Chapitre 12

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OLIVER


-« Où étiez-vous ? s'exclame ma meilleure amie ; sursautant sur le petit lit d'hôpital, sur lequel elle est assise, en raison du claquement de la porte contre le mur que je viens de produire ; lorsqu'elle nous voit arriver, Alex salement amoché et moi.

-Non, ce n'est pas la question, répliquais-je aussitôt. Mais toi. Toi, Liz ! Où étais-tu le soir où tu as disparu ?

-Je te l'ai déjà dit, je-je ne m'en souviens plus...

-Mens pas, sifflais-je agacé par la terrible vérité que mon amie m'a délibérément caché. Tu as laissé un message sur un papier dans ta chambre.

-Je n'ai laissé aucun message.

Tu te moques de moi ? C'est quoi ça ? m'écriais-je en sortant le petit carré de feuille blanche de ma poche et en le plaçant sous son nez. Suzy a trouvé ça dans ta chambre ! Et qu'est-ce qu'il y a d'écrit ? « Je vais passer la nuit dans la chambre d'Aidan ». J'aurai dû me douter de ce qu'il se passer avec lui.

-Quoi ?! C-c'est ridicule ! Je n'étais pas avec lui !

-On essaye tous ici de t'aider mais tu n'en a rien à foutre ! Tu n'es pas capable de nous dire la vérité ! »

Je criais de plus en plus puissamment, l'observait tel un prédateur regarderait sa proie et m'approchais de Liz avec une férocité que je ne me connaissais pas. Jusqu'à ce que cette colère, cette rage, cette haine, cette fureur que je ressentais et gardais en moi depuis trop longtemps pour... pour qui au juste ? En voulais-je à cet étrange type ou à ma meilleure amie pour ne pas s'être montrée prudente ? Eclate à l'intérieur de moi, faisant vibrer chaque cellule vivante de mon corps, et me transmet sa violence.

Cette dernière me force alors à agripper les deux minces bras de mon amie avec une incroyablement mauvaise énergie et à la secouer de toute cette ardeur dans le but que les réponses que j'exige sortent plus rapidement de la bouche de Liz.

-« Qu'est-ce que tu as fait avec lui ?!

-Oliver, lâche-moi, m'ordonne-t-elle d'une voix tremblante imitant ce contre quoi elle se battait.

-DIS-MOI CE QU'IL T'A FAIT ! Où est-ce qu'il est maintenant ?

-Je n'étais pas avec lui ! Tu es cinglé !

-ME RACONTE PAS DE CONNERIES LIZ ! tonitrue la personne méconnaissable que je suis devenu.

-Arrête ! crie-t-elle, les larmes sur les joues et les cordes vocales désespérément brisées. Tu-tu me fais peur... »

Réveillé de cet état de fureur par les plaintes et les pleurs de Liz, je la lâche, les doigts tremblants et recroquevillés sur eux-mêmes.

Elle, me regarde avec des yeux larmoyants . Des yeux ayant vu ce qu'il s'est passé ce soir-là. Des yeux ayant vu cette sorte d'autre monde dans lequel elle se retrouve plongée à chacune de ses crises. Des yeux ayant été marqués par les ténèbres provenant de ce dernier...

Je l'observe aussi, elle et ses larmes redevenues translucides aussi vite qu'elles étaient apparues. De mes yeux égarés et également désolés. Egarés par la puissance et la suprématie que le virus peut posséder et développer dans nos états d'esprit et sentiments. Désolés de l'horrible être que cette ce micro-organisme maléfique vient de me faire incarner et de ce qu'elle lui a fait subir par mon biais.

Mon troublement face à cet acte de brutalisation que je viens de commettre sur Liz me rend insensible à la main gantée mais musclée s'écrasant et m'empoignant fermement par le bras gauche.

TIESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant