ne bouge pas. Que s'est-il passé?

- J'ai eu un petit problème. Rit-elle faussement, elle marque une pause. Désolée de ne pas avoir pu faire mon rapport.

Elle n'est pas comme d'habitude, c'est certain... Elle ne se serait jamais excusé pour ça dans des conditions normales. Alors que j'allais m'exprimer, elle bougea son bras et le fixa. Son regard semblait perdu dans la contemplation de son avant-bras. Je lui dis alors la première chose qui me passa par l'esprit : 

- Tch... t'es bizarre.

Suite à cela,  elle se leva tranquillement et regarda une dernière fois l'horizon, tout en brisant le silence d'un rire cristallin. Lorsqu'elle se retourna vers moi, ses yeux exprimaient une multitude d'émotions en même temps : tristesse, colère, incompréhension, ennui, désespoir, haine... mais aucune trace de véritable joie. Elle arrêta de rire et me fixa avant de me répondre :